mercredi, juin 28, 2006

Louis Chedid: Les papillons (1994).


Louis Chedid: Les papillons (1994).
Vidéo envoyée par cvera

mardi, juin 27, 2006

Le Tango des gens

Depuis hier j'ai le nez dans la poussière. Même pas blanche, elle est plutôt grisâtre.

On fait les bagages. On range. On découvre des trucs, du genre que le morceau de poulet tombé entre la cuisinière et le plan de travail a fait des petits, ou bien une chaussettes perdues derrière un lit que même sous la torture je refuserais de porter. Ces sandales achetées à Paris que j'avais du apporter à Prague en août, ce DVD que je n'ai vu qu'une fois et que je regarderai à la maison, ce CD d'installation de l'imprimante qui avait disparu, cette punaise planquées dans une poche de sac, celle-la même où l'on cherche une clé, et qui pique le doigt profondément juste sous l'ongle...

Et puis s'asseoire sur sa valise, elle même maculée de poussière malgré le chifon mouillé que vous avez passé dessus... Mettre ce papier important là en attendant d'avoir fini le sac numéro un, papier qui se perdra immanquablement douze minutes plus tard, vous faisant perdre deux heures.

Tout ça change drôlement de l'air pur des Tatras d'Adam, où coulent les sources d'eau très bonnes pour la santé, et où l'on a fait de la marche, du vélo dans les montagnes, et où l'on a bien bronzé.
Evidemment, j'ai maudit Adam une bonne cinquantaine de fois, ses ascendances et sa descendance, mais mes courbatures m'ayant rappelé la présence de muscles ici, là, et même là, je lui en suis reconnaissant. Surtout qu'il se met en quatre pour nous faire vivre son pays.

Je retourne le nez dans la poussière. De toutes façons, ranger et se préparer à partir, ça n'inspire que la tristesse. Comment vous décrire cette dernière incroyable semaine dans ces conditions?


mardi, juin 20, 2006

A bout de souffle

Il fait à Prague un temps de tube de l'été. Un temps et une atmosphère; il faut dire que les Pragoises s'habillent décidément comme les danseuses de la Macarena, et vu comme elles sont gôlées, c'est plutôt agréable à voir.

Hélas, se balader à Prague en journée après le petit matin que nous avons vécu, même si le parcours est peuplé de débardeurs, de lunettes Gucci, et de mini-jupes, est une véritable gageure. Avant de partir à Cracovie, quelques derniers moments dans Prague, à Andel notamment, histoire d'aller m'acheter un bouquin pour le voyage (un Robert Merle que je ne connaissais pas: "Madrapour"), d'acheter des pansements et de l'antiseptique, pour nos balades en montagne, et puis évidemment, de quoi faire des sandwiches pour le train.

Je sors donc de la maison, non sans descendre avec moi un sac plein de bouteilles vides, et oui, il faut virer de l'appartement toute trace de vie étudiante, et je me dirige, en suant, vers Namesti Miru, pour aller prendre le tramway, évidemment.

Il est des jours où l'on maudit les feux rouges. Où l'on maudit les petites vieilles, et les petits vieux, qui savent pas tenir debout quand le tram s'ébranle, et qui bousculent tout le monde, et font que je touche le type d'à côté tout humide. Parce que Prague en journée, c'est la moiteur chaude et collante du tramway.

Prague en journée, c'est être sur le place de la Veille Ville, à regarder tranquillement Allemagne-Equateur sur le grand écran, et voir débouler une colonie de Coréens hurlant, qui se prennent tous en photo les uns les autres, qui prennent en photo ceux qui prennent en photo ceux qui vont prendre des photos de ceux qui n'ont pas encore étalé leur sourire franc et "cliché" sur la pellicule de son camarade.

Deux minutes plus tard, la tornade est passée, sans doute déjà dans un car pour Budapest.

Prague en journée, c'est rentrer en suant, avec les marques du sac à dos sur les épaules, et sous les bras les marques d'une démarche serrée, entre les Pragois moites.


J'ai décidé, finalement, si je quitte sciences-po, je ne ferai pas homme-sandwiche le matin et loueur de pédalo l'après-midi.

