lundi, janvier 31, 2005

L'hiver meurtrier.

Nous en étions fierots. Franchement, un mémoire, un bon, un vrai, un qui fait 67 pages, joliment paginé, et tout. L'oeuvre, quoi.
Nous nous y étions préparés, nous étions prêts à plonger dans la Bafoilisation intensive, nous étions prêts à sociologuer du post-communisme, à passer à l'oral, à faire de l'exposé dense et sincère, à étaler de la connaissance, et à faire partager du neuf.

Las! Dans nos sociétés modernes, le travail n'est pas toujours récompensé à sa juste valeur, et, alors que nous passions avec conviction au tableau pour exposer la décommunisation, le problème des religions, celui des minorités, la politique sociale, ainsi que les liens entre la Bulgarie et l'UE, que nous liions magnifiquement tous ces sujets en une grande oeuvre digne des plus grands, Bafoil écoutait.

Lui. Le Bafoil. (tapez son nom sur Google pour voir...). Et puis bon, ben ensuite vient le temps des questions. ça répond, ça part bien, ça tient tête. ça tient une thèse, et ça la lache pas.

On en ressort content. Sur msn, les amis, plutôt objectifs trouvent sincèrement qu'on s'en est bien sortis, que c'était convainquant, que ça marchait bien.

Et puis, et puis, notre Karel Bond, notre espion infiltré nous lit la note qu'il a pris par microfilm de l'oeil droit sous le coude de Bafoil: 11.

Oh la déception! Tout ce boulot pour... ça?

Cet après-midi, nous y retournons, pour un entretien indivuel cette fois.

Ave Bafoil, morituri te salutante...

vendredi, janvier 21, 2005

...Vive le Roy!

Ah, ben non.

Désolé.

"Paroles, Paroles..."

- « Qu’est-ce qui vous fait rire ? » Dormagen
« Le bruit de l’ordinateur, qui s’arrête…. » Marion
(un moment) « C’est un mauvaise idée la parité en politique, finalement… » Zou.

- « donc ma problématique, j'en ai trois, c'est pas mal hein ??? » Kristian

- « La dernière fois que j’ai téléphoné à un service public, la nana m’a répondu en disant, non, on ne répond pas au téléphone, et elle raccroche. » Couderc.

- « Ce qui est impressionnant dans la fonction publique française, c’est pas qu’il y en ait tant qui foutent rien, c’est qu’il y en ait tant qui travaillent ! » Couderc.

- « Moi, en regardant la situation dans mon pays… je crois qu’en France il n’y a pas de déstabilisation du système politique… » Mariya.

« Est-ce qu’on peut parler avec un économiste ? Avec un mec qui écrit 800 pages pour expliquer qu’on se fait entuber ? franchement… »

mercredi, janvier 19, 2005

Autant en emporte le vent....

Dans les temps anciens, lorsqu'un chevalier revenait de la guerre ou d'une mission confiée par le Seigneur des Lieux (genre aller pourfendre un Dragon avec un cure-dents et revenir avec un peu de l'eau de la fontaine de Jouvence, celle qui coule dans la forêt fréquentée par des gnomes et des elfes sauvages, les pires, ceux qui sucent le sang des brebis), le chevalier était fêté, festoyait en compagnie de ses fidèles compagnons, au son du luth et de la flûte.

Mais bon autre époque, autres moeurs, et désormais, lorsqu'un groupe de gais étudiants reviennent dans la bibliothèque pour relier leur mémoire pour Bafoil, point de luth ni de flûte n'entendons. Juste le gargouillement intérieur et discret, ce petit "prfuiiiit" de contentement, ce petit pet de circonstance, qui fait que l'étudiant ayant fini Bafoil est un étudiant heureux, un étudiant joyeux et plein d'entrain (tchou-tchou!). Il se distingue de l'autre étudiant, le normal par son oeil pétillant et la facilité fort déconcertante qu'il a à sauter de table en table, son mémoire en mains, pour le montrer à tous, tel le chevalier ci-avant cité présentant la mangue du dragon pourfendu.

Bref, à Sciences Po, ce mercredi, le monde est divisé en deux, les étudiants fort tristes de n'avoir point encore achevé leur oeuvre post-sociologique, et ceux, bienheureux, béats et angéliques, qui ont bouclé la chose...

... Et qui s'apprêtent à commencer leur exposé d'éco.

lundi, janvier 17, 2005

Erratum

Finalement,

la revue de presse d'économie,
la fiche de synthèse sur la politique américaine d'aides sectorielles et de subventions
l'exposé sur la justice fiscale

sont pour jeudi.


