vendredi, mars 31, 2006

minute papillon

Oui, je sais que tu désespères devant ton ordinateur, à venir chaque jour voir si mon génie ne s'est pas libéré d'une nouvelle note comme il l'a si souvent fait ces derniers temps.
Je sais aussi que sans moi, le désert de votre coeur n'a d'équivalent que l'espace-temps insondable de l'univers sans fin.
Mais bon, je suis à Paris, Olga est avec moi encore jusqu'à dimanche, en plus j'ai un agenda super chargé, ouais, chuis important, et donc, j'ai pas de temps à laisser pour mon génie. Quand il y aura trop-plein, vous serez bien contents.

vendredi, mars 24, 2006

L'Europe et le développement de l'Afrique

Donc, hier et ce matin, un colloque au Cefres sur l'Europe et le développement de l'Afrique.

Plusieurs thèmes abordés, l'intérêt et les politiques étrangères des nouveaux Etats membres avec l'Afrique, les réformes démocratiques des années 90 en Europe de l'Est sont-elles transposables à l'Afrique? Mais aussi, quelle stratégie européenne globale pouvons-nous proposer à l'Afrique, face aux autres bailleurs de fonds, comment coordonner interventions de l'ONU, de l'UE, et des Etats?; Faut-il budgétiser le Fonds Européen de Developpement (FED)?, ou encore l'allègement de la dette, ou la questions de financements innovants.

Résumé beaucoup trop succint, mais qui présente grossièrement le contenu de ce riche colloque. Je n'aborde pas la matiné d'aujourd'hui, qui portait sur la santé et la paix en Afrique.


L'Afrique intéresse t-elle les nouveaux Etats-membres?


Quelle est la place de l'Afrique dans la politique étrangères de la République tchèque?

L'installation des relations avec l'Afrique s'est fait dans un contexte particulier pour la République tchèque, ainsi que tous les pays d'Europe Centrale et Orientale. Les années 90 sont celles de la transition, économique, démocratique, financière. L'attrait de ces pays pour l'Ouest a guidé leurs transitions, et ces réformes n'ont laissé que peu de temps pour l'Afrique dans les missions diplomatiques d'Europe centrale et orientale.
De ce fait, l'Afrique dans les années 90, une époque de chaos particulier (Guerre du Rwanda, par exemple), a peur de voir les aides qui lui sont normalement consacrée être détournées au profit de l'Europe de l'Est (annulation des dettes, aides en tout genre, etc). Craintes fondées, puisque ces années 90 en Afrique sont ce que l'on peut qualifier des "années perdues" pour l'aide internationale.

Néanmoins, avec l'adhésion à l'OCDE, puis ensuite la classification par le FMI de pays riche, la République tchèque est entrée dans le bal des pays du Nord, devant de ce fait participer aux projets internationaux pour l'Afrique, surtout avec l'OCDE. L'exercice est difficile, la République tchèque n'est pas un ancien colonisateur, les seules relations qu'elle a avec l'Afrique se limitent aux anciens "pays frères" de l'influence soviétique (tout comme d'autres pays d'Europe de l'Est)
La République tchèque se limite donc à l'aide de 8 pays, dont seulement 2 en afrique, Angola et Zambie. Néanmoins, 2000 voit des relations s'ouvrir avec l'Afrique du Sud, et la République tchèque participer à des opérations humanitaires, notamment au Congo et au Rwanda.

En 2009, année charnière des relations Europe/Afrique (plans du Fonds Européen de Développement redéfini), la République tchèque sera à la présidence de l'Union.


Quels instruments pour conduire une politique de développement efficace?

Il est difficile, pour un pays comme la République tchèque, de s'impliquer dans l'aide à l'Afrique, et ce pour plusieurs raisons; petit pays, institutions très fragmentées (9 ministères intéressés à la coopération européenne, ou tchèque, avec l'Afrique), difficile d'être vraiment ambitieux, et argent manquant.
La République tchèque se tourne donc de plus en plus vers des projets de coopérations triangulaires afin de pouvoir se compléter avec un pays plus aisé, d'autant plus que la langue française étant peu parlée en République tchèque, cela l'handicape dans se relations avec beaucoup de pays d'Afrique (même cas pour la Hongrie, moins pour la Pologne).

Il y a aussi des problèmes d'ordre politique et sociétal en République tchèque (point de vue d'un président d'ONG tchèque), notamment le fait que la classe politique tchèque n'est pas du tout éduquée à ces coopérations avec l'Afrique, qu'elle a 50 ans de retard en termes de relations avec l'ensemble du monde, mais avec l'Afrique en particulier (question des anciens pays colonisateurs largement leaders pour la coopération). Par ailleurs, la République tchèque aurait tendance à confondre trade et aid, en versant beaucoup dans l'aide budgétaire, et assez peu dans l'aide humanitaire (cause ET conséquence des ces 50 ans de retard).

En Hongrie, la comparaison se tient parfaitement, et le cas est comparable; le représentant du ministère des affaires étrangères Hongrois propose des répartitions des tâches en fonction des avantages comparatifs et des atouts de chacun des 8 pays nouveaux-membres de l'UE. Pour travailler sur ces complémentarités, la Hongrie compte sur les projets triangulaires, mais aussi sur une meilleure coordination des politiques de l'UE.


L'expérience des réformes économiques en Europe centrale peut-elle être utile à l'Afrique?

Il faut relativiser cette ambition, ou plutôt ce rêve. La transition peut revêtir des formes multiples: le cas polonais a par exemple été assez radical, alors que la Chine ou la Malaisie ont été des cas de transitions graduelles, et encore non-achevées.
Toutefois, en ce qui concerne les PECO (pays d'Europe Centrale et Orientale), la transition a été largement facilitée par l'accumulation du capital physique et du capital humain, ce qui n'est pas le cas de l'Afrique.
Par ailleurs, il ne faut pas voir le modèle des PECO comme étant uniquement celui de la Pologne, de la République tchèque, ou de la Hongrie. Il faut introduire des nuances, entre petits et grands pays d'Europe de l'est, mais aussi anciens pays incorporés à l'URSS et anciens pays "uniquement" satellites.
Prenons l'exemple de l'Estonie, qui n'a encore ouvert aucune ambassade en Afrique, et qui compte en ouvrir une en Egypte en 2009!

Par ailleurs, l'étude de la transition de la Pologne peut être intéressante pour introduire les problèmes qu'ont à affronter les Etats Africains.
La Pologne est a priori le pays qui a le mieux réussi sa transition (je dis a priori, car on ne parle là que de transition économique, et concernant la transition démocratique, et notamment celle de la société civile, je reste circonspect). Pour se faire, elle a favorisé les petits entrepreneurs, profitant en plus d'un esprit d'entreprise certain dans le pays.
Par ailleurs, la "carotte" que représentait l'adhésion à l'UE a joué un rôle important, dans la mesure où elle a permis de faire passer nombre de réformes, impopulaires (70% des paysans contre l'adhésion en 2003, 70% des paysans POUR l'adhésion en 2005).