Je ferai gardien de matos vidéo et sono sur la place de la Vieille Ville à 4h du matin.

le plus bel endroit du monde

Une belle idée a germé samedi dans les têtes de Clément et moi. Prague commence à être un peu plus infesté de touristes qu'à l'habitude, et ce sont nos derniers jours ici. Alors pour ne pas souffrir de leur présence et profiter de la ville, nous avons décidé d'aller à 4h30 du matin sur le Pont Charles, au moment où le ciel se met à bleuir lentement, et où au nord-est, lentement, il se teinte de blanc, de jaune, d'orange, avant que le soleil n'apparaisse enfin.










Les premières minutes sont fantasmagoriques. Les réverbères sont encore allumés, et nous sommes 4 à déambuler sur le pont, pour profiter du spectacle. Puis doucement il se lève, un peu, et toujours vide de monde, le Pont Charles s'éclaire doucement, et revêt ses couleurs de la journée, mais sans personne dessus.

Nous faisons un petit tour, au bord de l'eau, et nous continuons à admirer l'endroit de là. Il y a le photographe Japonais, le touriste Anglais, les Irlandais qui sortent de boîte, les Tchèque qui vont travailler dans les coins touristiques de la Mala Strana.

Puis nous marchons vers la Place de la Vieille Ville, il va bientôt être 6h00. Là, trois gardiens surveillent l'équipement audio et vidéo des retransmissions de foot. Ils sont crevés, et je suis étonné d'être le seul, avec Clément, à admirer l'endroit vierge de monde.

Un type fait son jogging.

Puis nous remontons doucement à pied vers Vaclavske Namesti, puis vers la maison.


C'était ce matin le plus bel endroit du monde.

lundi, juin 19, 2006

borderline


Hier, pour le prix d'un aller Paris-Dijon, nous avons acheté un aller-retour Prague-Cracovie, partant mardi, revenant dimanche soir (arrivée lundi matin, donc). Depuis quelques temps déjà on parlait d'aller dans la capitale historique de la Pologne. Au début, avec Gabor, on rêvait à louer une voiture et à faire Prague-Wroclaw-Cracovie-Brno-Prague, ça aurait été chouette, surtout pour moi qui ne conduit pas.

Evidemment, on est allés à Wroclaw avec Clément, donc tout de suite ça perdait un peu de son intérêt. Donc Clément, Gabor et moi avons acheté nos billets uniquement pour Cracovie, où nous serons accueillis par Adam (dit le Bon), qui a fait un gros effort pour nous en réussissant ses examens du premier coup, histoire d'arriver dans la ville de son coeur quelques heures avant nous, afin d'en premier lieu remettre de l'eau dans les toilettes.

Au programme de nos 5 jours presque complets dans le coin, la visite de Cracovie bien entendu, et de son joli château, mais aussi peut-être la visite de la mine de Sel, et, parce que c'est sans doute notre motivation première, la "visite" d'Auschwitz.

Je n'y suis jamais allé. Au semestre dernier, mon professeur de media & communication nous avait dit qu'il était allé à Auschwitz, et que là, un touriste prenait des photos avec son téléphone portable. Tout comme la notion de "visite", la prise de photos d'un pareil lieu avec un téléphone portable me semble assez indigne. Illusoire, dérisoire.
Alors même que je ne sais pas comment est organisé le parcours du souvenir que l'on fait à Auschwitz, je commence à me demander si ce qui me mettra le plus mal à l'aise est bien le camp lui-même, ou bien les gens qui le visitent et l'organisation d'icelle. Bien entendu, je suis certain de moi aussi prendre un nombre monstrueux de photos du lieu, tout en critiquant le fait que l'on puisse en prendre avec un téléphone (la différence entre appareil numérique et téléphone est tout de même ténue, à part concernant la qualité de la photo).

Mais je le ferai quand même. Je me dis que outre la qualité de la photo, la façon dont on la prend, et dont les sentiments peuvent vous submerger au moment de la prendre et au moment de la revoir changent l'aspect consommateur de la "visite" d'Auschwiz.