Pierre, content. Etudiant à sciences po qui ne parviendra jamais vivant sur le marché du travail.

... moi non-plus

Lundi;
Les antifascismes en Europe, débat historiographiques, exposé.
Quel est l'intérêt d'être diplômé de Sciences Po sur le marché du travail?, exposé.

Mardi;
finir le mémoire de Bafoil, faire l'introduction.
Rappel du sujet : La Bulgarie du Post-communisme, mémoire de 50 pages (à 5)

Mercredi;
Rendre Bafoil
Présentation d'actualité en Anglais

Jeudi;
Fiche de synthèse économie: La politique américaine de subventions et d'aides sectorielles.

Vendredi;
Exposé Eco, qu'est-ce que la justice fiscale?

Voilà une semaine qu'elle est bien, non?

vendredi, janvier 14, 2005

1789

Nous y voilà presque revenus.
Alors qu'en 1789 le Roi goûtait à son absolutisme dans son grand palais, occupé à faire de la serruerie, à démonter les porte de Versailles, et se poudrer le nez, qu'il avait fort Bourbon, le peuple, lui, se disait qu'il était pas satisfait.

Se disant cela, il décida, en tout bien tout honneur, d'aller protester un bon coup, histoire de, parce que oui, parce que bon. Et le Roi, occupé à sa serrurerie, décida que non, alors poum fusillade, et poum pas de révolte, non mais quoi, Diantre!!

Et donc Révolution, peuple mécontent, prise de la Bastille, têtes qui tombent, piques ensanglantées et tout.

Moi je suis à Sciences Po Dijon par ma volonté seule, et j'aurais bien voulu dire à Prunier de dire à ceux qui l'envoyaient qu'il faudrait me sortir du cycle par la force des baillonettes, mais il faut bien le dire, en fait, franchement, ben Sciences Po a pas trop besoin de baillonette pour me donner envie de m'enfuire à tire d'elle, à tire-toi.


Quel problème?

Ben voilà, le fait est qu'avant nous étions dans un beau cloître, pierres jaunies et lierre rougeoyant, que on pouvait parler tranquilles dans le cloître à l'abris des regards, etc... Et que là c'est plus possible.
Fait est aussi que l'année dernière nous avions un directeur qui se souciais autrement que pour la forme de l'état de ses étudiants, et qui si on le voyait peu, au moins on sentait qu'il bossait pour nous. ( et pas pour lui...)
Fait est aussi que l'année dernière, il y avait plein de deuxièmes années, ce qui en soi est normal, mais il fallait les voir, fiers, beaux comme des loulous contents, gentils et agréables, et puis qui avaient installé un état d'esprit, que nous avons nous aussi contribué à bâtir.
Et puis bon, ils sont partis, et cet état d'esprit ne demeure que chez peu de gens, les premières années s'approprient des mots (birs, birsitude, sprost'akisme), mais pas des idées pas des concepts, pas de l'esprit.
Normal, donc, que les 1eres années se trouvent hyper bien ici. Je serais 1ere année, je m'y sentirais bien.

Mais bon, nobody's perfect, je suis Deuxième année, et Dijon, deuxième année 2004-2005, ça craint.

jeudi, janvier 13, 2005

Fashion nuggets

Une étoile est née...

Salut à tous, c'est en ces temps difficiles que je reviens à vous (non, non, c'est pas Pétain, c'est le Seigneur des Anneaux). Boarf, direz-vous, quel intérêt?
Pourquoi un blog, encore un?
Ben tout d'abord, parce que de vouzamoi, tous ces petits blogs qui fleurissent de ci de là, cahin caha, me donnent un sale complexe.
Et puis ensuite, parce que le blog, c'est jamais qu'un moyen, pour l'ado à l'acné purulente comme pour l'homme politique le plus sérieux (si, si, Lipietz a un blog, très drôle d'ailleurs), de se rappeler au bon souvenir de sa famille et de ses amis, et puis c'est un peu un carnet intime, un que l'on planque sous son lit ou dans son disque dur, un peu comme des revues porno (que l'on planque sous son matelas ou dans son disque dur dans un fichier intitulé "de la politique magyaro-slovaque d'intégration des Rroms", par exemple).

Bon, donc Il, Lui, Le blog de Moi, est arrivé.

Dégustez-le, il paraît que cette année, il a goût de banane.