On peut donc tirer deux premiers questionnements sur le sujet;

  • La démocratie est-elle une pré-condition à la transition?
Dans un sens oui, car les réformes politiques ont toujours précédé les réformes économiques, mais il ne faut pas oublier, d'une part, que la démocratie avait déjà, avant 89, dans les pays d'Europe de l'est, été expérimentée, et que ce n'est pas le cas en Afrique, et d'autre part, que beaucoup de pays ayant contribué au "Miracle asiatique" ont effectué leur transition avec des régimes autoritaires, dictatoriaux, comme la Malaisie ou la Corée du Sud. Et la clé de voûte de ces transitions asiatiques a été le secteur primaire.
Par ailleurs, si l'inverse n'est pas forcément vrai (exemple de la Chine), le développement débouche toujours sur la démocratie.
Personnellement, je nuancerais ce propos en considérant que la Chine avait bien besoin de ces "petits tigres" asiatiques, et aussi en précisant que, à l'inverse de la presque totalité de l'Afrique (sub-saharienne j'entends), l'Asie du Sud-est est une zone d'échanges commerciaux très forte.
Par ailleurs, on peut aussi dire que les investissements et l'esprit d'entreprise sont rares dans les zones non-sécurisées. La majorité des guerres en Afrique sont civiles, et empêchent donc aussi l'implantation d'investissements étrangers, ce qui est une cause et une conséquence de l'éloignement de l'Afrique sub-saharienne des chemins d'échanges commerciaux.

  • Quel projet politique pour l'Afrique? Qui, peut jouer le rôle de la "carotte" pour le continent africain?
Cette question nous amène évidemment à la nécessité d'un dialogue resserré entre Europe et Afrique, et si il ne faut pas se faire d'illusions sur les possibilités d'expériences de l'Europe de l'est, on peut considérer que le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique), élargi et approfondi pourrait être un bon socle à un partenariat très étroit avec l'UE, qui pourrait jouer un rôle de carotte.



Quelle stratégie européenne pour l'Afrique?

Quelle stratégie européenne pour l'Afrique?

On peut axer ce thème sous deux mots: hétérogénéité et diversité.

Diversité des acteurs, des stratégies, des pays, qui compliquent les outils et l'unité de l'UE sur la question (quoique c'est avec cette diversité que l'Europe tire des avantages comparatifs)
Diversité avec oppositions multiples entre les pays de l'UE dans leurs stratégies nationales.
Diversité européenne, qui fait écho à la diversité de l'Afrique (Maghreb et Afrique du Sud à ne pas considérer de la même manière qu'Afrique sub-saharienne)


Les Européens et les "Autres" en Afrique.

Il y a donc une forte diversité d'acteurs en Afrique. D'une part les bailleurs de fonds européens, mais d'autres part de nouveaux acteurs: Inde, Afrique du Sud, Malaisie, Chine, Brésil, mais aussi un retour très fort du Japon et des Etats-Unis.
Ils épousent des stratégies très diverses: diplomatiques (Brésil), régionales (Afrique du Sud), dans le secteur privé (Malaisie, Inde), ou public (Japon).
La Chine intervient dans tous ces secteurs, tandis que les USA jouent un rôle de rouleau compresseur, avec une doctrine qui diffère des Européens; basée sur la crainte et le défi, et non sur les biens publics mondiaux. (ce qui est peut-être d'ailleurs un bonne stratégie pour sensibiliser l'opinion publique)

Comment répondre à cette diversité?
Il faut renforcer le dialogue avec les bailleurs émergents, voire pourquoi pas, impliquer la Chine dans des programmes européens.


Faut-il budgétiser le Fonds Européen de Développement (FED)?

Le Fed a été créé en 1959, avant même la décolonisation de l'Afrique noire, et reste depuis en dehors des règles budgétaires et du contrôle européens.
Cela a des inconvénients: ça favorise le chavauchement des programmes, ça alourdit les procédures, et ça manque de transparence.
Mais aussi des avantages: ça cible directement les Pays les Moins Développés, ça propos une sécurisation des fonds, et c'est un moyen de pression très utile.
Par ailleurs, l'absence de budgétisation permet, lorsque tout l'argent n'est pas dépensé, de le garder pour un autre programme.)

Face à cette questions, il y a des intérêts divers des pays de l'UE.
Qui paye, et combien? Si le FED était budgétisé, la France paierait moins qu'elle ne donne actuellement, et la Grande-Bretagne bien plus.
Comment légitimer son action et la défendre sur un budget défini?


L'allègement de la dette est-elle une politique qui a fait ses preuves?

La question de l'annulation de la dette revêt plusieurs formes: Annulation partielle ou totale?
Et plusieurs modalités: annulation "sèche"? progressive? etc.

L'annulation de la dette a des effets pervers: perte de réputation pour le pays qui ont profité des allègements, ce qui provoque une méfiance des banques du Nord pour les futurs emprunts (d'autant, encore une fois, qu'aucune "carotte" n'existe type UE pour les pays d'Europe de l'est dont la dette a été annulée dans les 90's, à l'exception de la Hongrie qui a refusé)

Néanmoins, encore une fois, la question de l'annulation de la dette doit être traitée au cas par cas, car la diversité des situations en Afrique est importante, entre les pays qui se situent sur les zones d'échanges commerciaux, les différentes capacités d'endettement, ainsi que les pays profitant d'une manne pétrolière ou gazière (Algérie, qui a remboursé 6 milliards de $ en 14 mois entre 2005 et aujourd'hui, et Nigeria)

L'Europe sur le problème n'a pas défini encore de politique commune, toutefois cela nous renvoie en quelques sortes au problèmes de la budgétisation du FED, car l'annulation de la dette peut être une façon d'utiliser de l'argent non-dépensé et qui doit l'être dans l'année (que faire de cet argent qui ne servira pas? Allez hop, un allègement de dette).


Pourquoi des financements innovants pour le développement?

Les financements innovants ce sont deux grands mécanismes aujourd'hui:
D'une part l'International Finance Facility, initiée par la Grande-Bretagne, d'autre part, la taxe sur les billets d'avion (de 1 à 40€), menée par la France, qui stabilise et sécurise les financements au développement, mais qui, dans l'état actuel, n'est pas susceptible d'apporter des financements considérables

Encore une fois, pas di position commune à l'UE sur ces mécanismes: si la France et la Grande-Bretagne se sont investies dans la taxe sur les billets d'avion, l'Allemagne ou l'Autriche ne font que soutenir, et d'autres pays n'y ont pas participé, et aucun en Europe de l'est, à l'exception de l'Estonie.

On peut donc voir que lorsque l'UE apparaît comme un groupe unitaire, c'est principalement pour des politiques qui sans grand intérêt. L'Europe a toujours fait face à la diversité par des compromis évolutifs. Du coup, la tentation de gérer cette diversité par une homogénéisation est dangereuse, car la diversité est source d'avantages comparatifs.

On peut donc voir, dans la stratégie que l'UE doit adopter, que, siil apparait que l'idéal pour l'Afrique serait un consensus global de type égide de l'ONU, en réalité, et compte tenu des diversités européennes, cette solution serair désastreuse, pour l'Europe surtout, et dans une moindre mesure, pour ce qu'elle peut apporter à l'Afrique (il ne faut pas oublier que l'aide n'est pas que charité. Les enjeux stratégiques qu'elle induit sont importants). Ainsi, on semblerait préférer une compartimentation des aides, qui compliquent la situation mais serait plus favorable aux intérêts européens.

