En 1997, platré du pied au menton à cause d'une jambe cassée, mes parents m'avaient traité comme un roi; mon frère et mon père s'étaient tué le dos à monter la grosse télé 16/9 du salon dans le "bureau" (la maison a deux entrées, une principale, portail jardinet, porte, séjour-salle à manger et le reste, et une seconde, anciennement une boutique de fleuriste accolée à la maison principale, qui a sa propre entrée et qui est le bureau.). J'y avais mon lit, ainsi qu'une petite barre au-dessus de laquelle pendait un trapèze pour me permettre de me relever en tirant mon corps prisonnier du sarcophage de résine. Je passe sur les préoccupations qu'un être raffiné n'aurait pas manqué de soulever dans les commentaires, type les besoins naturels.
J'avais donc un mois à passer dans mon sarcophage, entre mi-mai et mi-juin, et c'était idéal, parce que alors que tout le monde travaillait pendant le journée, je restais seul dans le lit avec la télé devant moi et sa télécommande à portée. Et puis j'avais aussi des cours de Français, maths, histoire et anglais pour pas perdre trop non-plus.
Mais comme moi, vous savez que la télé la journée, ça n'a franchement aucun intérêt. Sauf que entre mai et juin, c'est Roland Garros. Et donc, voilà qu'à 11 ans et demie je découvrais Roland Garros, et je m'enthousiasmais pour Guga, et sa première victoire Porte d'Auteuil.
Bon, évidemment, c'est pas complètement passé inaperçu que je ne faisais que regarder Roland Garros au lieu de faire le malade sérieux qui utilise le peu d'heures où il n'est pas comateux-crevé-un peu vivant mais pas trop à travailler ses maths. Mon père mis donc la télécommande sur la télévision (c'est à dire à environ 3m de moi), et c'est ainsi que j'ai pu commencer ma rééducation, en étant obligé de me lever de mon pied non sarcophagé, et de m'aggriper au mur pour me traîner jusqu'à la télé prendre la télécommande, et, le soir venu, vers 18H, faire l'inverse, et me recoucher prestement avant que l'un des parents, mais enfin surtout mon père, ne rentre du travail.
Les cris désespérés d'un joueur trop loin de la balle au moment d'un amorti, les soupirs d'ours d'un Guga tapant dans la balle d'un énorme coup droit de fond de cour, Jean-Paul Loth... Je suis vite devenu un adepte.
Les temps ont passé, et aujourd'hui, on joue pour une place en demies. Internet s'est développé, et je peux ainsi regarder les résultats en direct, mais pas les coups, pas les cris, pas les commentaires de Guy Forget.
Roland Garros, empêcheur de réviser son bac en rond, ni ses examens de Sciences Po, ici ça n'existe pas.
J'avais donc un mois à passer dans mon sarcophage, entre mi-mai et mi-juin, et c'était idéal, parce que alors que tout le monde travaillait pendant le journée, je restais seul dans le lit avec la télé devant moi et sa télécommande à portée. Et puis j'avais aussi des cours de Français, maths, histoire et anglais pour pas perdre trop non-plus.
Mais comme moi, vous savez que la télé la journée, ça n'a franchement aucun intérêt. Sauf que entre mai et juin, c'est Roland Garros. Et donc, voilà qu'à 11 ans et demie je découvrais Roland Garros, et je m'enthousiasmais pour Guga, et sa première victoire Porte d'Auteuil.
Bon, évidemment, c'est pas complètement passé inaperçu que je ne faisais que regarder Roland Garros au lieu de faire le malade sérieux qui utilise le peu d'heures où il n'est pas comateux-crevé-un peu vivant mais pas trop à travailler ses maths. Mon père mis donc la télécommande sur la télévision (c'est à dire à environ 3m de moi), et c'est ainsi que j'ai pu commencer ma rééducation, en étant obligé de me lever de mon pied non sarcophagé, et de m'aggriper au mur pour me traîner jusqu'à la télé prendre la télécommande, et, le soir venu, vers 18H, faire l'inverse, et me recoucher prestement avant que l'un des parents, mais enfin surtout mon père, ne rentre du travail.
Les cris désespérés d'un joueur trop loin de la balle au moment d'un amorti, les soupirs d'ours d'un Guga tapant dans la balle d'un énorme coup droit de fond de cour, Jean-Paul Loth... Je suis vite devenu un adepte.
Les temps ont passé, et aujourd'hui, on joue pour une place en demies. Internet s'est développé, et je peux ainsi regarder les résultats en direct, mais pas les coups, pas les cris, pas les commentaires de Guy Forget.
Roland Garros, empêcheur de réviser son bac en rond, ni ses examens de Sciences Po, ici ça n'existe pas.
1 commentaire:
en revanche, pour wimbledon, le programme normal de CT2 est suspendu... et quand il pleut, il rediffusent les matchs des années précédentes... pour ensuite annuler encore un autre bout du programme normal et ratrapper les matchs qui ont été empechés par la pluie...
la francophilie n'est plus ce qu'elle a été sous la Première République!
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