jeudi, mars 02, 2006

Signal; faible

Aujourd'hui, j'ai apporté mon ordinateur à l'université. Pour deux raisons; la première c'est que j'allais passer mon temps à 4 stations de métro de la civilisation de 8h du matin à 20h, la seconde c'est que je voulais essayer le réseau sans fil de Jinonice (le bâtiment de l'université), et la troisième c'est que j'avais pas encore lu les textes pour Documents about American History, et que je ne pouvais le faire que par internet.

Oui, ça fait trois raisons.

Bref, le matin, cours de Party system in Czechoslovakia, the Czech Republic and Slovakia, complètement dans le cirage, pour un cours intéressant, où l'on apprend que ce n'est pas Masaryk qui a créé la république, contrairement à ce qu'on pense, mais plutôt un obscur homme politique de second plan, Alois Rašín, pendant que Masaryk, Beneš et deux autres larrons étaient à Genève en train de prendre un pot, pour envoyer la déclaration de constitution de la République le 30 Octobre, soit deux jours après Rasin. Bref, rien de mieux pour se réveiller.
A 9h30, donc j'étrennais ce réseau, qui a ma foi fort bien marché, me permettant de faire mes devoirs comme un bon élève, lire les discours de Wilson sur la déclaration de guerre l'Allemagne, le fâmeux "Peace without Victory", ou encore sa déclaration de 1914 où il promet une non-intervention des USA.

Le temps passe, j'ai cours, puis je vais manger un truc pas bon, puis je reviens, puis j'ai cours de Legal Framework of European integration, rabâché jusqu'à plus soif mais avec un prof excellent, donc c'est toujours intéressant, puis je veux réessayer internet.

Tout de même, il faut vous expliquer cette fac. Jinonice, c'est 6 étages. Plein de salles. Trois facs. Pour avoir internet, je me dis donc tout d'abord qu'il me faut aller à la bibliothèque. Ce dont je. Là, un réseau, mais mon ordinateur s'acharne à envoyer des paquets et à n'en point recevoir.
Je bouge donc et bvais au premier étage du bâtiment. Pas de réseau.
Au second étage. Du réseau, mais pas d'internet.
Au troisième étage, idem.

Il faut que je vous dise tout de même, que, avant de tenter de se connecter à Jinonice, il faut d'abord trouver une salle libre, ce qui n'est pas mince affaire.
Au quatrième étage, je me pose, et le réseau daigne se montrer. C'est très lent. Au bout de 3 minutes, la page d'accueil de entg (boîte mail de Sciences Po) s'affiche. Je clique pour me connecter.

Interruption de réseau.

Il revient. Je re-clique. Je clique par la même occasion pour voir si quelqu'un est venu sur mon blog.

Interruption de réseau.

Il revient. Je découvre que j'ai des mails. je vais sur mon blog, qui s'affiche péniblement. Je regarde les commentaires. J'en écris un.

Interruption de réseau.

Il revient pas. Je redémarre l'ordinateur après 5 tentatives infructueuses et après avoir sauvegardé sous format word mes réponses à mail et réponse à commentaires.

L'ordinateur se rallume. Le réseau ne s'affiche pas. Puis si. Puis non. Puis si.

Retour sur entg. réponse à un mail, postage de commentaire sur le blog, envoi d'un mail... Et non:

Interruption de réseau.

Il est déjà 16h55, j'ai envoyé deux mails et vérifié les commentaires de mon blog. En une heure et demie...


