mercredi, février 16, 2005

Prague, un jour après le dernier que j'ai écrit sur lequel je me souviens plus trop ce qu'on a pu faire.

Après les demandes de la foule enthousiaste et suppliante, je continue mon petit récit de voyage, à Prague.

Donc, lundi. Le réveil ne sonne pas, c'est normal. L'aspirateur en revanche oui, et bon, ben un aspirateur, ça fait tout de même un peu de bruit, donc on se réveille.

Après une grasse matinée qui a fortement empiété sur le terrain de l'après-midi, nous décidons qu'il serait bon d'aller nous secouer les parasites en allant se promener dans le froid polaire qui règne au-delà de la porte d'Olga.
Brrrrr.

Donc, nous décidons d'aller au musée Kampa, l'un des seuls musées de Prague qui ne soit pas fermé le lundi. Il y a en effet là bas deux expositions qui font dresser les oreilles; l'une d'artistes d'Europe centrale (genre 80's quoi), et l'autre de l'abstraction de Kupka.

Bon, il faut bien le dire, la seconde est décevante. Une reproduction de l'un de ses tableaux les plus célèbres trône à l'entrée, mais pour le reste, c'est une successions "d'études pour..." ce qui est globalement pas le plus intéressant. Bon, certes, deux petits tableaux légèrement fauves, et un autre ressemblant fort à l'esthétique de Mucha (c'est en effet un projet d'affiche) sont pas mal, mais c'est quand même ... bof, quoi.

La première, en revanche... la première, et bien c'est des artistes nés entre 1920 et 1940, qui se sont exprimés surtout dans les années 80, dans toutes les démocraties populaires d'Europe centrale. Sculpltures surtout pour la plupart, souvent trash, parfois sans trop de connection avec la sombre réalité... On relèvera ce sculpteur hongrois, qui représente un homme dans une cabine téléphonique, électrocuté par la cabine, éventré et les intestins (en fil de chantier) pendant, tout comme le téléphone... On retiendra ce peintre polonais qui, dans une grande toile, représente un homme portant encore les traces de fouet, se faisant masturber par une femme qui, de dos, est réduite à un vagin, et entouré d'une plante, d'un homme à l'envers (d'un monde à l'envers?), et d'un autre, bizarrement en parfait décalage.

Et puis bien d'autres...

Le soir nous devons aller voir netopyr jouer de la basse dans un bar où on donne dans le rock alternatif-progressiste-qui-met-du-nouveau-son-dans-l'art.

Pas de chance, il n'y a pas de place dans le bar, et, avant que nous y partions, des amis d'Olga nous téléphone pour nous prévenir que c'est pas la peine et qu'il vaut mieux aller ailleurs. Nous les retrouvons en bas de chez Olga, où il commence doucement à neiger, et nous allons dans un bar, vide, mais avec baby foot.

Jakub, Jean, Katka, Petra, Hanka, Zdenek, Dudek, Olga et moi nous relayons au baby pendant que Emilie, un peu fatiguée par notre matinée de surmenage, comate tranquillement.

Nous partons vers minuit, et avant de se coucher, allons promener le chien, qui pue, comme toujours, et qui se met à gambader en remuant du popotin.

Nous allons nous coucher. Sans remuer du popotin. Pas la force, vous comprenez...?

Aucun commentaire: