dimanche, octobre 30, 2005

La joie de retrouver Alice


20-08-05_1706
Envoyé à l'origine par petre
Et oui, parce que la dernière fois que j'avais vu Alice, à Prague, elle avait démontré que, vraiment, pendant un mois, en milieu urbain, la vie allait être dur sans cet état d'esprit si particulier d'Olomouc....

vendredi, octobre 28, 2005

Ceci est une mine d'or

Mon blog vaut complètement cher, selon Business Opportunities:
Faut dire que beau comme il est, ça m'étonne pas.


My blog is worth $564.54.
How much is your blog worth?

jeudi, octobre 27, 2005

Doisneau a commencé comme ça

J'en suis pas peu fier de celle-la!!

Il est cinq heures...

Il est cinq heures, de l'après-midi, et j'embarque dans le car Eurolines. Je suis quasiment seul dedans, et je suis bien content, lorsque je vois arriver une masse humaine: le pire que l'on puisse vivre dans un car Eurolines d'une cinquantaine de places: UNE CLASSE ENTIERE DE SECONDES!

Ils étaient hébergés dans des familles tchèques, et sont loquaces pour dire un nombre de conneries plus grosses qu'eux dans le car. Les filles sont rigolottes, petites pestes comme sans doute celles de seconde ont été... Technique de drague des mecs intéressantes à observer, entre celui qui essaie de faire écouter sa musique à toute les filles qui passent, ou, le pire, celui qui croit que ne pas dormir et faire du bruit le rend plus séduisant...

Il est cinq heures plus tard quand on s'arrête pour acheter un sandwich quelque part au milieu de l'Allemagne.

Il est cinq heures quand je me réveille parce que le rythme du car ralentit. Je tourne la tête à droite, je vois le texte brun sur fond jaune si typique des noms de rues dijonnaises: "Boulevard du Castel".

On arrive sous le pont au-dessus duquel passe le chemin de fer, puis nous remontons vers la Place Darcy, et de là, nous prenons le bout d'Avenue qui mène à la gare; on passe devant Ekin, pas ouvert à 5 heures du mat', c'est incroyable, puis devant l'Olympia, puis devant Quick, puis on s'arrête à la gare routière; je suis déjà sur les marches du car pour sortir, et je saute à terre lorsque la porte s'ouvre. Récupère ma valise, et marche, comme complètement ailleurs, vers chez Olga.

J'ai la démarche légère malgré des genoux qui clament leur souffrance d'avoir été pliés si longtemps. Je remonte la rue Guillaume Tell, je passe devant la laverie, devant le bar Le Look, puis je tourne à droite, passe devant l'ancien appartement d'Alice et Zuzana, puis lève les yeux, Sciences Po est fermé, toutes lumières éteintes, pour une fois. Je passe devant Spar et remonte dans la direction de l'ancien appart de Laurent. Tourne à droite, sonne. Re-sonne.

On m'ouvre, Olga est en robe de nuit, seuls ses yeux brillent dans le noir malgré l'heure un peu inappropriée pour sonner chez les gens. Douche, dents, dodo.


Lever vers 9h, pour aller à Sciences Po ou je retrouve immédiatement Laurence et Virginie, comblée de voir des anciens chaque week-end. Rien à changé Av. V. Hugo, à part ce code stupide à l'entrée, deux-trois posters dans la salle BDE, et des nouvelles têtes partout. Plutôt sylmpa d'ailleurs les têtes.

La passation de pouvoir aux Jeunes Européens se passe vite fait bien fait, et les vacances peuvent maintenant commencer proprement, c'est à dire... en essayant de rétablir le réseau sur son ordinateur ;)

Viennent ensuite les éternels plaisirs de Dijon, les Premières années qui essaient de te tirer les verres du nez pour l'éternelle dissert "Représentation et représentativité", Isabelle et sa loggorhée fatiguante, mais ça fait plaisir de la retrouver, Chachou qui veut se faire masser et qui me passe quelque musique, Charles, coiffure pourrie (désolé Charles, mais je le pense), et puis Alice souriante et accueillante, et Fremann, égal à lui même... Et Gacon, toujours pince sans rire.

Ma foi, une semaine ici, à Dijon, pour se ressourcer... qui l'eut cru?

mardi, octobre 25, 2005

Puisque tu laisses au vent le soin de m'apporter de tes nouvelles...

Être loin, appeler moins, internet en attente... Être "ailleurs". Pas joignable.

Paradoxalement, la distance renforce certaines amitiés. Alors qu'à Dijon la vie suivait son cours comme ça, tranquillement, et que l'éloignement était banalisé, à Prague l'éloignement est magnifié. Ce n'est plus 300km de Paris, 1h45 de train; c'est 1300km. 12h de car.
Et puis Dijon c'est tout petit. Prague a ce mystère, ce quelque chose de si particulier, qui fait que tout le monde a envie d'y être.

Mais bref, puisque nous étions partis sur la chanson de Superflu, continuons. L'éloignement, donc. Il y a des gens qui apparaissent, qui passent, qui disparaissent. D'autres avec lesquels on a marché. Et puis plus rien. D'une erreur de sa part, de la notre? On ne les revoit plus, ils ont changé d'adresse, de mail, de numéro. Ou ils ne répondent pas. Quelle erreur a t-on fait? Quelle divergence a t-on dans l'idée que l'on se fait de ses amis?

Certains avec qui on a passé deux, trois ans, dont on a plus de nouvelles, on aimerait les revoir. D'autres, croisés, on les revoit encore. Etonnante contradiction que ce sont parfois avec des gens avec qui l'on a le moins partagé de choses que l'on revoit le plus.
Puis il y a les éternels, ceux avec qui l'on ne parle pas assez, que l'on voudrait pouvoir avoir la chance de voir tout le temps, qui planifient de venir vous voir, puis non, finalement si, puis non.

Ceux qui travaillent, ceux qui sont loins, ceux n'éprouvent pas le même besoin affectif de donner et prendre des nouvelles. Complexité qui nous rend incompréhensibles. Qui nous éloigne.

A côté de ces nostalgies, les Erasmus, bons guignols qui s'empiffrent de néant et de bière, qui vivent "pleinement" leur année. Désespoir de l'espère humaine; on m'enlève ceux que j'espère, on me donne ceux que je méprise.

Parfois, on reçoit un mail, un commentaire, un bonjour sur msn. On répond. Et puis finalement pof.

C'est si futile, et pourtant si sérieux.

Alors... "je laisse la fenêtre ouverte, et j'attends".

lundi, octobre 24, 2005

What's new, Suricate!!























Dans la série "Ces animaux qui nous enseignent", Le Suricate Lucand, professeur d'histoire.

Alors là franchement...

Bon, quand même, ici il y a quelques surprises.

Etre à l'étranger c'est aussi le moment de bien se remettre en question, et de le faire aussi pour l'ensemble de ses pareils. Peut-être suis-je mauvaise langue, mais je suis certains que la majorité des Français, s'ils allaient à l'étranger, seraient bourrés de clichés et de réflexions débiles. Du genre à parler de "Yougoslaves" pour l'Europe centrale, ou bien tout autre réflexion douteuse.

Dans le même temps, nous autres Français, en ce moment on a pas trop de quoi la ramener. On a une situation politique minable, nous avons foutu en l'air un projet politique pour l'Europe qui risque de ne pas revoir le jour avant quelques temps, et on est le seul pays d'Europe à continuer à avoir une extrême gauche et une extrême droite, qui à elles deux font 33% des votants. Magnifique.

Et pourtant, lorsqu'on est Français à prague, que ce soit dans le milieu Erasmus ou parmi les tchèques, et bien on représente autre chose que tout ça. Notre culture, nos écrivains, nos films, notre réputation de séducteurs et de gens très aimables (je sais pas d'où ils le sortent ça mais bon...), et qu'on le soit vraiment ou pas, qu'importe, le Français restera conforme. Le Dandy paresseux mais intelligent, en somme.

Une petite leçon de tolérance à prendre encore... Si seulement nous étions assez ouverts pour apprendre des autre, et surtout de ces nations "faiblardes" que beaucoup de nos politiques méprisent alors qu'ils devraient les écouter... Et parmi eux même les internationalistes.

Car oui, petite anecdote rigolotte; une caméra de France 5 suivait J-L Mélenchon dans le tramway Lillois je crois. On le prend à partie: "Vous faites rentrer ces gens d'Europe centrale dans l'UE!!!"
Il répond: "On s'en fout des Lituaniens! T'en connais toi des Lituaniens? Moi j'en connais pas!"

