Hier conférence totalement inintéressante à l'Institut Français à propos de la mondialisation et l'Europe sociale, dont j'ai pu tirer cette pensée:
L'Europe sociale n'a jamais été un but de l'Europe, en aucun cas, à aucune époque. C'est en gros un hold-up électoraliste de la gauche et extrême gauche française, assez bien joué, reconnaissons-le, soyons magnanimes. L'Europe sociale ne pourra pas marcher, parce que justement, elle est EUROPEENNE, et que les Français ne sont pas l'Europe. Parce qu'il existe 3 modèles de société en Europe, dont au moins deux d'entre eux ne sont pas conciliables.
Le modèle anglo-saxon, honnit par les Français.
Le modèle jacobin-corporatiste -le nôtre- qui fait rigoler une bonne partie du monde libéral.
Le modèle scandinave, équilibré, et en plus les nordiques sont jolies.
On connait les deux premiers. L'un emmerde tout le monde parce que c'est un modèle qui réussit, mais on se demande si ce n'est pas un peu une question de culture, l'autre emmerde tout le monde, enfin surtout les gens qui y cherchent une solution, parce qu'il fait tout planter.
Le troisième consiste à équilibrer flexibilité du travail (exigence du monde moderne et globalisé) et prestations sociales complètement assurées, et équitable (et non égalitaire, comment peut-on continuer à employer ce mot à tout va?)
C'est à dire qu'aujourd'hui, l'Europe sociale, si elle doit exister, ce ne focaliserait plus sur l'emploi, ou l'assistanat, mais sur le parcours, le profil, et les expériences. Bref, on n'assurerait pas l'Europe sociale pour le groupe, mais on assurerait l'Europe sociale par l'effort, et pour l'individu. C'est en gros, le principe du modèle scandinave, qui dans le même temps continue à faire payer assez d'impôts aux citoyens pour assurer une redistribution équitable et complète. Et en plus ils n'ont pas besoin de s'encombrer de la fiscalité la plus complexe du monde, dont nous avons hérité en grosse partie grâce à Mitterrand.
Je laisse donc à votre sagacité qui du CPE ou du CDD correspond le mieux à ce modèle, à cette vision d'une Europe sociale.
Mais évidemment, quand on touche au modèle social français, même si il faut couler un pays entier, tout le monde hurle au viol... En gros, comme le dit un journaliste Anglais dont je ne me souviens plus le nom, les Français manifestent pour que rien ne change.
En même temps, on les comprend, dans les pays Scandinaves, 80% des salariés sont syndiqués, tous les 3 ans il y a une réunion entre gouvernement et syndicat pour remettre à plat le modèle et y apporter des modifications, et il y a un vrai rapport de force, pas une espèce de minorité tyranique qui fait trinquer pour l'ensemble des concernés... (pour rappel, en France, seulement 8% de travailleurs syndiqués...)
Et en plus, ces crétins anti-CPE ont le culot de dire qu'il faudrait à la France un modèle à la Danoise.
Comment faire confiance à des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent?
L'Europe sociale n'a jamais été un but de l'Europe, en aucun cas, à aucune époque. C'est en gros un hold-up électoraliste de la gauche et extrême gauche française, assez bien joué, reconnaissons-le, soyons magnanimes. L'Europe sociale ne pourra pas marcher, parce que justement, elle est EUROPEENNE, et que les Français ne sont pas l'Europe. Parce qu'il existe 3 modèles de société en Europe, dont au moins deux d'entre eux ne sont pas conciliables.
Le modèle anglo-saxon, honnit par les Français.
Le modèle jacobin-corporatiste -le nôtre- qui fait rigoler une bonne partie du monde libéral.
Le modèle scandinave, équilibré, et en plus les nordiques sont jolies.
On connait les deux premiers. L'un emmerde tout le monde parce que c'est un modèle qui réussit, mais on se demande si ce n'est pas un peu une question de culture, l'autre emmerde tout le monde, enfin surtout les gens qui y cherchent une solution, parce qu'il fait tout planter.
Le troisième consiste à équilibrer flexibilité du travail (exigence du monde moderne et globalisé) et prestations sociales complètement assurées, et équitable (et non égalitaire, comment peut-on continuer à employer ce mot à tout va?)