© Pierre CATALAN, mars 2006

-----------------------

Voilà, vous pouvez souffler, et remercier votre preneur de notes favori. :-)




jeudi, mars 23, 2006

Torture

Aujourd'hui, j'ai passé 8 heures enfermé dans un cloître, pour un colloque sur l'Europe et le développement de l'Afrique. J'étais, entre autres, chargé de faire passer les power points des intervenants.

J'ai passé 8 heures dans un pièce, avec un ordinateur devant moi, branché sur un retroprojecteur, qui projetait l'écran de l'ordinateur sur une grosse toile.

Et l'ordi captait un réseau.


J'ai passé 8 heures de torture.

mercredi, mars 22, 2006

Modèle tchèque

Aujourd'hui, je suis retourné voir Zdenka, d'Eurolines. Oui, parce que je reviens à Paris le 27 Mars, et je repars de Dijon le 9 avril. Je me fais des longues semaines sabatiques moi. Enfin, elles me permettront de commencer à bosser pour mes mémoires, un sur le Bigstick de Roosevelt, l'autre sur la consommation de masse comme arme Américaine pendant la Guerre Froide.

Bref, je suis retourné voir Zdenka, histoire d'acheter des billets Eurolines. J'entre donc dans la boutique, et une grognasse à l'air aimable d'un bacille de Koch dans une seau d'eau de javel qui m'entreprend, avant que la blonde Zdenka lui fasse un signe discret marquant son territoire sur ma personne.

Evidemment, son premier mot est pour me dire que, les cheveux courts, je ne ressemble plus à Stéphane Lambiel. J'en suis tout triste, parce que j'avais en plus acheté 6 minutes plus tôt de la crème nivea visage, histoire de vraiment avoir l'air d'un patineur artistique.

Le dialogue de mémoire.

Elle "Bonjour, tiens, vous vous êtes coupé les cheveux"
Moi "Oui, j'en avais assez, tout le monde me demandait des autographes dans la rue"
Elle "Alors, pour Paris ou pour Dijon?"
Moi "Euh... ? Vous vous souvenez donc!"
Elle "Oui, mais vous n'êtes pas venu en février, et là on est déjà presque en Avril! ce n'est pas une fois par mois!"
Moi "Certes non..."
Elle "Alors au nom de Catalan Pierre?"
Moi "Oui, pour Paris, le 27 mars, c'est possible?"
Elle "oui bien sûr, tout est possible" (regard coquin breveté Clara Morgane)
Moi "Bon, alors donc ce trajet pour Paris, et un autre de Dijon à Prague, départ le 9 avril"
Elle "à 15h30 ou à 23h?"
Moi "Ben à 23h s'il vous plaît"
Elle "Un retour?"
Moi "Oui, mais je sais pas encore, alors je prends un retour ouvert"
Elle "Comme ça ça vous permettra de revenir me préciser la date" (regard coquin grande classe, en contre-plongée, la pupille dilattée)
Moi "Groumpf, voui, voilà."

Elle "Alors il faut que vous sachiez, moi je termine parfois à 16h30, et parfois à 18h."
Moi "Ah? et donc il faut venir avant 16h30 pour préciser mon retour, c'est ça?"
Elle "Voilà. Entre 9h30 et 16h30. Parce que par exemple aujourd'hui, je finis à 18h"
Moi "Euh... bien, d'accord, et bien je vous remercie, et je paye par carte. Je vous laisse introduire la chose" (oui, moi aussi je suis coquin)

Je paye

Moi "Et bien alors merci beaucoup"
Elle "Tenez, voilà la carte de l'agence, pour téléphoner"

Je n'y résiste point
Moi "La carte de l'agence, c'est déjà mieux que rien... Alors à bientôt, et au revoir"
Elle "Au revoir" (oeillade coquine doublée d'un mouvement de bouche type bisou)



J'ouvre la porte, la ferme, et respire bien fort l'air frais de Prague.

mardi, mars 21, 2006

modèle scandinave

Hier conférence totalement inintéressante à l'Institut Français à propos de la mondialisation et l'Europe sociale, dont j'ai pu tirer cette pensée:

L'Europe sociale n'a jamais été un but de l'Europe, en aucun cas, à aucune époque. C'est en gros un hold-up électoraliste de la gauche et extrême gauche française, assez bien joué, reconnaissons-le, soyons magnanimes. L'Europe sociale ne pourra pas marcher, parce que justement, elle est EUROPEENNE, et que les Français ne sont pas l'Europe. Parce qu'il existe 3 modèles de société en Europe, dont au moins deux d'entre eux ne sont pas conciliables.
Le modèle anglo-saxon, honnit par les Français.
Le modèle jacobin-corporatiste -le nôtre- qui fait rigoler une bonne partie du monde libéral.
Le modèle scandinave, équilibré, et en plus les nordiques sont jolies.

On connait les deux premiers. L'un emmerde tout le monde parce que c'est un modèle qui réussit, mais on se demande si ce n'est pas un peu une question de culture, l'autre emmerde tout le monde, enfin surtout les gens qui y cherchent une solution, parce qu'il fait tout planter.

Le troisième consiste à équilibrer flexibilité du travail (exigence du monde moderne et globalisé) et prestations sociales complètement assurées, et équitable (et non égalitaire, comment peut-on continuer à employer ce mot à tout va?)

C'est à dire qu'aujourd'hui, l'Europe sociale, si elle doit exister, ce ne focaliserait plus sur l'emploi, ou l'assistanat, mais sur le parcours, le profil, et les expériences. Bref, on n'assurerait pas l'Europe sociale pour le groupe, mais on assurerait l'Europe sociale par l'effort, et pour l'individu. C'est en gros, le principe du modèle scandinave, qui dans le même temps continue à faire payer assez d'impôts aux citoyens pour assurer une redistribution équitable et complète. Et en plus ils n'ont pas besoin de s'encombrer de la fiscalité la plus complexe du monde, dont nous avons hérité en grosse partie grâce à Mitterrand.

Je laisse donc à votre sagacité qui du CPE ou du CDD correspond le mieux à ce modèle, à cette vision d'une Europe sociale.


Mais évidemment, quand on touche au modèle social français, même si il faut couler un pays entier, tout le monde hurle au viol... En gros, comme le dit un journaliste Anglais dont je ne me souviens plus le nom, les Français manifestent pour que rien ne change.
En même temps, on les comprend, dans les pays Scandinaves, 80% des salariés sont syndiqués, tous les 3 ans il y a une réunion entre gouvernement et syndicat pour remettre à plat le modèle et y apporter des modifications, et il y a un vrai rapport de force, pas une espèce de minorité tyranique qui fait trinquer pour l'ensemble des concernés... (pour rappel, en France, seulement 8% de travailleurs syndiqués...)

Et en plus, ces crétins anti-CPE ont le culot de dire qu'il faudrait à la France un modèle à la Danoise.


Comment faire confiance à des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent?

So empty without me

En ce moment, en même temps que les bootlegs que je mets à droite, j'écoute la Matchistadance de DJ Zebra.