Il a prétexté être fatigué par la campagne... Mais comme l'a souligné la Présidente des Jeunes Européens Jessica Pennet, "la fatigue aurait plutôt tendance à faire dire tout fort ce que l'on pense tout bas".

Pas brillant-brillant.

lundi, octobre 17, 2005

"Comment ça 'merde alors'? ..."

Gérard Oury avait compris tout le comique que l'on pouvait tirer du comique du situation. Notamment dans les Bains Turcs. En ces temps troubles où les discussions de comptoir et de toilettes éclosent un peu partout sur l'entrée de la Turquie dans l'UE, nous avons donc décidé de ne pas aller aux Bains Turcs, mais au Sauna.

L'idée avait germé dans les petites caboches de Carina et moi, en revenant de l'hôpital où Clément était alors encore hospitalisé. Pourquoi ne pas se faire un après-midi complètement pour nous? Piscine, puis sauna, puis massage? le tout ne devrait pas coûter bien cher, ou, en tout cas, beaucoup moins cher qu'en France...

En effet, si l'on considère qu'une heure de piscine s'élève à 1,3 euros pour un étudiant, et que l'heure de sauna est à peine deux fois plus chère, on est fixé. Carina partant ce week-end à Bratislava avec des gens, nous avons décidé d'ajouter une ligne à la rubrique "j'ai testé pour vous", après avoir testé le taxi pragois de nuit, la sauce tomate tchèque, ou encore le Pont Charles sans touriste.

Clément et moi nous mîmes donc en quête de maillots de bain. Pas trouvé. La république tchèque n'a pas l'air d'être une nation de nageurs, ou alors les Parisiens ont des yeux mal foutus. Ce dimanche matin, lorsque l'ami Hongrois Gabor me téléphona pour me demander à quelle heure nous allions nager, je dus lui répondre que Clément et moi ne nous contenterions que du Sauna, parce que point de maillot de bain de trouvâmes. Qu'à cela ne tienne.

Et nous entrons à 16h dans le sauna en face de chez nous. Il vous faut avant tout savoir que le sauna, à petite dose, c'est très bon pour la santé. C'est bon pour le coeur, pour les poumons, et ça purifie la peau et tout ça.

Nous entrons donc, après nous être douchés et munis de serviettes blanches, dans le sauna. Bon, il faut dire que quand on est français, le sauna tchèque a quelque chose de particulier. D'abord, ils sont tous à poils, et ensuite, tous les mecs sont pleins de muscles. Les tchèques en tout cas parce qu'après on a croisé un canadien qui ressembait à François Hadji-Lazaro, et qui nous a plutôt rassuré. Lequel Canadien, par bonheur, ne comprenait pas bien le français. Ben oui, parce que dans un sauna tchèque à 80°C où tu cuis à la vapeur, ben pour tenir tu sors ce que tu peux... Et voir François Hadji-lazaro fait parler. Et puis, chance (ou pas?), il n'y avait pas de jolie fille dedans.

En sortant du sauna, pouf, re-douche, puis bassin d'eau très froide, histoire de te remettre le battement cardiaque en place.
Puis on y retourne.

Et ça trois fois, parce que plus, c'est pas humain.

Pensant que nous avions alors passé avec succès la première partie de l'après-midi, je proposai à Clément et Gabor un massage. Le cou et le dos pour 200 couronnes (7 euros), c'est quand même pas mal. Et ce prodigué par une montagne de muscles thaïlandaise.

Mais c'est ce qui, justement, freine Clément, qui, s'il doit se faire masser, préfère l'être par une belle blonde pupleuse et pleine de seins.

Alors donc, nous sortons, disons au revoir à Gabor, et nous dirigeons vers l'un des nombreux salons de massages du coin. Pas de bol, pile aujourd'hui, pas de massage prévus. On s'approche d'un autre, et on constate des prix beaucoup plus élevés. Donc on abandonne l'idée, on rentre, et on attend tranquillement l'heure de dîner en sirotant du vin chilien.

Une chouette après-midi, qu'il faudra recommencer, et cette fois ci avec la piscine avant. Ou le fitness.

