vendredi, août 26, 2005

Jusqu'ici tout va bien...

C'est l'histoire d'un mec, qui saute du haut d'un immeuble. A chaque étage qu'il passe, il se dit "Jusqu'ici, tout va bien..."
Ben hier, pareil.

Josef m'envoie un texto vers 18h30. Ils sont au Boulder bar, mais c'est remplit, donc on se donne rendez-vous devant l'institut Goethe, à côté du théâtre national, pour aller manger dans une pizzeria qui tue la concurrence. En effet, le resto est bourré de gens; pas une place. On s'assoit donc au bar, prêts à manger quand même. La serveuse est très jolie. Les yeux bleux, un petit nez retroussé, et tout un tas d'autres performances que je ne nommerai pas. Clément a les oreilles en alerte.
Nous commandons chacun une pizza, une bière, et, comme une table se libère, nous migrons vers des places plus confortables. Et nous attendons, ce qui force à la consommation, parce que les pizzas n'arrivent pas. Le frère de Josef et un ami à lui, en revanche, arrivent. S'installent à table. L'ami en question est russe, et il ne peut pas rentrer dans son pays parce que sinon il se ferait sodomiser dans les toilettes du camp d'entrainement de Grozny, et ça le rendrait encore plus fou qu'il ne l'est déjà.
En effet, il est un peu lourd, et commence vite à monopoliser la parole en borborygmes emmerdants et avec 5 mots français qu'il fait se relayer. Bref, un mec intelligent, vous l'aurez compris, et hyper poli. Mais bon.

Puis, vers 21h30, E. dit Edourard, m'appelle, pour dire qu'ils vont dans une soirée underground pseudo-intellectuelle dans des catacombes sous la place de la vieille ville, pour écouter un groupe de jungle alternatif de la techno indus de l'underground allemand. Enfin, il le dit pas comme ça, mais c'est la conclusion que j'en tire.

Vers 22h30, Clément et moi partons de la pizzeria, direction Staromeste namesti. Nous y arrivons, et là, on se rend compte que chercher des catacombes parmi les touristes, ça va être coton. Nous nous dirigeons donc vers la voiture de police qui stationne au milieu de la place, et nous demandons si ils savent où sont les catacombes dans lesquelles il y aurait un conert d'un groupe allemand. Ils nous disent que non, mais qu'une discothèque pourrait nous renseigner. Alors on va à la dite discothèque, où évidemment personne ne connaît la manifestation.

Puis nous revenons place de la Vieille Ville, et nous faisons marcher notre jugeotte. Au bout d'un moment, nous trouvons la porte qui donne sur une cour qui donne surles catacombes. Nous y arrivons, et pénétrons dans un autre monde. Les gens sont plus ou moins hagards, et parmi les yeux rouges explosés, les yeux vifs de E. nous repèrent. petite bière, et nous parlons des filles qui n'ont pas les cuisses qui se touchent, de Prague, de son boulot, des blogs, de musiques, etc. e., comme vous l'apprendrez sur son blog, a un pote, Alex, qui habite pas loin de chez nous dans un vrai appart complètement bien, donc il faudra qu'on essaie ça. hé, hé.

Autour de nous, c'est un peu comme si les morts s'étaient réveillés. Une fille se balade les fesses à l'air avec des taches d'une couleur qui ne laisse aucun doute sur le fait qu'elle n'a pas trouvé les vécés, de petites alcôves sombres sortent et entrent des gens dont on ne veut pas trop savoir ce qu'ils y font.

Puis nous finissons par partir, direction le Palace Akropolis. C'est censé être à côté de chez nous, rue Polska. On a donc un bon, bout de chemin à faire. Donc, évidemment, on se perd, grâce au sens inné de la désorientation de Clément. Finalement, on s dit qu'il est un peu tard, alors on pousse le chemin ensemble jusqu'à la Place Venceslas, puis chacun de sons côté nous rentrons "chez nous".

Ourf, la vie à Prague n'a pas fini de nous étonner. Mais jusqu'ici, tout va bien.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une bonne chose d'apprise: contrairement à Paris, les catacombes sont toujours ouvertes à Prague!