Ce week-end je suis allé voir ma soeur à Stuttgart, Simon, et Camille, petit monstre devant l'Eternel (mais petit monstre angélique), et Cecilia, petit bébé qui n'aime pas quand on la porte pas, à moins qu'elle dorme.
Ma soeur et ses trois monstres vivent à Esslingen, une ville d'Empire aux portes de Stuttgart, et pas très loin de Mannheim, suivez mon regard.

Et samedi soir, Marion et moi on a eu ce genre de discussion philosophique à deux balles que tout le monde a eu déjà 100 fois, sauf moi qui suis quand même pas mal en retard pour certains trucs.

On a joué au jeu du "et si...?" en fait. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est très simple, c'est le même principe que les livres dont vous êtes le héros. Quand j'étais plus petit, j'avais hérité de mon frère un livre dont j'étais le héros. J'étais John Fidzgerald Kennedy, et selon que j'étais couillu, fils à papa, ou grand courage, j'étais membre de l'Etat-Major, Président des USA, premier homme sur la lune, mort assassiné, mort à la guerre, mort dans l'espace, ou vieux gâteux.

Même principe, donc:

- Et si Olga avait préféré aller à la fac de droit de Brno plutôt qu'en France?
- Et si notre maman avait préféré rester avec un psychologue de prison plutôt que de trouver mon papa à moi?
- Et si mon père avait préféré le tarot au bridge?
- Et si j'avais préféré tenter un IUT de communication plutôt que Sciences Po?

Bref, vous voyez, ça tient à peu de choses, la vie. Je suis sûr que tout le monde y a déjà pensé avant moi, d'ailleurs y a un film là dessus, qui s'appelle le Battement d'ailes du papillon, avec Audrey Tautou. Mais moi j'y ai pensé ce week-end, et ça m'a rendu vachement insignifiant.


jeudi, mars 16, 2006

Kdo

Ah oui, au fait, le truc avec marqué idées cadeaux, c'est pour si jamais vous voudriez me faire une surprise, fêter mon anniversaire en avance, vous faire pardonner de m'avoir fait une saloperie, me faire un cadeau d'amoureux, un cadeau de félicitations, etc.

En ce moment, avec The Big Lebowski, Intolérable Cruauté, O'Brother, Arizona Junior, Fargo, Ladykillers et The Barber, je suis en train de compléter une collection de DVD des frères Coen, qui promet.

Bon, évidemment, si vous préférez m'offrir Le Monde selon Garp, adapté au cinéma avec Robin Williams dans le rôle titre, vous le pouvez aussi.

Y a des fois j'vous jure...

Bon, l'anniversaire de Zouhair était vraiment pas mal. Il faut dire qu'on lui avait préparé une surprise: Nous avions décidé d'aller chez lui avec un gâteau pour lui faire souffler des bougies.
Certes, c'est aussi ce que nous avions fait l'année dernière, et c'est peu ou prou (quelques détails croustillants en moins) ce que l'on avait fait l'année d'avant. Mais Zou a feint d'être surpris au début, ce qui nous a fait plaisir, le gâteau avait été très bien choisi par Gabor, et en plus Ismail avait acheté des machins-apéro faits pour picorer pendant qu'on festoye.

Le réveil ce matin n'en fut pas pour autant aisé, et heureusement qu'hier soir c'était le bal de l'université Charles, et que, en conséquences, l'administration avait décidé de commencer les cours à 14h ce mercredi, parce que j'aurais eu une sacrée barre en travers du front à 8h du matin à Jinonice. Ah, oui, vous ai-je déjà décrit où est Jinonice? Jinonice, c'est encore dans Prague, sur une espèce de colline sur laquelle il y a un hôtel qui me fait dire qu'il n'y a pas que des punaises dans les lits, des usines désaffectées, une autoroute, et une fac. Entre le métro et la fac, un grand terre-plein tout vide, avec le vent glacial des steppes qui souffle dessus, prêt à emporter le premier étudiant trop léger.

A 8h du matin au mois de Mars à Prague, c'est une épreuve. D'ailleurs, j'en profite pour passer un coup de gueule, le mois de mars à Prague ressemble fortement au mois de février, qui ressemblait beaucoup au mois de Janvier, mais avec de la neige en plus: il fait gris, froid, et venteux.


Bref, arrivation à l'université, où il n'y a aucune manifestation. Cours génial sur le legal framework of EU Integration, dont je ferai profiter mes propres étudiants qui veulent intégrer Sciences Po, parce que je suis bon, puis une heure et demie à patienter jusqu'au prochain cours.
Ayant une heure et demie à tuer, je cherche, évidemment, une salle à ordinateurs, histoire surtout de prendre ma dose d'internet. Je vais donc dans la bibliothèque et je commets l'erreur fatale du débutant.

Pour les crétins crasseux et ignorants qui n'ont jamais mis les pieds dans une bibliothèque universitaire, c'est tout simple. La bibliothèque universitaire serait un endroit hyper sympa, s'il n'y avait pas les bibliothécaires universitaires. Ceux-ci sont de trois types différents.
Il y a l'espèce de furoncle à lunette qui s'exprime la bouche fermée par un son qui prend une forme de voix si on fait bien attention, mais qui sinon, reste au stade du bruit de fond. Celle-ci est la moins dangereuse des espèces.
Il y a la gentille dadame qui n'est jamais là aux horaires où l'on va en bibliothèque, mais que tout le monde connaît sauf vous. Celle-ci rend le dernier type de bibliothécaire plus chiant que tout.
Ce dernier type, c'est la grosse asperge avec un pantalon trop court et des cheveux gras, qui se sent obligé de rendre service et de répéter trois fois la même chose dans trois langues différents pour s'assurer qu'on a bien compris.

C'est généralement la grosse asperge qui est de corvée quand je vais à la bibliothèque.

Et là, ça n'a pas loupé. Alors que je rentre de façon désinvolte mais civilisée, lecteur mp3 dans les oreilles, sac au dos et détermination à me trouver un ordinateur pour aller web-surfer, j'entends une voix derrière moi.
Je ne connais personne à la fac. Enfin, si, mais ils ne vont pas à la bibliothèque. Dans un premier temps je me dis que ça ne m'est pas destiné, mais j'entends derrière moi le bruit de pas que l'on pourrait confondre avec ceux d'un orang-outang un peu débile mental sur les bords.

Il arrive. Il commence donc par la phrase que, par politesse, je ne dis pas avant lui
"Is it better for you in English or in Czech? Je to lepsi v anglistine, nebo v cestine?"
Ce mec, c'est le Nelson Montfort de Jinonice.
Je dis donc que bon, pour moi le mieux c'est en tchèque.

Il part dans une tirade hyper rapide, dans laquelle je comprends que en gros, le règlement, si on entre dans la bibliothèque, c'est de laisser son sac et son manteau dans un casier, parce que c'est le règlement et que le règlement est là pour règlementer, et que si on respecte pas le règlement où va t-on?

Je demande donc pourquoi il faudrait que je laisse mon sac et mon manteau dans un casier alors que je ne veux que surfer sur internet

"Ah, mais c'est que si vous restez dans la pièce principale, je peux vous voir vous pouvez garder votre manteau, y a pas de problème"
"oui, mais les ordinateurs sont là bas, non?"
"Oui, là bas ce n'est pas la pièce principale, et il va falloir poser votre manteau et votre sac dans un casier, parce que c'est le règlement, et que le règlement est là pour réglementer, et ..."