Et puis, croyez-moi ou pas, mais le sauna a vraiment des effets positifs: on a enlevé à Clément ses élastiques à l'hosto ce lundi matin.

vendredi, octobre 14, 2005

Le petit voisin

Bon, mes cours à l'Université Charles.
La donne a un peu changée depuis que je donnais à mes parents la liste des enseignements choisis. Incompatibilité d'emploi du temps, déplacements de cours, incompatibilité d'intérêt pour la matière, bref, ça a changé.

J'ai concentré tous mes cours en amphi les mardi et mercredi.
Western Politics and Society
Media and society: an introduction
Gender and politics
La France au sein de l'UE
Special relationships between the US and GB since 1945

plus les cours de tchèque (pour l'instant en tout cas), les jeudi et vendredi matin. ça me fait tout drôle d'ailleurs d'être le meilleur en tchèque en classe. Fiou!

Les cours sont plutôt insipides, sauf Gender and politics, dont le début a l'air plutôt prometteur, et le cours sur les relations entre USA et GB, prodigués par un prof complètement frappé, mais distrayant. Physiquement, c'est en gros à un mélange entre Michael Moore, Bill Gates, et Quentin Tarantino. Il est tchèque né aux US, et de ce fait est ultra-conservateur ("ouais, Thatcher c'était un premier pas", ou encore "Klaus, libéral? ho, ho, ho"), complètement anti-communiste (dans un autre cours il a soutenu que Pinochet avait fait du bien au Chili en comparaison à ce qu'aurait fait Allende. Evidemment, Friedman est passé par là...), et qui chantonne à la sortie du cours, en demandant si on ne trouve pas la vie belle, et si on ne sent pas le "brotherhood" dans ce monde idéal régit par le marché.

J'ai ainsi appris mercredi soir, et ça aurait sans doute fait plaisir à mon grand-père et à ma grand-mère, que la résistance français était une grosse farce pour empêcher la France en 1945 de sombrer dans le communisme...

Mais au milieu de tout ce néant intellectuel (le milieu Erasmus est VRAIMENT sutpide), son heure de clownerie fait du bien. Je dis "son heure" parce que il est pressé de rentrer manger le soir, donc il fait vite.

Mais bon... comme dirait Jeanne Cherhal:

"... et d'ailleurs il s'en fout parce qu'il est étudiant."

Houba, Houba, Hop!

Ouais, parce que être Erasmus ça vous laisse plein de temps, et tout ça impunément.

Donc, le 26 Octobre, moi, j'me casse à Dijon, et ce pour... 11 jours !!
Au début, j'avais prévu d'aller voir Olga, et les autres (vous avez vu cette diplomatie emprunte de démagogie voilée?), seulement jusqu'au 1er ou 2, étant donné que le 28 est férié en République tchèque, que je n'ai pas cours le lundi, et que je n'ai qu'un cours, de tchèque, le jeudi.

Finalement, Eurolines a fait ses caprices: saison vide, donc moins de départs. Donc pouf, billet du 26 et retour le 3 au matin.

Mais, hé, hé, mon grand-père a son anniversaire le 5! Donc plutôt que de rentrer le jeudi à 4h30 à Prague pour en repartir le lendemain, j'ai décidé de prolongé jusqu'au lundi 7, ce qui me fait des supers vacances.

Et en plus, il est fort possible que je ne sècherai presque rien, si Sciences Po continue contre toute logique et bon-sens à refuser de payer les cours de tchèque pour étrangers de l'Université Charles. ça fera pas un pli.

Cela me permettra donc d'aller à Dijon, de m'occuper de l'élection du nouveau bureau des JE-Dijon, puis d'alle voir ma famille qui me manque (snif, snif), et ce avec Olga. Et en plus je vais récupérer mon long manteau pile au moment où il va commencer à faire froid à Prague. Bref c'est plutôt chouette.

Gni.

PS: et en plus sur ce post, personne ne pourra critiquer mes infos.

mercredi, octobre 12, 2005

Maman, Papa

Georges Brassens a écrit une très jolie chanson sur le sujet
Moi, grâce au studio South Park, j'ai pu dessiner les miens tels qu'ils passeraient dans la série animée trash américaine:

Rangez un peu....

Un petit arrêt vie politique tchèque.


Chez nous en France, on se plaint beaucoup d'avoir trop de partis, trop de tendances, trop de politique, mais aussi trop de gens "formés" pour être politiques. Les 16 candidats du premier tour à l'élection présidentielle de 2002 en témoignent. Et bien, en République Tchèque, c'est l'exact opposé.
Alors que chez nous l'idéal serait d'atomiser les partis existants et obsolètes et reformer des partis cohérents (je continue à soutenir mordicus que Villepin et Sarkozy n'ont rien à faire dans le même parti, et que c'est pareil pour DSK et Montebourg: les gens intelligents devraient se rassembler et laisser les stupides et les démagogues piétiner), en République tchèque, l'idéal serait de disperser un peu.

Petit récapitulatif des forces en présence:
- L'éternel Parti Communiste, qui, chose unique dans un pays d'Europe Centrale, se maintient aux alentours de 25%
- L'ODS de Vaclav Klaus, qui, un peu comme notre UMP, est un fourre-tout où on trouve tout et n'importe quoi, du pire au un peu mieux.
- Les Chrétiens démocrates, sorte d'UDF conservateur, qui reste depuis quelques temps entre 8 et 12%, et qui est de toutes les coalitions quand il y en a. Aucun programme clair, juste un électorat d'habitués.
- Le Parti Social-Démocrate, où là aussi, on trouve le pire et le meilleur, et qui fait à peu près jeu égal avec l'ODS en terme de voix.
- Puis un petit parti assez intéressant de centre-droit complètement pro-européen, mais encore très petit et qui risque fort de ne pas évoluer vu les moyens dont il dispose et l'attentisme de ses dirigeants, le NSK. Il a tout de même, en s'alliant avec les Démocrates Européens, autre petit parti de centre-droit, réussi à se hisser à la troisième place aux Européennes.


Aujourd'hui, ce sont les Sociaux-démocrates qui sont au pouvoir. Et sans vouloir faire mon élitiste à mort, je ne les comprends pas. Le précédent premier ministre était un incapable stupide et boutonneux de 34 ans, qui a plagié la moitié de son mémoire de fin d'études, et l'actuel, Jiri Paroubek, est l'ancien coordinateur des cantines de Prague. Un type adipeux et consensuels, mais sans aucun caractère et près à n'importe quelle concession:
Et justement, il y a aujoud'hui un problème, alors que les élections législatives pointent le bout de leur nez. Le Parti Social-démocrate veut réformer le code du travail, et pour ça, comme ils ne disposent que d'une majorité minime au Parlement, Paroubek a décidé de s'allier avec les Communistes! En échange de quoi, ces derniers auront des postes dans l'administration... Magnifique, n'est-ce pas?

Et donc aux prochaines élections, voilà le problème:
- Soit les Sociaux-démocrates, qui n'ont aucune vision d'ensemble des besoins du pays, et gèrent assez mal les fonds structurels sans aucune politique économique cohérente (ils continuent à encourager les métiers du tissu, juste pour illuster le propos...) ont suffisamment de voix pour stopper cette alliance avec les Communistes
- Soit ils n'en ont pas assez mais sont tout de même majoritaires
- Soit c'est l'ODS qui est majoritaire, mais à peine, et devra compter avec les Chrétiens-démocrates pour mener une politique économique cohérente, mais catastrophique par rapport à l'Union Européenne.

Dans ces conditions, que voter en République tchèque en Juin 2006, d'autant que les Démocrates européens représentent à peine 5% de l'électorat?



lundi, octobre 10, 2005

I wanna get free!!!!

Un petit mot en passant, de chez Olga, sur le milieu Erasmus.

Depuis l'Auberge Espagnole, tout le monde porte le milieu des étudiants Erasmus aux nues. C'est le rêve, tout le monde s'entend bien, on apprend plein de langues à peu de frais, et on peut connaître bibliquement l'Europe entière sans trop se forcer.

Moui...

Bon, le milieu Erasmus est à mon sens le milieu le plus surfait qui soit quand il n'y a rien d'autre que la simple "rencontre à l'étranger" pour souder tout ça. On rencontre plein de gens, des Allemands, des Finlandais, des Polonais, des Grecs, des hongrois, des Marocains, des Espagnols, des Portugais, des français, des Biélorusses, des Russes, des Anglais, etc. Il y en a d'ailleurs tellement qu'on les rencontre en se disant pertinemment qu'on ne les reverra pas, ou sinon au tournant d'un verre comme ça.