Et pour finir un dessin très rigolo. Le genre de truc qui m'est déjà, avec des variantes bien sûr, arrivé 2 ou 3 fois. La preuve qu'il y a quand même des gros cons qu'on devrait emmener consommer du Auschwitz.




































Dessin de Eosyne

vendredi, juin 16, 2006

Vu sur Lemonde.fr

Jamais rien lu d'aussi con!


Vous-même, êtes-vous favorable ou opposé à l'ouverture des magasins le dimanche ?

Favorable : cela faciliterait la vie des Français et les inciterait à consommer.
49.2 %

Opposé : cela ferait du dimanche un jour comme les autres et détériorerait les conditions de vie de nombreux salariés.
47.3 %

Sans opinion .
3.4 %

Nombre de votants : 6360


Comme un goût de fin


Nous voici déjà le 16 Juin; dans treize jours j'abandonne la rue Polska, notre appartement, j'aurai fait mes valises, laissées une ou deux chez Olga, et je partirai pour Paris. Pour mieux revenir, 10 jours plus tard, certes. Quelques jours de sursis, en juillet, et puis il faudra penser à la suite.

D'ores et déjà, je dois essayer de penser à comment compresser une année académique de voyages, d'allers-retours en Eurolines, de cours en université, d'expériences diverses et variées, de conférences, d'associatif... en 10 pages.

Mais comment penser à quelque chose d'aussi sordide, d'aussi minuscule, alors qu'il fait beau, que les jupes des Pragoises ont raccourci en même temps que leurs talons ont grandi, alors qu'on n'a qu'une envie; aller attraper ici et là quelques ultimes images, souvenirs...

Vous me direz, "quand même Pierre, tu es culotté d'écrire ça alors que toi-même tu es enfermé devant un ordinateur". Certes mais ce n'est pas de ma faute, je me suis vu refiler la boule puante d'Olga (Flush, ndlr) pour la fin de la semaine, ce qui, je dois dire, gâche un peu les plans d'après-midi entiers à se balader sans revenir à la maison. Et puis par ailleurs, si je ne l'écrivais pas, comment pourriez vous y objecter, hein?

Clément et moi avons donc plein de petits plans en tête; on va faire un pique-nique lundi soir, qui se terminera au lever du soleil, vers 4h30 du matin, sur le Pont Charles, histoire d'en profiter enfin SEULS.

On fera du pédalo, avec Gabor, Marketa, et puis d'autres gens s'ils veulent bien.

Et puis on va partir à Cracovie, où Adam nous attend le 21 pour nous faire connaître dignement la vraie et historique capitale de la Pologne, sa mine de sel, son camp de la mort... Ses montagnes. Déjà que j'ai des ampoules plein les pieds de mes marches d'hier...

Un goût de fin, de quelque chose qui arrive à terme, mais pas à maturité. Comme si le vrai goût de fini allait survenir au début du premier semestre de master, me plonger dans une déprime longue et douloureuse, et finalement me pousser à arrêter sciences po pour revenir à Prague et faire homme sandwich sur Vaclavske Namesti le matin, et loueur de pédalo l'après-midi.

Longtemps j'ai regardé avec compassion et pitié cet assemblage de puanteurs ambulant qu'est le chien d'Olga. Petite bête à peine plus intelligente qu'une moule, qui oublie en 10 secondes ce qui s'est passé dans sa vie.

Mais lui il ne va pas avoir à tout revivre pour synthétiser minablement en 10 pages toutes les expériences de l'année. Il ne va pas se remémorer combien la vie était belle, ensoleillée, et peu chère à Prague, quand il devra aller bouffer un sandwich rassis sous la pluie entre deux cours de sciences po dont il aura fini les exposés le matin avant de partir, en retard, pour le métro, qui n'arrivera pas parce qu'un autre, plus déprimé -sans doute sera t-il revenu de Rio- se sera jeté dessous.

Mais, oublier, quelle tristesse.

Se souvenir, quelle déprime.

mercredi, juin 14, 2006

Je voudrais être Noir!