"Bon, je vais juste faire des photocopies, et je repars, ok?"


Je vais donc jusqu'au comptoir derrière lequel le mec se presse déjà, et je demande les textes de Francis Raska (à lire pour le cours de 18h30). Et là, franchement, j'en crois pas mes oreilles

"Is it better for you in English or in Czech? Je to lepsi v anglistine nebo v cestine?"


Il a compris à mon regard qu'il m'avait déjà vu il y a 5 secondes, et décide finalement de me montrer la liste des noms de professeurs, pour que je montre du doigt le nom qui correspond aux textes. Je dis donc que je veux les textes de m. Raska.
Il me montre la liste des professeurs, alors que, derrière lui trône au milieu d'une étagère un énorme dossier avec écrit RASKA à la bombe. Je finis par jouer le jeu, fin pédagogue et ne voulant pas créer un désordre psychique chez ce type apparemment déjà fort fragile, et je lui montre le texte; ce crétin se retourne et se met à chercher un truc qui crève les yeux, le prend, me le donne, et me montre une feuille et me dit en Allemand que je dois mettre mon nom dessus.

Joseph Roth, vendredi à 16h15, a donc emprunté les textes de Raska, pour les photocopier en environ 30 secondes et les rendre immédiatement après.


Parfois, je me demande si les crétins, à l'instar des Pignon de Francis Weber, ne prennent pas une revanche sans le faire exprès sur la vie et sur les autres...

lundi, mars 13, 2006

Les mouettes


Je pensais vous parler de lassitude, de ras-le-bol, de fighting spirit manquant, de politique, de cynisme, de ma ville, de malhonnêteté intellectuelle.
Je comptais monter sur mes grands chevaux et expliquer des tas de choses qui me révoltent, et au bout de deux phrases m'interrompre royalement pour dire que en fait ça me saoûle d'en parler.

Je ne suis même pas allé jusque là. Et le premier qui me conseille les paroles de Michel Fugain alors que je vous ouvre les portes de la culture et les Mouettes de Nicolas de Stael, je l'interdis de commentaires sur ce blog.

Na.


PS: je viens de me rendre compte que Clément parle très souvent en dormant. Là, il vient de le faire, et il a dit en gros "groumfloublou fort grchnou bière chrugloumpf gne" Déjà, jeudi dernier, il avait hurlé un truc incompréhensible... Je me demande bien ce qui peut se passer dans sa tête...
PS2: Ô toi mon admirateur secret qui a passé 20 minutes à éplucher les archives de mon blog à une heure indue, entre 2h30 et 2h50, à la recherche de je-ne-sais-quoi, j'ai installé pour toi une fonction recherche sur le blog. C'est pas fait pour les chiens!

samedi, mars 11, 2006

Travail


Pourquoi manifeste t-on pour le CPE?
Pourquoi manifestent-ils tout court? Bloquent les université? Nous avons quelques premiers éléments de réponses chez Florence, mais je vais tâcher d'expliquer pourquoi je suis pour le CPE, et contre les égoïstes, les enfants, les manipulateurs, et les manipulés, qui manifestent.

Ce qu'il faut tout d'abord prendre en compte, c'est la vision que l'on doit se faire de la démocratie.

La démocratie, c'est de voter, de choisir un programme, des gens pour l'appliquer. En 2002, les Français ont choisi l'UMP à une écrasante majorité, avec un relativement bon taux de participation. Ils ont élu l'UMP pour diverses raisons, refus de la cohabitation, PS en désagrégation totale, etc. Néanmoins, en choisissant l'UMP, ils ont choisi un programme, qui s'affichait comme consensuel, et qui l'a été assurément. Pour preuve, les gens ici ou là qui qualifient bêtement Nicolas Sarkozy "d'ultra-libéral". Cela voudrait dire que le gouvernement ne l'est pas. Bonne nouvelle.

En démocratie, Raffarin avait raison, la rue ne gouverne pas. Ce n'est pas parce qu'une infime minorité de gens (0,5% des Français dans la rue le 7 mars) manifeste que la majorité qui a voté et qui a choisi démocratiquement un parti au gouvernement doit en pâtir. Pour convaincre, il va falloir mener la bataille au niveau du débat politique, et sanctionner, ou confirmer, l'UMP au gouvernement en 2007. Cela permettrait de rendre crédible ces allégations et ces cris au comportement citoyen. En effet, si on peut tout régler par la rue, à quoi ça sert de voter?

Dans un pays 600 fois supérieur à un canton Suisse au temps de Rousseau (c'est à dire dans un pays ou le mandat impératif ne peut pas exister), la démocratie ça ne consiste pas à aller hurler dans la rue quand le gouvernement refuse une sucette.


Sur le CPE, maintenant.

Je ne comprends pas les gens qui n'ont toujours pas saisi que l'Etat Français ne peut plus jouer la nourrice pour tout le monde. Le CPE est, parmi d'autres, une mesure qui permet une meilleure intégration des jeunes au monde du travail, tout en permettant aux entreprises de se développer elles-mêmes, et en permettant aussi à l'Etat de cesser d'aider chacun. Une société de réussite, ce n'est pas une société de fonctionnaires...

Alors on peut entendre que "l'on ne peut pas remettre en cause les droits acquies", et ce "au nom de la solidarité"... Drôle paradoxe, non? Les plus solidaires d'entre nous, enfin, ceux qui se réclame le plus de la solidarité, sont en fait les plus égoïstes. Surtout, ne remettons pas en cause nos droits acquis qui empêchent tant de gens de travailler, de vivre mieux, de prendre leur retraite décemment, etc.

Le CPE, c'est permettre aux entreprises d'embaucher plus facilement un jeune, sur une période d'essai de 2 ans, pendant laquelle, il est vrai, et c'est sans doute la seule erreur du texte, le licenciement peut se faire sans motif.

Le temps bénit où l'on entrait dans une entreprise à 20 pour en sortir à 60 est malheureusement fini. Que propose le CPE? Certainement pas un emploi immédiat et de longue durée. D'ailleurs, ça ne le prétend pas.

Le CPE propose l'entrée progressive des jeunes sur le marché du travail, et ce jusqu'à 26 ans, avec des avantages fiscaux pour qui joue le jeu, et des expériences qui enrichissent un CV et rendent un candidat à l'embauche plus attrayant pour les recruteurs.

Ne pas comprendre ça, c'est ne pas comprendre le monde du travail tel qu'il est aujourd'hui.


Alors, le CPE, c'est des années de galère, de précarité? Qu'est-ce que la galère? La galère, c'est comme ces deux polonais qui vivent dans leur voiture depuis 2 ans dans ma ville, parce que la femme a été virée de son boulot, et que son mari a été dénoncé alors qu'il travaillait au noir.
La précarité, c'est de ne pas pouvoir trouver de quoi subsister.
La précarité, selon les valeurs de la république, c'est de ne pas avoir de quoi être part de la société.
Le CPE, entre 16 et 26 ans, on peut en tenter plusieurs, si ça ne marche pas du premier coup. La protection sociale et accrue, les impôts réduits pour la période de travail du jeune en CPE...