Et puis rien de plus chiant que de dire 15 fois par jour qu'on vient de France, oui, de Paris, oui, c'est beau mais c'est cher, oui, mais la proche banlieue ça va, non, mais les Français sont pas tous cons, .... (j'imagine avec un sourire méchant le nombre de clichés que les Grecs doivent effacer....)

Le milieu Erasmus, un milieu qui rime avec fête, comme si c'était obligé totalement. Le milieu Erasmus, le milieu qui ne s'embarrasse pas du travail. Le milieu Erasmus, ou l'illusion de se faire des potes pour la vie partout en Europe.

En gros, à Dijon nous n'étions pas un milieu Erasmus. Peut-être parce que lorsque je dis "Erasmus", je comprends multitude, centaines, simplicité, rigolade, superficialité.

Le milieu Erasmus est bien sympathique. Construire une communauté entre Européens comme nous l'avions fait à Dijon, c'est une autre paire de manche...

Alors, la Commission Européenne, menteuse?:

samedi, octobre 08, 2005

Un long fleuve tranquille

C'est à peu près à quoi pourrait maintenant s'apparenter la vie à Prague. Clément est désormais sorti de l'hôpital, et dès jeudi soir nous avons cuisiné la première soupe de cette nouvelle étape de notre collocation: le manger avec une paille.
J'ai donc tenu jeudi soir à concocter moi-même la soupe de Clément, ce qu'il a bien voulu laisser faire malgré la suspicion qui aurait pu peser sur ma cuisine... J'ai donc fait une super soupe à base de patates, tomates, oignons, sauce au paprika, crème fraiche, et eau. Une soupe bien pas trop liquide, mais facile à manger quand on a pas le droit de se servir de ses dents.
Puis hier soir nous étions invités à deux pendaisons de crémaillères en même temps; tout d'abord celle de Maciej, un Varsovien de mon cours de tchèque, qui a une très jolie copine, et plein d'amis vraiment cool, Allemands, Espagnols, Néo-Zélandais (dont un qui est le sosie craché de Gerigö) etc. Le monsieur habite à côté de narodni Divadlo, dans un appartement assez génial qu'il partage avec deux allemands et sa copine. Puis ensuite chez Lolita, une Biélorusse qui parle plein de langues (en vrac; Français, Tchèque, Russe, Coréen, Anglais, Italien, Espagnol), et qui dans le flamenco et cuisine vachement bien.
Nous sommes rentrés à la maison sur le coup de deux heures je pense, et le réveil a été très pénible peu avant 13h... D'autant que nous n'avons toujours pas l'eau chaude chez nous parce que le chauffe-eau est encore pété. Mais le proprio nous a dit qu'il nous rembourserait 6000 couronnes sur le loyer du mois, ce que je trouve généreux.
Et la vie continue, ce soir Rep. Tchèque - Pays-bas au foot, on a pas pu avoir de places, c'est plein à craquer, et mardi Sparta-Arsenal, même situation. Heureusement, on a la télé.
En parlant de télé, quelque chose de rigolo: c'est déjà le quatrième Big Brother en République Tchèque. Alors que chez nous le "loft" a fait chou blanc dès la deuxième année, là ça marche du tonnerre de Zeus. Pourquoi donc?
Et bien parce que les deux chaine-poubelles de la télé tchèque font jouer la concurrence: sur l'une nous avons Big Brother, sur l'autre Vyvoleni. Le principe de l'émission est le même.
Mais au moins, comme y a de la concurrence, y a plus de mouvement; sur Big Brother on les voit copuler en direct, sur Vivoleny, on les voit se taper sur la gueule, sur Big Brother elles se promènes en string, la plupart du temps sans soutien-gorge, sur Vivoleny, la caméra en "night shot" surprend des petits trifouillis sous la couette...
Bref, rien à voir avec Loana et Bidule dans la piscine. Là, c'est du vrai grand spectacle, effet garanti.
En fait, à la réflexion, en France, on est pas encore réellement dans la télé poubelle. Y a pire ailleurs (et je ne parle pas de l'émission américaine consistant à reproduire le "Bachelor", mais avec des Nains, et de mettre en concurrence les naines à des top-modèles...)

mardi, octobre 04, 2005

Etonnant...