Avec Clément lundi, on est allé voir République tchèque contre Etats-Unis à la Place de la Vieille Ville, où la mairie de Prague a vu les choses en grand, en installant deux énormes écrans géants, dont un qui, face vers le nord ne transmet pas de reflet, tandis que l'autre face vers l'Ouest ne sert à rien. Passons.
Donc, vers 18h00 nous arrivons sur la Place, après êtres passés à la maison prendre une douche, parce que lundi était le premier vrai jour de chaleur qui fait mal aux aisselles. C'est clair, on aurait du y arriver plus tôt, parce que il y a foule. Des vieux, des clodos, des jeunes, des rasés, des punks, des bleu-blanc-rouge (Tchèques), des bleus-blanc un peu rouges (Américains, surtout ceux avec une peau de roux), des amoueux, des puceaux, des supporters, des touristes, des groupes de fans, et des cons.
De toutes façons je sais pas si vous avez remarquez, mais dans un rassemblement, surtout à caractère politique ou sportif, c'est fou le nombre de cons qu'on peut trouver.
En fait, de manière générale, et à la réflexion, c'est le cas dans tous les rassemblements quels qu'ils soient. Le nombre de cons présents dans les files d'attente du supermarché ou du cinéma... c'est dingue.
Mais bon, là, sur Staromak (ouais, quand on est un vrai tchèque on it Staromak, Vaclavak, Karlovak, et on s'appelle Jiri Novak), il y avait plein de gens, et notamment des mecs drôlement bruyants, avec un tambour, des châpeaux à la con, type bouffon, que j'aimais mettre quand j'avais huit ans, et des gros kazoos qui font un bruit type sirène de CRS à la plage de Contis (Landes) quand une baleine, ou un cachalot, a la malchance de commencer à se noyer.
Jusqu'à environ la 20eme minute de jeu, nous ne remarquons rien, pris comme nous sommes par le jeu. Puis, alors qu'un Américain type du genre dont les ancêtres ont pas été épargnés par le commerce triangulaire prend le ballon, nous entendons "HOU, HOU, HOU, HOU" venant du groupe de crétins sus-nommés.
Un peu perturbés par cette bande de crétins, nous essayons encore de nous concentrer sur le match, d'autant que Koller vient de marquer.
Puis ça recommence, ça continue, et même ça s'acharne, et donc on décide de s'éloigner un peu du groupe de primates, au moment de la mi-temps, où les USA sont un peu menés 2-0, et où évidemment nombre de slogans à la con circulent, type "US Go Home", "You're fucking losers", etc. Bon enfant en somme...
Le match repart, d'où nous sommes nous pouvons enfin déguster le jeu, puisque notre attention n'est plus attirée par les bas du front aux yeux et au nez porcins, et aux bouches pleines de bave.
Il y a des jours comme ça, où je voudrais être Noir. Grand, musclé, et avec des yeux très méchants et des grandes dents blanches qui peuvent exprimer à la fois le plus sympathique de sourires d'accueil, et la pire des promesses de violence.
Le genre qui vient taper sur l'épaule du primate porcin, pour lui demander de me jouer "HOU, HOU, HOU" en face.
Pour voir.
Pour rigoler, vraiment.

mardi, juin 13, 2006

HS

Mon ordinateur a pris un sacré virus dans la poire, qui a complètement fait déconner avast qui bloque internet et tout plein d'autres programmes, même après l'avoir effacé.

Je suis donc en attente de reformatage, sans aucun CD de réinstallation, ce qui va être la joie, ces derniers étant à Paris, évidemment.

Dommage, je comptais parler de racisme en foot, après avoir entendu mes premiers "cris de singe" sur la place de la Vieille Ville pendant le match République tchèque / USA, je comptais raconter comment il fait beau ici et que les filles s'habillent légèrement...

Et puis je comptais réviser mes derniers exams et écrire mon dernier term paper.

Ben ça va être chiant.

dimanche, juin 11, 2006

Foot et politique


L'ODS a pendant sa campagne fait un gros coup en présentant des personnalités des arts et du sports qui votent pour eux. Licie Bila, la fringante et presque sexy Natasha St Pierre tchèque clamait voter ODS, et Milan Baros, attaquant de l'équipe nationale, pareil.

