mardi, juin 20, 2006

A bout de souffle

Il fait à Prague un temps de tube de l'été. Un temps et une atmosphère; il faut dire que les Pragoises s'habillent décidément comme les danseuses de la Macarena, et vu comme elles sont gôlées, c'est plutôt agréable à voir.

Hélas, se balader à Prague en journée après le petit matin que nous avons vécu, même si le parcours est peuplé de débardeurs, de lunettes Gucci, et de mini-jupes, est une véritable gageure. Avant de partir à Cracovie, quelques derniers moments dans Prague, à Andel notamment, histoire d'aller m'acheter un bouquin pour le voyage (un Robert Merle que je ne connaissais pas: "Madrapour"), d'acheter des pansements et de l'antiseptique, pour nos balades en montagne, et puis évidemment, de quoi faire des sandwiches pour le train.

Je sors donc de la maison, non sans descendre avec moi un sac plein de bouteilles vides, et oui, il faut virer de l'appartement toute trace de vie étudiante, et je me dirige, en suant, vers Namesti Miru, pour aller prendre le tramway, évidemment.

Il est des jours où l'on maudit les feux rouges. Où l'on maudit les petites vieilles, et les petits vieux, qui savent pas tenir debout quand le tram s'ébranle, et qui bousculent tout le monde, et font que je touche le type d'à côté tout humide. Parce que Prague en journée, c'est la moiteur chaude et collante du tramway.

Prague en journée, c'est être sur le place de la Veille Ville, à regarder tranquillement Allemagne-Equateur sur le grand écran, et voir débouler une colonie de Coréens hurlant, qui se prennent tous en photo les uns les autres, qui prennent en photo ceux qui prennent en photo ceux qui vont prendre des photos de ceux qui n'ont pas encore étalé leur sourire franc et "cliché" sur la pellicule de son camarade.

Deux minutes plus tard, la tornade est passée, sans doute déjà dans un car pour Budapest.

Prague en journée, c'est rentrer en suant, avec les marques du sac à dos sur les épaules, et sous les bras les marques d'une démarche serrée, entre les Pragois moites.


J'ai décidé, finalement, si je quitte sciences-po, je ne ferai pas homme-sandwiche le matin et loueur de pédalo l'après-midi.

Je ferai gardien de matos vidéo et sono sur la place de la Vieille Ville à 4h du matin.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est fou ce que les Pragoises font toujours autant d'effet sur ces pauvres petits Français. Naïfs, va... A part les strings et des yeux de chats, que peuvent-elles donc avoir de plus les filles si banalement occidentales ?

Anonyme a dit…

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