En allant à l'hôpital hier, j'ai vu sur Karlovo Namesti une vingtaine de bonzes en jogging violet ou jaune faire du Feng Shui en même temps que des gens devant déployaient des bannières et distribuaient des tracts pour dénoncer ce qui se passe au Tibet. "Vous vous rendez compte?! On est ici et personne ne fait rien au Tibet!"

En même temps, c'est vrai: faire du Feng Shui c'est toujours mieux que rien.


Mais au-delà de ça, c'est vraiment étonnant que n'importe qui puisse faire du prosélitysme dans les rues de Prague. Là c'est pas particulièrement important, néanmoins, au verso du tract sur le Tibet, il y avait un bulletin pour s'inscrire dans une "association", qui fait, certes du Feng Shui, mais a peut-être d'autres activités par derrière....

Suite de l'affaire

La voiture et le chauffeur de taxi ont été retrouvé, mais pas appréhendé, étant donné que la police attend que Thomas et Clément aient formellement reconnu le FAUX chauffeur de taxi (véhicule non homologué).
L'ambassade mène elle aussi de son côté sa propre enquête.
Les parents de Thomas et de Clément sont prêts à aller au tribunal, puisque ce sera une condamnation de droit pénal.

Et Clément va mieux, malgré sa machoire de lapin lapon.

dimanche, octobre 02, 2005

allô maman, bobo

Retour en trip Souchon.

Samedi matin, vers 5h30, Clément, Thomas, et le frère de Clément ont essayé de prendre un taxi. Carina et moi, partis quelques dizaines de minutes avant, avions choisi de marcher de Vysehrad à Vinohrady.
Ils ont tous les trois marchandé pour le trajet, et comme le taxi était un peu cher, ils ont décidé d'aller en chercher un autre. Le chauffeur est alors sorti de sa voiture, et a frappé Thomas, puis Clément qui essayait de relever Thomas, puis le frère de Clément. Très violemment.

Thomas a maintenant un bel énorme cocard qui lui gonfle la joue en la lui colorant style "Schtroumf pourri". Clément est à l'hôpital. Il est arrivé là-bas vers 7h30 pour constater deux fractures à la mâchoire, et la gencive inférieure enfoncée de 3 cm au niveau de la première molaire droite.

Il a été opéré ce midi, et comme j'ai passé un bon bout de l'aprem avec lui, je peux vous dire qu'il va plutôt bien, avec toujours autant d'humour, et que ses voisins de chambrée, qui auraient pu faire figurants dans "La Chambre des officiers", ce film sur les Gueules Cassées de la première guere mondiale, sont dans des états bien pis. Il est même pas défiguré, mesdemoiselles.

Cela nous a tout de même donné l'occasion d'éprouver la solidarité Erasmus de Sciences Po, puisque lorsque Thomas et Julien, le frère de Clément sont rentrés à la maison et m'ont réveillé, on a fait un branle-bas de combat formidable!
Carina s'est occupée d'appeler la MAIF, Gabor d'appeler Sciences Po, par le biais de Kristian qui avait le numéro de Macek, Zouhair a appelé l'ambassade... Et moi la mère d'Olga pour qu'elle nous aide, étant tchèque et avocate.

Tout s'est donc bien déroulé dans la journée de ce fatiguant samedi, et finalement, Thomas ayant porté plainte, les flics sont allés prendre la déposition de Clément samedi dans la soirée.

Il sortira de l'hosto jeudi ou vendredi. Hosto intéressant d'ailleurs: carrelé, des murs un peu abîmés, mais en fait bien entretenu, malgré les apparences. Les infirmières pas très jolies au rez-de-chaussée, mais Clément ayant été bougé pour la nuit de dimanche à lundi au deuxième étage, il est plus gâté.

Malheureusement, dès lundi, retour au rez-de-chaussée... :-)

Thomas nous disait, trois heures avant de se faire casser la figure: "vous verrez, à Prague vous finirez par ne prendre que des taxis. C'est pas cher, c'est pratique, y en a partout, c'est cool."

Ben en attendant, on est guéri.