Question: qu'est-ce qu'on en a à foutre que Jamel vote ségolène ou que Didier Barbelivien vote UMP, si ce n'est que ce n'est finalement pas tellement une surprise (surtout pour Barbelivien) ?

Comment un joueur de foot, jeune, 25 ans, qui a encore tout son avenir devant lui, a t-il pu accepter ce genre de contrat avec le parti de Vaclav Klaus, un parti d'abrutis tous plus anti-européens les uns que les autres (du moins des responsables, parce que la base électorale est acceptable) ?

En France, on fait quand même mieux, j'ai l'impression qu'il y a une sorte d'éthique entre sport et politique. Zidane dit "Le Pen, c'est pas jouable" le 22 Avril 2002, mais c'est tout. Point n'est de collusion entre les deux domaines de passion que sont sport (et surtout foot), et politique. Evidemment, cela n'empêche pas Chirac de se rêver gardien de but et d'agiter une écharpe bleu-blanc-rouge-Adidas lors de la finale de 1998, cela n'empêche pas qu'on demande à Jospin ou à Sarkozy leurs pronostics pour tel ou tel match alors que franchement on s'en fout, moi personne ne me demande ce que je pense de tel match! (c'est peut-être pour ça que j'ai un blog, remarquez...)

Bon, évidemment je ne parle pas des "artistes" qui me font finalement de plus en plus de peine. Les comités de soutien des artistes aux politiques me désolent, ils m'inspirent une désolation sans borne pour ces petits apprentis sorciers qui, comme Ardisson leur a demandé une fois ce qu'ils pensaient de la crise des banlieues, se sentent obliger d'écrire des lettres ouvertes ou d'afficher publiquement leur soutient à tel ou tel.

Peignez Guernica et après on en reparlera!


Milan Baros s'est blessé à l'entraînement, et ne pourra pas jouer le premier match de la République tchèque au Mondial.


Un signe?

samedi, juin 10, 2006

Futchabol

LA coupe du monde vient de commencer, pile au moment où je dois rendre mes mémoires. Quoi?! Roland Garros suffisait peut-être pas?! Il fallait qu'on m'envoie une autre épreuve de volonté, en plus, au cas où Nadal ne m'aurait pas encore achevé?

J'ai donc hier regardé les deux premiers matches de la coupe du monde, en entier, et même, pour le deuxième, on a mis une pizza au four et on a bu de la Staropramen. Je dois dire que l'Allemagne ne m'a pas franchement emballé et que malgré les 6 buts de la rencontre d'ouverture contre le Costa-Rica, je me suis vraiment emmerdé. Rien de construit, des hasards et des contres, des erreurs... En revanche, c'était déjà beaucoup plus agréable de regarder Pologne-Equateur, même si je suis un peu désolé du score. Les deux équipes jouaient bien, sans trop de déchet, c'était sympa de regarder la construction de l'attaques etc. Plutôt content le Petre, même si au même moment il aurait du penser sérieusement à Theodore Roosevelt et à sa "big stick" policy, la politique du gourdin.

Mais le début de la coupe du monde pose toujours des questions difficiles, des dilemmes, et avant tout, QUI supporter?
Même si, comme tous les journaux français, ainsi que tous les supporters, je chauvinise au point de paternaliser sur l'équipe de France (putain qu'est-ce que j'en ai marre du point quotidien sur la santé et l'état de forme des Bleus...), j'avoue que mon coeur balance pour d'autres équipes.

Et oui, c'est mathématique: si les Bleus se font sortir, qui supporter? Le dernier mondial nous a donné une certain expérience en la matière, et quand la défait fut venue, les cigales françaises n'avaient aucune équipe vers qui se tourner, à part le Brésil, puisque si Ronaldo pouvait jouer c'était grâce à je ne sais plus quel chirurgien français.

Et bien moi, j'ai donc pensé aux solutions de rechange: si je perds mes jouets, où en trouver d'autres?

