samedi, mars 04, 2006

Poule au pot


Henri IV voulait que les Français mangent de la poule au pot une fois par semaine. Le dimanche. D'ailleurs, il existe une blague à ce sujet.
Il était une fois, dans une campagne Françouaise, une jeune bûcheron et sa femme.
Le bûcheron travaillait d'arrache-pied tandis que sa femme mitonait des petits plats à la maison.
Ainsi, chaque soir qu'il rentrait, il se mettait les pieds sous la table et demandait:
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Le soir d'après
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Le soir suivant:
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Et ainsi pendant... longtemps. Le bûcheron n'est pas fan de poule au pot.

Encore un soir,
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Le bûcheron quitta la table précipitamment, prit le couteau de découpe de la poule au pot, et partit de la maison.
"Mais... Ravaillac, reviens!"


Bref, le dimanche est devenu peu à peu le symbole du dîner en famille, en France.
En République tchèque, pas de chance, pas de bon Roi Henri. Tout au plus un Charles IV qui construit un pont, et un Rodolphe II qui paye des artistes et des astronomes. Néanmoins, on raconte que, il y a fort longtemps, alors que Prague n'était pas encore la grande capitale régionale qu'elle est, sur le rocher du Vysehrad, vivait un bonhomme, qui cultivait ses patates, et ce avant que Parmentier ne vienne au monde, ce qui prouve comme les Français sont menteurs, c'est pas eux qui ont découvert la pomme de terre.
Bref, ce bonhomme, nommé Svatopluk, cultivait ses patates, tant et si bien qu'il devint l'un des meilleurs cultivateurs de patates du comté, ce qui n'est pas peu dire, parce que ici, à part la chou, y a des patates. que des patates.
Svatopluk ne savait plus que faire de ses patates, quand un jour, il eût l'idée de faire une purée de patates, avec des oeufs, du pain, et même de l'eau. La purée était pas top top, et Svatopluk décida donc de la laisser reposer un peu. La purée durcit donc, et quand Svatopluk revint voir son plat, il s'aperçut qu'il pouvait faire des boulettes avec la pâte obtenue.
Madame Svatopluk s'aperçut de son côté qu'elle pouvait même en faire des gros cylindre de pâte, rien que pour rigoler.

Ainsi naquit le Knedlik, qui alimente aujourd'hui encore les repas de famille du Samedi midi, dans les familles tchèques.

D'ailleurs, il est temps qu'on y aille, sinon les grand-parents vont attendre. Que Svatopluk soit maudit!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'était bon?

Admin a dit…

héhéhéhé...

Des knedliky, du chou(croute) aux pommes, et du porc, plutôt fumé.

Svatopluk, je te hais.