C'est à dire qu'aujourd'hui, l'Europe sociale, si elle doit exister, ce ne focaliserait plus sur l'emploi, ou l'assistanat, mais sur le parcours, le profil, et les expériences. Bref, on n'assurerait pas l'Europe sociale pour le groupe, mais on assurerait l'Europe sociale par l'effort, et pour l'individu. C'est en gros, le principe du modèle scandinave, qui dans le même temps continue à faire payer assez d'impôts aux citoyens pour assurer une redistribution équitable et complète. Et en plus ils n'ont pas besoin de s'encombrer de la fiscalité la plus complexe du monde, dont nous avons hérité en grosse partie grâce à Mitterrand.
Je laisse donc à votre sagacité qui du CPE ou du CDD correspond le mieux à ce modèle, à cette vision d'une Europe sociale.
Mais évidemment, quand on touche au modèle social français, même si il faut couler un pays entier, tout le monde hurle au viol... En gros, comme le dit un journaliste Anglais dont je ne me souviens plus le nom, les Français manifestent pour que rien ne change.
En même temps, on les comprend, dans les pays Scandinaves, 80% des salariés sont syndiqués, tous les 3 ans il y a une réunion entre gouvernement et syndicat pour remettre à plat le modèle et y apporter des modifications, et il y a un vrai rapport de force, pas une espèce de minorité tyranique qui fait trinquer pour l'ensemble des concernés... (pour rappel, en France, seulement 8% de travailleurs syndiqués...)
Et en plus, ces crétins anti-CPE ont le culot de dire qu'il faudrait à la France un modèle à la Danoise.
Comment faire confiance à des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent?
8 commentaires:
En même temps les deux modèles n'ayant aucun rapport, ça se tient.
Par contre, dire qu'on veut un modèle danois et refuser le CPE c'est être con.
Ce qu'ils veulent dire, c'est qu'il faudrait un modèle à la française aux danois, qu'on soit pas les seuls à avoir l'air cons.
PS : Bah oui, le CPE moi aussi je suis plutôt pour... Mais pas de malentendu, ma carte à l'UMP, par encore...
Le problème c'est surtout que le français (dans la majorité) veulent les avantages sans les inconvénients (alors que c'est scientifiquement impossible : si ça monte quelque part, ça descend forcement ailleurs ; cqfd). Ils sont tous d'accord pour dire qu'on devrait appliquer le modèle scandinave en France (parce que chez eux ça marche), mais personne n'est près à payer plus d'impôt en contrepartie... J'ai beau être à gauche, moi ça me scandalise.
un constat que l'on reconduit tous les jours vincent: la vraie opposition en france n'est pas droite/gauche mais conservateurs/réformateurs.
asophie l'a dit en premier, le clivage gauche/droite est mort.
personnellement, les français qui disent "d'accord, j'ai voté ump et j'ai des opinions de droite, mais dans mon coeur je suis à gauche, je vous assure!" me font marrer. c'est tellement mignon!
Ah la la, la gauchiste qui s'ignore (dixit Jean Yves) a parlé !
Moi j'avoue que je ne suis ni pour ni contre le CPE. Ce qui me scandalise c'est que Villepin veuille faire passer ça pour une avancée, alors que ça n'en est pas une : au lieu de modifier le CDD et de l'améliorer, il vient de créer un 2e contrat à problème ! Alors bravo, félicitations !
Il nous faudrait vraiment une bonne dicature éclairée...
Tu sais, moi je ne suis pas pour ou contre, je n'suis pas tres engagé en ce moment, j'm'en fou un peu... mais je constate que c'est encore un texte qui catégorise les "jeunes" et "les autres". Je trouve donc cela complêtement stupide mais ce n'est pas nouveau que l'on range la population dans des cases.
ça c'est parce que tu es jeune: il y a aussi des lois qui catégorisent les vieux et les autres: celle qui démultiplie les frais de licenciement passé 50 ans et qui a pour conséquence un nombre élevé de licenciements à 49 ans et demi, et celle, pour contre-balancer, qui t'exonère aussi de charges si tu embauches quelqu'un de 50 ans ou plus, et dont je ne connais pas le bilan. si l'on peut être choqué par l'effet de plafond (cf loi 1), je comprends en revanche l'intention: le fait est qu'un débutant et un type en fin de carrière n'ont pas le même profil et n'ont pas les mêmes problèmes pour s'insérer ou se maintenir dans la vie active. d'où le recours à ce type de textes.
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