Je supporterai donc la République tchèque, forcément, surtout depuis que Clément a un maillot de hockey de l'équipe Tchèque, qu'on va mettre au mur pour faire mieux. Mais si la République tchèque est éliminée?
Moi qui ai toujours aimé les malheureux, les outsiders, les gens qu'on attend pas, je serais bien pour crier en faveur du Portugal, de l'Argentine, la Côte d'Ivoire ou de la Pologne (même si après le match d'hier, là c'est compromis).

Argentine... France...

























Bon, ben je crois que le dilemme est réglé.


jeudi, juin 08, 2006

Alex (bis)

Emporté dans mon désir de ne pas travailler, j'ai continué à faire des Alex tout à l'heure, après avoir fini mon case study de refugees in international law. Il faut dire que j'avais besoin d'une pause dessin, je commençais à avoir mal à la tête, et envie de vomir.

J'ai donc fait trois autres Alex, puis je les ai scanné et redimensionné, ce qui m'a donné pile le temps de re avoir mal à la tête et re-avoir envie de vomir, de quoi prendre une nouvelle pause, quoi.

Promis, après ceux-ci je me calme. Mais vous savez comme sont les enfants; un peu comme les chats avec les oiseaux attrapés, ils ont un nouveau jouet, ils jouent longtemps avec, puis ils s'y désintéressent sans l'avoir complètement cassé.

Aujourd'hui, Alex s'intéresse à l'environnement, mais aussi au téléchargement.




Cliquez pour agrandir, évidemment.


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Et pour me donner du courage, en ce moment c'est ça que j'écoute. En boucle. Vive le funk.
Wild Cherry "Play that funky music"






Alex, l'alter-mondialiste

Mon petit coeur des champs, Olga elle-même, a reçu il y a quelques temps d'une certaine Chloé, de l'université Masaryk, le challenge de faire une bande dessinée et de la mettre sur son blog. Une petite histoire. Après s'être longtemps cassée la tête, elle a fait un truc très rigolo inspiré d'un fait réel, une soirée passée chez des gens de Sciences Po la bouche pleine de "redistribution", d'idéal", et d'anti-libéralisme, les murs pleins de Che Guevara.

Une fois le challenge accompli, Olga a donc demandé à Kate, Dominik, et à moi-même de faire un petit mickey sur nos blogs respectifs. Je suis donc le premier de nous trois à s'y coller, et ça n'a pas été facile. J'ai d'abord penser décrire la relation qui unit Olga à son chien et me laisse un peu de côté, puis j'ai pensé, bêtement, à une semaine à Prague avec elle, entre ses amis à cheveux longs, ses amis intellectuels, son chien, sa mère, sa famille...

Puis je me suis dit que j'allais finalement faire ce que je voulais accomplir avec Tique, le journal satirique de Sciences Po Dijon (RIP). J'ai donc dessiné un premier Alex, puis en ai fait deux suivants, puis deux ratés.

En voici donc trois. Le premier, puis les deux suivants, où je trouve les traits de mon personnage.











Cliquez pour les agrandir.

Donc, pour perpétuer l'idée de donner à des gens des dessins à faire, je demande instament à Chachou, Vincent, PJ, Basile, Franswa, Wrath, ainsi qu'à La Fille, si elle passe dans le coin, de prendre un papier un stylo, ou bien paint, ou bien des images toutes faites auxquelles ils ajoutent des bulles, et de les mettre sur leurs blogs.

mercredi, juin 07, 2006

Cecilia


Il y a maintenant bientôt deux semaines, on a baptisé, civile siouplaît, ce petit bout. Je suis le parrain, et comme elle a l'air pleine de malice, de vie et d'intelligence, je trouve qu'ils ont bien fait de me choisir pour la parrainer. L'équilibre est rétabli.



Cliquez ici pour télécharger le MP3






Cliquez ici pour télécharger le MP3



Et en bonus je vous offre un petit mickey qui décrit parfaitement bien notre vie en colocation, à Clément et à moi, chez Boulet Corporation.

mardi, juin 06, 2006

Roland Garros

En 1997, platré du pied au menton à cause d'une jambe cassée, mes parents m'avaient traité comme un roi; mon frère et mon père s'étaient tué le dos à monter la grosse télé 16/9 du salon dans le "bureau" (la maison a deux entrées, une principale, portail jardinet, porte, séjour-salle à manger et le reste, et une seconde, anciennement une boutique de fleuriste accolée à la maison principale, qui a sa propre entrée et qui est le bureau.). J'y avais mon lit, ainsi qu'une petite barre au-dessus de laquelle pendait un trapèze pour me permettre de me relever en tirant mon corps prisonnier du sarcophage de résine. Je passe sur les préoccupations qu'un être raffiné n'aurait pas manqué de soulever dans les commentaires, type les besoins naturels.

J'avais donc un mois à passer dans mon sarcophage, entre mi-mai et mi-juin, et c'était idéal, parce que alors que tout le monde travaillait pendant le journée, je restais seul dans le lit avec la télé devant moi et sa télécommande à portée. Et puis j'avais aussi des cours de Français, maths, histoire et anglais pour pas perdre trop non-plus.

Mais comme moi, vous savez que la télé la journée, ça n'a franchement aucun intérêt. Sauf que entre mai et juin, c'est Roland Garros. Et donc, voilà qu'à 11 ans et demie je découvrais Roland Garros, et je m'enthousiasmais pour Guga, et sa première victoire Porte d'Auteuil.

Bon, évidemment, c'est pas complètement passé inaperçu que je ne faisais que regarder Roland Garros au lieu de faire le malade sérieux qui utilise le peu d'heures où il n'est pas comateux-crevé-un peu vivant mais pas trop à travailler ses maths. Mon père mis donc la télécommande sur la télévision (c'est à dire à environ 3m de moi), et c'est ainsi que j'ai pu commencer ma rééducation, en étant obligé de me lever de mon pied non sarcophagé, et de m'aggriper au mur pour me traîner jusqu'à la télé prendre la télécommande, et, le soir venu, vers 18H, faire l'inverse, et me recoucher prestement avant que l'un des parents, mais enfin surtout mon père, ne rentre du travail.

Les cris désespérés d'un joueur trop loin de la balle au moment d'un amorti, les soupirs d'ours d'un Guga tapant dans la balle d'un énorme coup droit de fond de cour, Jean-Paul Loth... Je suis vite devenu un adepte.

Les temps ont passé, et aujourd'hui, on joue pour une place en demies. Internet s'est développé, et je peux ainsi regarder les résultats en direct, mais pas les coups, pas les cris, pas les commentaires de Guy Forget.


Roland Garros, empêcheur de réviser son bac en rond, ni ses examens de Sciences Po, ici ça n'existe pas.

samedi, juin 03, 2006

Top10


Salut les amis,

Certains d'entre vous sont arrivés en cours de route. D'autres cherchent juste des infos et ils se sont souvenus qu'un jour dans leur vie ils se sont dit en lisant mon blog que ça pourrait le servir, mais ils ne peuvent retrouver l'info.
D'autres, des admirateurs, ou alors un égocentrique dans mon genre, se disent que tout de même, parmi cette deux-centaine de notes présentes sur ce blog, certaines sont à publier au panthéon de l'écriture.
D'autres encore s'en foutent complètement, mais un jour ils chercheront des infos sur Bratislava, pour briller en société, et alors ils seront bien contents de pouvoir aller chercher ça dans la catégorie "mes voyages"

Bref, les catégories que je mets désormais à droite vous permettront de revisiter les meilleurs moments de ce blog, et qui sait, toi éditeur itinérant, à les imprimer et à les passer à tes amis. Ou pas.

Et égocentrique comme je suis, je ne résiste point à laisser en-dessous de ce message les notes qui selon moi sont les mieux foutues du blog.

Y a des fois, j'vous jure, ou la bibliothèque universitaire
Berceuse, ou Olga part de Prague
La Poule au pot: déjeuner chez les grands-parents
Signal; faible, le wi-fi dans une journée de ma vie.
Même pas mort; -15°C et le sauna
Un Français c'est sexy, 1ere rencontre avec Zdenka
Bratislava, et bien...
Vouiffff, Le chien d'Olga
Pas trop envie. Pas trop bien, Dijon c'est fini
"Puisque tu laisses au vent le soin..."

