jeudi, septembre 08, 2005

Une vie de plus en moins...

... mais celle-la, on s'en fout n'est-ce pas?
Envoyé par ma soeur. ça se passe à Boulogne-Billancourt, ville d'à peu près 110000 habitants, où il y a entre autres Roland Garros, le Bois, le parc des princes, le Parc Rotschild, pas trop de chômage, et une population assez aisée.

C'est l'histoire d'un sdf, cliniquement fou, qui se soigne à l'herbe. de menaces en menaces, il s'aliène tout le quartier. envoyé en stage de désintoxication à la montagne, il est recruté par un des instructeurs pour servir de garde du corps à Le Pen. mais un jour il s'aperçoit que le pen n'aime pas les arabes, et lui il est arabe, alors il se tire.

Plus tard, au sortir d'un ènième séjour en prison, il rencontre un autre sdf, atteint d'artérite (cf louis XIV par exemple): en fauteuil, il est vulnérable. titulaire d'une pension d'invalidité, il n'a pas les moyens de se loger, mais il est beaucoup plus riche que les autres. ce qui le rend encore plus vulnérable. le premier se prend d'amitié pour ce malade calme et doux, chrétien un tantinet prosélyte qui s'est apparemment fixé pour mission de le soigner. avec ses moyens à lui: écoute, parole. en échange, le premier l'assiste en tout, l'aide à se laver, à se panser etc. depuis quelques temps, la menace s'est accrue: un ivrogne du quartier en veut à son argent, l'a déjà menacé. alors le premier dort sur le banc voisin du second, afin de le protéger. mais la nuit dernière, il s'est offert une chambre à l'hôtel, avec douche, ce qui est essentiel pour un musulman. et cette même nuit, son ami a été assassiné sur son banc, au couteau, maladroitement. début d'enquête: la veille on l'avait vu en compagnie du fou. si celui-ci n'avait pas été, à l'heure dite, dans le bureau de ma mère, maire adjoint responsable du quartier, il était fait. pas éternellement, le temps que l'on retrouve l'assassin, souillé de sang et plongé dans un comat éthilique.


A ceux qui aiment réfléchir à la marche du monde, ce cas d'école.


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