A 26 ans, on est encore jeune, et on a de quoi, en 10 ans, entrer de plein pieds dans la vie active, et décrocher son CDI.


Pour finir, une dernière pensée, qui m'étonne: Pourquoi manifeste t-on plus dans les facs d'histoire et de psycho qui ne mènent à rien, que dans les facs de droit?

Et, surtout, comme le dit Patrick Devedjian, pourquoi a t-on renommé un amphithéâtre du nom de Joëlle Aubron, assassin d'Action Directe, dans le cadre de ces manifestations...

jeudi, mars 09, 2006

Référencement

Mais d'où viennent tous ces gens qui visitent mon blog et que je ne connais pas?

Bon, pour les gens de Pologne, le mystère est levé. Ma pros est tellement intéressante qu'Antos a décidé de la refiler à lire à ses petites étudiantes bien roulées de Wroclaw, et j'ai donc depuis trois jours une horde de magnifiques polonaises qui fréquentent mon blog, c'est dire si je deviens obligé d'être un mec parfait. Et comme je le rencontrerai vraisemblablement quand on ira faire un coucou au Poilu à la mi-avril, je suis tout stresssé.

Mais d'autres? Comment vient-on sur mon blog?
Alors il y a ceux qui le cherchent, et qui tapent "blog de petricko" sur Google.
Il y a ceux qui viennent d'un autre blog, qui m'a linké. Et là, c'est Florence qui gagne le record de clics depuis un blog "étranger" vers le mien.
Il y a ceux qui tombent par hasard dessus. Certains en cliquant sur "next blog", en haut à droite, mais si regardez mieux, et puis il y a ceux qui cherchaient complètement autre chose.

Florilège:

Il y a ceux qui cherchaient "La Mort aux trousses + Cary Grant"
Ceux qui voulaient en savoir plus sur les blogs de mecs sous la douche (là j'apprécie la sélection que Google fait de ce que j'écris: "... qui blogue ou d'un blog d'un mec que tu aimerais bien qu'il soit ton pote. ... Certes, j'ai pris un gel douche et pas du savon (la savonette ayant la ...")
Ceux qui cherchaient "l'intervention des parents chez le Tigre" (cher lecteur, si comme moi tu ne comprends rien, rassure-toi)
Ceux qui cherchaient des images cochones de bodybuilding sur des skyblogs
Les frustrés ou autres Alcestes qui cherchaient des filles se montrant en webcam sur msn
Et enfin, d'autres frustrés mais dans le style de l"Homme qui aimait les femmes", qui recherchaient des "sites de photo de femmes sous les jupes pendant soiree" et ça, sans mauvais jeu de mot, on peu dire que c'est pointu, comme recherche...


Allez, on choisit pas ses lecteurs, mais on est content de les avoir.

mardi, mars 07, 2006

Berceuse

Elle est partie hier soir. Les gares de bus ça n'a aucun intérêt; c'est peuplé de voyageurs, de clodos, de soûlards (ce qui ne s'exclut pas), de chauffeurs, de cars de toutes compagnies, de vendeurs de bouffe faisandée, de chips, de boisson gelée, de frippes crados, de sacs, et autres balayeurs.

Elle est partie hier soir. Le car quittait la ville à 19h, nous sommes donc partis de chez elle à 18h30, heure à laquelle il est conseillé d'être devant le chauffeur pour l'enregistrement des bagages. Sa mère stressait, en plus elle avait la rate qui se dilate, le pylor qui se colore, et le foie pas droit, et plein d'autres maux qui ne se sont pas encore déclarés, mais dès que la rate se sera calmée, promis, les intestins s'enflameront. Elle, gardait la tête froide, ben ouais, sa valise monstrueuse pour deux semaines de vacances chez elle où la penderie est encore bien garnie, c'est pas elle qui la portera jusqu'à la soute du car...

Moi aussi j'étais stressé. Sa mère prenait les virages hyper vite, freînait au dernier moment, et repartait directement en seconde, crissant les pneus et faisant admirer comme le moteur de son équivalent de twingo Opel a dans le ventre. Et puis en même temps j'étais triste. Moi quand je suis triste, soit je dors beaucoup, soit je suis irrascible. Là, j'avais réussi à beaucoup dormir le matin, je n'étais donc qu'irrascible. De toutes façons, sa mère ne permet pas de s'endormir: elle parle très fort habituellement, mais quand elle stresse...

Il faut dire que je profite du fait qu'elle n'est encore qu'au niveau 0 de l'apprentissage du français pour écrire ces lignes.

Elle est partie hier soir, et nous sommes arrivés à 18h48 à la gare de bus. Elle, est partie enregistrer son billet en sautillant, comme à son habitude, parce qu'elle sautille, bondit, vit, rigole, pétille. Moi je marchais lourdement avec une valise de mon envergure qui m'empêchait de voir où je me dirigeais. Ce qui, dans une gare du bus où il y a des clodos, des saoûlards, et des cars, est embêtant. Surtout que vous savez pas comment ils conduisent ici, mais moi je sais, je compte plus les fois où je frôle la mort.

Elle est partie hier soir, et malgré ses petits bons pour aller jusqu'au comptoir Eurolines, et mon pas d'Orang-outang, j'arrivai premier devant le car Eurolines. Sa collocataire de Dijon était déjà là, elle s'inquiétait du retard, mais pas trop. Il faut dire qu'elles vivent toutes les deux ensemble une bonne partie de la journée. Et une journée à Dijon, ça laisse plein d'opportunités d'être en retard. Le matin, entre les cours, pour les courses, pour le cinéma, pour manger, pour finir de manger, pour prendre le train...

Elle est partie hier soir, et j'étais sur le quai de la plateforme 6 de la gare de bus, à agiter frénétiquement un "Mlada Fronta Dnes" (journal local), parce que j'avais pas de mouchoir. Elle rigolait dans le bus. Moi aussi, il vaut mieux, pour dire au revoir. Sinon, ce sont des images qui hantent. Quelqu'un qui dit au revoir en pleurant, on a l'impression qu'on le reverra jamais.

Elle est partie hier soir, et elle parlait à sa colloc dans le bus, en faisant finalement à moitié attention à moi. J'avais de la chance hier soir; les chauffeurs étaient très amoureux de leurs copines, donc ils sont partis un peu en retard.

Elle est partie hier soir, mais finalement, j'ai quitté la gare de bus avant le départ du car, parce que c'était pas drôle de sourire comme un crétin devant deux filles qui parlent et 30 autres passagers qui me regardent.

Alors je suis allé attendre mon bus à moi. Son car est passé en trombe, j'ai sursauté et agité une nouvelle fois mon journal. Elle ne m'a pas vu.


Elle est partie hier soir, et j'ai mangé quatre cheeseburgers de McDo, parce que j'avais envie.


Elle est partie hier soir, et je suis allé voir "Le Tigre et la Neige", de Benigni. Mauvaise idée, c'est une histoire d'amour entre une jolie et un loser attendrissant, elle est sur le point de mourir, il est fou, ils sont en Irak, ça fait rêver.