Dites-moi vos préférés, je vous dirai qui vous êtes.

vendredi, juin 02, 2006

Porsche

J'ai fait cette nuit un rêve fort désagréable. Je conduisais une porsche.

En fait, c'est bien entendu plus complexe que ça. Je ne sais pour quelle raison, je suis allé au golf, avec quelqu'un. En sortant, avec une coupe de champagne à la main, je m'apprête à monter dans la porsche de mon père (qui roule en fait en C5), lorsqu'une très jolie fille me demande de la raccompagner, ce qui est la moindre des choses. Alors, le premier truc qui va pas, c'est que le levier de vitesses est au niveau des pieds. J'espère secrètement que c'est une boite de vitesses automatique, ça m'aurait arrangé. En fait le problème s'estompe, je démarre, et en fait je me mets à rouler très lentement, évidemment. La jolie fille se plaint qu'elle ne monte pas dans une porsche pour rouler comme dans une fiat, alors, une fois sur l'autoroute qui sépare St-Germain en Laye de Paris, je me mets à appuyer sur le champignon. Et là, la voiture ne veut pas décélérer! J'ai beau appuyer sur la grosse pédale, celle qui est là pour freiner, que dalle!

Alors je fais du slalom, je manque d'écraser un mec qui est là pour nettoyer la route, et ça continue à accélerer. Et quand j'arrive dans le tunnel de Saint-Cloud, il y a plein de petits enfants, et évidemment, je ne peux pas les éviter.

Arrivé chez moi je suis bien évidemment inquiété par la police, mais en fait la porsche ayant disparu, je change de sujet dans mon rêve.

Me revoilà sur l'autoroute A13 aux abords de Paris, cette fois-ci à la place du mort dans la C5 de mon père, et c'est mon père qui conduit, dans les embouteillages. Il voit un type qu'il connaît dans une autre voiture, et l'invite à prendre le champagne à la maison, puisqu'il veut l'inviter à diner. Mon père veut que je mange une pomme, mais il veut que je la mange à l'arrêt. Alors il s'arrête au dessus d'un escalier. Je vous explique: l'escalier est situé sur la bande d'arrêt d'urgence et descend. Mais il est creusé DANS la bande d'arrêt d'urgence, ce qui veut dire que la voiture de mon père est au-dessus de l'escalier, deux roues de chaque côté du trou. Evidemment, la voiture se casse la gueule, et une fois qu'on est en bas, il faut trouver un moyen de remonter vers l'autoroute.

On voit un autre grand escalier, très très pentu, avec des voitures dessus, mais une successions de petits tunnels sous l'escalier. On s'y dirige, et je décide de monter par l'escalier à pieds, pendant que mon père monte en voiture par les petits tunnels. On arrive en haut, et là dans une espèce de forêt d'arbres un peu morts, on doit continuer à monter, sans écraser les touristes qui descendent.

On arrive sur un plateau, et pas du tout sur l'autoroute, et de ce plateau, on voit en fait une multitude d'autoroutes, pleins de bouts de routes partout, poussiéreux, sans aucune voiture etc. Bref, loin de l'image de la A13 d'avant qu'on tombe dans l'escalier en voiture.

Là mon père me demande de ne pas l'abandonner si près du but, ce dont je, et on redescend pour trouver l'accès à la vraie autoroute.


Et je me réveille.

jeudi, juin 01, 2006

Je fiiiiiiiile

Lu sur le forum de sciences-po:

"Personnellement, c'est surtout les gens que j'ai pas supporté, le côté bobo branché septième arrondissement j'ai 17 ans je vais gouverner le monde, ou encore je suis au bde i have got the power, tous ces débordements de prétention, les gens avec qui tu fais des exposés qui te parlent plus le lendemain, les "salut, tu vas bieeeeen, je fiiiiiile"....Tout ce fatras d'identités empruntées, de sourires contraints, de superficialité, de vide."



Je sens que ça va être jouasse l'année prochaine. Heureusement, je ne compte pas faire "marketing et communication", ou bien "Carrières internationales". M'enfin...