A 20h, je sors de cet enfer, et cours jusqu'à Mustek (Place Venceslas pour les nuls), où je monte au dernier étage d'un immeuble pour aller au café Unijazz, ou je retrouve un Josef qui se transforme en Descoings mais avec un serre-tête, un Clément toiletté, Sophie, Darina, Céline, venues de Paris rien que pas pour nous mais qui nous font le plaisir de quand même bisou, mais aussi Franta (frère de Josef pour les oublieux), Marie et Carina (les Norvégiennes de service). Rhâââ, ça fait du bien de se détendre en rigolant bruyamment alors que dans la pièce d'à côté a lieu une compétition d'échecs.
Vous ai-je déjà parlé de Unijazz? Uni, c'est une association d'anciens d'la dissidence, les barbus cheveux longs en veste en jean qui mangent du smaženy syr au petit déjeuner. Unijazz, c'est le café de l'association. Au bar officie généralement un jeune chevelu, un qu'a pas fait 1989, mais qui admire les débris plein de bière barbus en veste en jean et en mocassins crottés. Les anciens dissidents, comme il n'y a plus de régime tellement totalitaire, doivent passer le temps. Pour ça, le Dieu des Slaves a créé les Echecs, et donc Unijazz est devenu l'endroit de Prague où les compets d'échecs se font les fesses vachement serrées parce qu'il y a la crème de la crème du désoeuvrement qui y officie.

Bref, nous on est dans la salle d'à côté, celle où un buste de Masaryk côtoie un gros nounours Jaune que nous avons baptisé Vašek, du fait de sa surprenante ressemblance avec le précédent président de République tchèque, celui qui écrivait des pièces de théâtre.

Puis retour chez Olga. Cette dernière est partie parler à un pote pendant toute la soirée, ce qui me rend jaloux mais bon, j'ai eu une journée de merde, je relativise.

Je veux poster tout ça sur mon blog, faire partager ma souffrance.


Interruption du réseau. Pendant une bonne demie-heure. Je voyais msn tenter de se reconnecter toutes les 2 minutes comme un Sisyphe poussant son caillou pour se faire marcher dessus ensuite par Zeus.

Grmmmfleurughleu!...
Copyright © BouletCorp.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah! Je suis le premier à laisser un commentaire! ... Pauvre Pierre, je compatis sérieusement à ta douleur... sisi vraiment. Etre privé de manière si brutale et si longue de ce qu'on aime c'est... inhumain. Je parle d'internet bine sûr...

Anonyme a dit…

Ah cool! J'me vois sur le compteur...Il faut dire que mon internet marche impeccablement. Arf arf
Sinon, j'aime beaucoup ce que vous faites...

Anonyme a dit…

c'est vrai que par rapport à la misère du monde, tu es très malheureux

Admin a dit…

Asophie, ça n'a aucun rapport avec la misère du monde...
En gros, et cyniquement, plus le niveau de confort croît dans une société, plus les gens ont des soucis superficiels, plus ils sont malheureux. Pouf.

Marmotte, je suis aussi très content de ce que je fais, mais dites-nous en plus sur vous.... (oeillade glamour)

Anonyme a dit…

nan, mais je te félicite, un an d'immersion dans un pays dont le réseau wifi déconne, c'est très courageux, admirable même!
dis à marmotte que j'adore les marmottes, elle va peut-être revenir comme ça.

Admin a dit…

Je remarque que Marmotte se lève tôt pour une Marmotte, à moins qu'elle vienne de République Dominicaine ;)

Je remarque aussi que PJ se couche trop tard pour quelqu'un qui est en prépa.

Tiens, au fait, ma soeur adore les marmotteS.

Anonyme a dit…

je suis une marmotte parisienne... c'est pour ça qu'on m'arrache à mon terrier à des heures indues pour des tâches aussi anti-marmottiques que la révision d'un DS d'éco... mais heureusement qu'il y a les blogs!!!!

Anonyme a dit…

Peut-être étais-je en train de travailler sur les relations franco-japonaise depuis 1945 et que, soudainement, j'ai eu envie de laisser un petit commentaire sur le blog de Petre! Hein HEIN! Qu'est ce t'en sais d'abord...
Enfin, j'ai bien dis "peut-être"...

Admin a dit…

Ouais, peut-être.....

Prends exemple sur Marmotte, PJ.

Anonyme a dit…

Quoi, tu veux que je me lève tôt? Mais je me lève tôt...mais je ne révise pas un DS d'éco...