
I am worth $1,890,060 on HumanForSale.com
Jeudi soir
¤ Accueil, colliers de fleurs et vahinés en rut
¤ Accueil, pintage de gueule
¤ Accueil, fêtes d’anniversaire
¤ Accueil, sortir avec des Polonois polonophones
¤ Accueil, sortir avec des Polonois francophones
Vendredi Matin
¤ Gueule de bois
¤ Réveil difficile
¤ Aversion pour le risque
¤ Visite de Hala Ludowa et du quartier religieux
¤ Visite de l’attraction culturelle du coin : « Panorama Racławicka »
Vendredi Midi
¤ Repas frugial
¤ Bombance a s’en faire péter la sous-ventrière
¤ Recueillement dans la prière auprès du Très Saint Sacrement
¤ Visite de l’Université
¤ Boire un coup
Vendredi Après-Midi
¤ Visite du quartier centre-ville
¤ Conférence sur l’évolution post-germanique de l’architecture silésienne au XVème s.
¤ Visite du quartier des « Quatres Saints »
¤ Visite du Cimetière Juif
¤ Apéro
Vendredi Soir
¤ Concert de musique Yddish (sous réserve)
¤ Pré-soirée dans un club style PRL (ostalgique)
¤ Concert d’autre chose
¤ Sortir avec des Polonois polonophones
¤ Sortir avec des Polonois francophones
Samedi Matin
¤ Il s’agit d’une erreur laissez moi sortir de cette cellule de dégrisement !
¤ Visite du Jardin Japonais et du Parc Szcztynicki
¤ Gueule de bois
¤ Sauna, dans la piscine début du XXème de Wrocław
¤ Acheminement vers le quartier de Krzyki
Samedi Midi
¤ alors normalement là on est invité chez des amies polonaises tout à fait agréables, pas toutes super jolies mais très gentilles et on leur fait une bouffe française pour montrer qu’on est des couillus !
Samedi Après-Midi
¤ Si l’ami Milek est là, ça se suit normalement d’une dégustation de wódka artisanale
¤ On se grille un cigarillo, parce que merde quoi !
¤ Putain elle est forte la wódka artisanale
¤ Exactions dans le centre-ville
¤ Sangria
Samedi Soir
¤ Premiers dégueulis
¤ Sortie seuls
¤ Sortie avec des Polonois polonophones
¤ Sortie avec des Polonois francophones
¤ Les plus de 21 ans vont aux putes, les jeunes sympathisent avec leur main droite. (Saint-Antoine voulait sûrement parler d'un pélerinage en l'honneur de Marie-Madeleine)
Dimanche Matin
¤ Tête dans le cul
¤ Cul coincé
¤ Départ pour une destination encore inconnue mais a cote de Wrocław
¤ Ballades dans les ruelles embrumées de cette métropole qui s’éveille
¤ Grasse Matinée
Dimanche Midi
¤ Repas dominical
¤ On profite a mort de là ou on est : Wrocław ou ailleurs
¤ Putain merde je sais pas …
Dimanche Après-Midi
¤ Pas mieux
¤ Ah si, …. Apéro !
¤ Si on y est pas, retour sur Wrocław
Dimanche Soir
¤ Pour ceux que ça intéressent, messe étudiante
¤ « Tu crois qu’on a déjà été dans ce café là ? Non ? on essaie ? »
¤ Veillée
¤ Soirée d’adieu en chantant Michaël est de retour !
Le lundi matin étant consacré à de déchirants adieux sur les quais de la gare de Wrocław ou le vent souffle, il ne m’a pas semblé nécessaire de signaler cette épisode qui nous fera certainement chacun sombrer dans une déprime alcoolique dont notre foi(e) ne sortira sûrement pas indemne.
C'est d'abord la construction d'une histoire à travers les mois, qui unit Moni et Tonik, une fille et un garçon que leur amitié empêche de s'aimer d'amour. Autour de ce couple central, Bodhan Slama fait vivre plusieurs générations. Parce que les parents quinquagénaires sont abîmés, parce que nombre de contemporains de Moni et Tonik sont obsédés par la réussite matérielle, on devine - comme une odeur désagréable qui a tout pénétré - le poids de l'histoire récente.
Sur cet arrière-plan diffus, les individus se détachent (et si Bodhan Slama veut prouver quelque chose, c'est sans doute la singularité de chaque destin) grâce au travail remarquable des comédiens. Certains restent en retrait, à commencer par Pavel Liska qui, pendant un long moment, au début du film, donne à son personnage une mollesse inquiétante avant de le laisser s'épanouir. D'autres sont plus spectaculaires : Ana Greislerova joue Dasha, une amie de Moni, mère célibataire névrosée qui vit son malheur perpétuel sur le mode de la destruction. Les séquences qui la montrent en compagnie de ses enfants (eux-mêmes dirigés avec beaucoup de sûreté et d'exactitude) sont confondantes de vérité et de cruauté.
Filmé au plus près des personnages, le film prend un peu de champ pour donner une idée du monde en ruine qui les entoure. Au fil de séquences, alors que les destins s'affron tent les uns aux autres, dans l'espoir parfois comblé, parfois déçu de trouver une place dans le monde, on est pris d'un grand attachement pour ces gens imaginaires auxquels Bodhan Slama a donné une vie si forte.