Elle est partie hier soir, et paradoxalement, entre Olga dans son car inconfortable et moi dans ma chambre chauffée avec un lit, je crois que c'est elle qui a le mieux dormi.



dimanche, mars 05, 2006

l'Aile ou la Cuisse?


Au pied de notre immeuble, dans notre rue, à quatre pas de notre porte, dans le noir obscur de la nuit froide de Prague, j'ai failli marcher là-dessus. Bon, c'était pas le même, mais même position, mêmes pattes crispées, etc.

La République tchèque n'a toujours pas recensé de cas de grippe aviaire. ça cache quelque chose.


J'ai peur.






Mais que fait Javier Solana ici?

samedi, mars 04, 2006

Padawan

PJ, c'est lui. Il aime à faire semblant qu'il saute au milieu des Panelaks boulonnais, avec une guitare (avec laquelle il dit de ne pas avoir encore couché). D'ailleurs, en fond, vous voyez St Cloud. C'est nul comme photo, parce que franchement, c'est pris de la terrasse de PJ, et sur son balcon, y a la Tour Eiffel en fond. ça aurait été plus classieux, mais PJ se serait aperçu à ses dépends qu'il aurait eu du mal à planer jusqu'en bas, depuis le 9e étage. Donc...

Bref, je l'aime bien, il se la raconte un peu, il m'a tout piqué, il met des photos de mecs et de filles dénudés sur son blog, qui doit être approximativement le 3eme qu'il commence...


... Le finira t-il?

Poule au pot


Henri IV voulait que les Français mangent de la poule au pot une fois par semaine. Le dimanche. D'ailleurs, il existe une blague à ce sujet.
Il était une fois, dans une campagne Françouaise, une jeune bûcheron et sa femme.
Le bûcheron travaillait d'arrache-pied tandis que sa femme mitonait des petits plats à la maison.
Ainsi, chaque soir qu'il rentrait, il se mettait les pieds sous la table et demandait:
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Le soir d'après
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Le soir suivant:
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Et ainsi pendant... longtemps. Le bûcheron n'est pas fan de poule au pot.

Encore un soir,
"Qu'est-ce qu'on mange ce soir, mon amour?"
"De la poule au pot, comme le désire notre bon Roi Henri"
Le bûcheron quitta la table précipitamment, prit le couteau de découpe de la poule au pot, et partit de la maison.
"Mais... Ravaillac, reviens!"


Bref, le dimanche est devenu peu à peu le symbole du dîner en famille, en France.
En République tchèque, pas de chance, pas de bon Roi Henri. Tout au plus un Charles IV qui construit un pont, et un Rodolphe II qui paye des artistes et des astronomes. Néanmoins, on raconte que, il y a fort longtemps, alors que Prague n'était pas encore la grande capitale régionale qu'elle est, sur le rocher du Vysehrad, vivait un bonhomme, qui cultivait ses patates, et ce avant que Parmentier ne vienne au monde, ce qui prouve comme les Français sont menteurs, c'est pas eux qui ont découvert la pomme de terre.
Bref, ce bonhomme, nommé Svatopluk, cultivait ses patates, tant et si bien qu'il devint l'un des meilleurs cultivateurs de patates du comté, ce qui n'est pas peu dire, parce que ici, à part la chou, y a des patates. que des patates.
Svatopluk ne savait plus que faire de ses patates, quand un jour, il eût l'idée de faire une purée de patates, avec des oeufs, du pain, et même de l'eau. La purée était pas top top, et Svatopluk décida donc de la laisser reposer un peu. La purée durcit donc, et quand Svatopluk revint voir son plat, il s'aperçut qu'il pouvait faire des boulettes avec la pâte obtenue.
Madame Svatopluk s'aperçut de son côté qu'elle pouvait même en faire des gros cylindre de pâte, rien que pour rigoler.

Ainsi naquit le Knedlik, qui alimente aujourd'hui encore les repas de famille du Samedi midi, dans les familles tchèques.

D'ailleurs, il est temps qu'on y aille, sinon les grand-parents vont attendre. Que Svatopluk soit maudit!

vendredi, mars 03, 2006

Ibsen ou Delpech

Cette nuit, j'ai rêvé que je volais. C'était fastoche, il me suffisait, globalement, je battre des bras pour voler. Je pouvais emporter un passager avec moi, qui devait pour cela s'accrocher comme un panda à mon buste, et ne pas gêner le batement des bras, histoire qu'on s'écrase pas.
Nous étions dans un grand immeuble du XVIIe arrondissement. Il y avait deux garçons et une fille, et je sais pas contre quoi on se battait, mais on a fini par se retrouver au dernier étage à tenter une sortie. Puis un mec un peu corpulent est arrivé au milieu de mon rêve, et a demandé qui pourrait le conduire à la gare pour qu'il aille prendre son train.

Evidemment, moi. Nous partons en volant, le mec s'attachant pesamment à mon torse musculeux. Oui, mais quelle gare? Par là, fait le mec en montrant la direction de la tour de télévision de Prague, transportée pour l'occasion à Paris. Nous passons à côté de la grosse horloge de la gare de lyon, et nous attérissons dans une gare en désolation où il y a quelques personnes. Pour y entrer c'était coton, parce qu'il y avait une cloture très haute avec juste un petit trou dedans pour pénétrer dans la gare. Là, il faut qu'on cherche la train qui mène à l'hôpital pour handicapés de Bergueulis Ville (ou un truc du même genre), que j'appelle Bervely Hills. Mais avant de trouver le train, on a un contre-temps, genre mon passager demande des trucs aux gens.

On repart pour trouver le train parmi toutes les bouses ambulantes parquées dans la gare, et on le trouve finalement, on rentre dedans, puis le train part, puis je me demande ce que je fous là, puis je décide de partir du train, mais je me perds parce que au bout du train c'est pas la sortie, mais une porte qui mène à une grande pièce pleine de pissoirs type "Fountain" de Duchamp. Finalement, le contrôleur a l'obligeance de me dévoiler la sortir, planquée derrière un distributeur de coca.
Il bouge le distributeur de coca, et je vois donc le mec qui est derrière et qui donne le coca, qui s'efface pour me laisser sortir, et donc je m'envole hors du train, en essayant de regagner la ville.

Il ne faut pas que je vole trop haut, pour pas attraper le virus H5N1.

--------------------

Dans la même période, pendant la nuit, il paraît que j'ai pas arrêté de dormir loin d'Olga, et que elle elle a pas arrêté d'essayer de se rapprocher de moi pendant mon sommeil en m'attrapant et en se serrant de tous ses bras. J'ai donc compris le matin pourquoi mon passager m'aggripait comme un koala.
Par ailleurs, Panafieu, surnommée la "Dinde à roulette" (rigolo, l'insulte préférée de ma grand-mère étant "connard à roulettes") a gagné le droit d'être candidat UMP pour Paris 2008, et est actuellement maire du XVIIe.
Enfin, j'imagine que la présence d'une gare dans mon rêve doit révéler qu'entre Paris, Dijon, Prague, et Prague avec Clément puis Prague avec Olga, j'ai jamais l'impression d'être vraiment chez moi. Le fait que j'aie du mal à entrer dans la gare par contre, je sais pas trop.
Quant à beverly Hills, je crois que c'est à cause de PJ qui m'a envoyé la chanson de Weezer "Beverly Hills".
Le distributeur de coca aurait-il un rapport avec le fait que j'ai vu "SuperSize Me" avant-hier?
Et les pissotières?





jeudi, mars 02, 2006

Monsieur Banane donne son avis sur tout



Le mec au stylo dans la bouche, avec du rose à lèvre qui fait briller les labiale, des yeux bleus genre "Luis-Vuitton, mais aussi Moët Hennessy" (et pas moite comme le prononcent certains), la patte bien taillée et pas de poils à part ça, ce n'est pas Laurent.
Je n'ai pas de photo sous la main de Laurent, mais il a promis sur son blog d'exilé d'en mettre, j'en profiterai donc, comme mon nouveau statut de hacker des trouvailles des autres m'y obligent, pour vous le montrer ici, une fois qu'il l'aura chargée sur son blog.

Laurent, si ce n'était pas moi le meilleur d'entre nous, ce serait lui. Laurent a une tête bien faite et bien pleine, il nous parle des Kaczinski, de la démocratie en Pologne, et en plus, je certifie qu'il a écrit son texte là avant que le Courrier International ne paraisse, sur le retour de l'Ordre Moral outre-Oder.

Laurent fait partie des gens avec qui je n'ai pas assez de contact depuis Prague. D'ailleurs, on est en train de penser à se faire un petit périple à Cracovie/Auschwitz histoire de se revoir dans une ambiance festive.

Laurent me manque. Monsieur Banane, à l'auto-dérision si appuyée, à la plume si jolie, est trop loin.


Mais quand même, dans les liens, il a mis "blog de Pierre Catalan". Je trouve ça un peu formel.

Signal; faible

Aujourd'hui, j'ai apporté mon ordinateur à l'université. Pour deux raisons; la première c'est que j'allais passer mon temps à 4 stations de métro de la civilisation de 8h du matin à 20h, la seconde c'est que je voulais essayer le réseau sans fil de Jinonice (le bâtiment de l'université), et la troisième c'est que j'avais pas encore lu les textes pour Documents about American History, et que je ne pouvais le faire que par internet.

Oui, ça fait trois raisons.

Bref, le matin, cours de Party system in Czechoslovakia, the Czech Republic and Slovakia, complètement dans le cirage, pour un cours intéressant, où l'on apprend que ce n'est pas Masaryk qui a créé la république, contrairement à ce qu'on pense, mais plutôt un obscur homme politique de second plan, Alois Rašín, pendant que Masaryk, Beneš et deux autres larrons étaient à Genève en train de prendre un pot, pour envoyer la déclaration de constitution de la République le 30 Octobre, soit deux jours après Rasin. Bref, rien de mieux pour se réveiller.
A 9h30, donc j'étrennais ce réseau, qui a ma foi fort bien marché, me permettant de faire mes devoirs comme un bon élève, lire les discours de Wilson sur la déclaration de guerre l'Allemagne, le fâmeux "Peace without Victory", ou encore sa déclaration de 1914 où il promet une non-intervention des USA.

Le temps passe, j'ai cours, puis je vais manger un truc pas bon, puis je reviens, puis j'ai cours de Legal Framework of European integration, rabâché jusqu'à plus soif mais avec un prof excellent, donc c'est toujours intéressant, puis je veux réessayer internet.

Tout de même, il faut vous expliquer cette fac. Jinonice, c'est 6 étages. Plein de salles. Trois facs. Pour avoir internet, je me dis donc tout d'abord qu'il me faut aller à la bibliothèque. Ce dont je. Là, un réseau, mais mon ordinateur s'acharne à envoyer des paquets et à n'en point recevoir.
Je bouge donc et bvais au premier étage du bâtiment. Pas de réseau.
Au second étage. Du réseau, mais pas d'internet.
Au troisième étage, idem.

Il faut que je vous dise tout de même, que, avant de tenter de se connecter à Jinonice, il faut d'abord trouver une salle libre, ce qui n'est pas mince affaire.
Au quatrième étage, je me pose, et le réseau daigne se montrer. C'est très lent. Au bout de 3 minutes, la page d'accueil de entg (boîte mail de Sciences Po) s'affiche. Je clique pour me connecter.

Interruption de réseau.

Il revient. Je re-clique. Je clique par la même occasion pour voir si quelqu'un est venu sur mon blog.

Interruption de réseau.

Il revient. Je découvre que j'ai des mails. je vais sur mon blog, qui s'affiche péniblement. Je regarde les commentaires. J'en écris un.

Interruption de réseau.

Il revient pas. Je redémarre l'ordinateur après 5 tentatives infructueuses et après avoir sauvegardé sous format word mes réponses à mail et réponse à commentaires.

L'ordinateur se rallume. Le réseau ne s'affiche pas. Puis si. Puis non. Puis si.

Retour sur entg. réponse à un mail, postage de commentaire sur le blog, envoi d'un mail... Et non:

Interruption de réseau.

Il est déjà 16h55, j'ai envoyé deux mails et vérifié les commentaires de mon blog. En une heure et demie...


A 20h, je sors de cet enfer, et cours jusqu'à Mustek (Place Venceslas pour les nuls), où je monte au dernier étage d'un immeuble pour aller au café Unijazz, ou je retrouve un Josef qui se transforme en Descoings mais avec un serre-tête, un Clément toiletté, Sophie, Darina, Céline, venues de Paris rien que pas pour nous mais qui nous font le plaisir de quand même bisou, mais aussi Franta (frère de Josef pour les oublieux), Marie et Carina (les Norvégiennes de service). Rhâââ, ça fait du bien de se détendre en rigolant bruyamment alors que dans la pièce d'à côté a lieu une compétition d'échecs.
Vous ai-je déjà parlé de Unijazz? Uni, c'est une association d'anciens d'la dissidence, les barbus cheveux longs en veste en jean qui mangent du smaženy syr au petit déjeuner. Unijazz, c'est le café de l'association. Au bar officie généralement un jeune chevelu, un qu'a pas fait 1989, mais qui admire les débris plein de bière barbus en veste en jean et en mocassins crottés. Les anciens dissidents, comme il n'y a plus de régime tellement totalitaire, doivent passer le temps. Pour ça, le Dieu des Slaves a créé les Echecs, et donc Unijazz est devenu l'endroit de Prague où les compets d'échecs se font les fesses vachement serrées parce qu'il y a la crème de la crème du désoeuvrement qui y officie.

Bref, nous on est dans la salle d'à côté, celle où un buste de Masaryk côtoie un gros nounours Jaune que nous avons baptisé Vašek, du fait de sa surprenante ressemblance avec le précédent président de République tchèque, celui qui écrivait des pièces de théâtre.

Puis retour chez Olga. Cette dernière est partie parler à un pote pendant toute la soirée, ce qui me rend jaloux mais bon, j'ai eu une journée de merde, je relativise.

Je veux poster tout ça sur mon blog, faire partager ma souffrance.


Interruption du réseau. Pendant une bonne demie-heure. Je voyais msn tenter de se reconnecter toutes les 2 minutes comme un Sisyphe poussant son caillou pour se faire marcher dessus ensuite par Zeus.

Grmmmfleurughleu!...
Copyright © BouletCorp.