J'ai terminé récemment de lire "L'île" de Robert Merle. Une histoire inspirée de la révolte des marins du Bounty, puis de leur cohabitation dans une île du Pacifique, non lion de Tahiti, leur tentative de bâtir une société, qui se termine en conflit ouvert entre les Britanniques et les Tahitiens qui les avaient accompagnés dans leur cachette (en effet, la mutinerie était évidemment passible de la corde).
"L'Île" est une fiction, et le Bounty qu'une source d'inspiration. Robert Merle a donc pris beaucoup de libertés, tout en s'attachant, comme à son habitude, à être le plus fidèle possible dans les éléments historiques, mais surtout culturels, qui peuplent sont récit.
Après avoir lu ce livre-ci, et malgré l'impression que Robert Merle s'inspire largement du supplément au voyage de Bougainville dans sa vision du rapport des Européens aux Tahitiens (les "Bons sauvages" de Diderot), je peux définitivement donner à Robert Merle le titre très disputé d'auteur préféré de moi.
Pourquoi? Parce que aussi bien à travers La mort est mon métier, que Malevil, que Madrapour, ou que l'île, Robert Merle parle d'humanisme, et met l'homme au centre, avec un infini respect de ce qu'il est et des éléments qui l'expliquent. Ce sont des livres, romans historiques, romanesques, ou bien sciences-fiction, qui donnent l'impression que l'on y apprend des choses, sur l'Homme, sur des peuples.
La Mort est mon métier a commencé mon intérêt plus que vif à l'Allemagne de l'entre-deux guerre, retraçant le parcours de Rudolf Lang (Rudolf Hoess en réalité, chef du camp d'Auschwitz-Birkenau), de la première guerre mondiale à la misère, des Corps Francs aux SA, des SA aux SS. Cette relation entre l'humiliation de la défaite, la crise économique, et les extrêmes, que l'on ne devrait jamais oublier et qui me semble plus que jamais revenue en ce moment, que ce soit en Slovaquie (coalition Extrême gauche et extrême droite), ou en France, ou bien en Italie, aux Pays-Bas, et même, en Pologne.
Malevil, lui, m'avait complètement fasciné, tant l'analyse de l'homme y était juste, ainsi que la description de la construction d'une communauté politique. Cette analyse est présente aussi dans Madrapour ainsi que dans l'Île, décrivant à la perfection cette dualité profonde qui anime les hommes et qui fait qu'on peut les chérir comme les haïr.
Derrière la vitre, contant la journée du 22 Mars 1968 à la fac de Nanterre, et cette occupation de l'étage du Doyen de l'Université qui a, pour beaucoup, sonné le début de Mai 68, m'a lui fait beaucoup sourire, tant la description faite par Robert Merle (alors professeur à Nanterre) des étudiants, ainsi que des professeurs est toujours actuelle.
L'Île donc, que je viens de finir, m'a envoyé de l'autre côté de la planète, et m'y a cloué pendant 600 pages.
Et là un Bootleg, pour égayer la journée.
"L'Île" est une fiction, et le Bounty qu'une source d'inspiration. Robert Merle a donc pris beaucoup de libertés, tout en s'attachant, comme à son habitude, à être le plus fidèle possible dans les éléments historiques, mais surtout culturels, qui peuplent sont récit.
Après avoir lu ce livre-ci, et malgré l'impression que Robert Merle s'inspire largement du supplément au voyage de Bougainville dans sa vision du rapport des Européens aux Tahitiens (les "Bons sauvages" de Diderot), je peux définitivement donner à Robert Merle le titre très disputé d'auteur préféré de moi.
Pourquoi? Parce que aussi bien à travers La mort est mon métier, que Malevil, que Madrapour, ou que l'île, Robert Merle parle d'humanisme, et met l'homme au centre, avec un infini respect de ce qu'il est et des éléments qui l'expliquent. Ce sont des livres, romans historiques, romanesques, ou bien sciences-fiction, qui donnent l'impression que l'on y apprend des choses, sur l'Homme, sur des peuples.
La Mort est mon métier a commencé mon intérêt plus que vif à l'Allemagne de l'entre-deux guerre, retraçant le parcours de Rudolf Lang (Rudolf Hoess en réalité, chef du camp d'Auschwitz-Birkenau), de la première guerre mondiale à la misère, des Corps Francs aux SA, des SA aux SS. Cette relation entre l'humiliation de la défaite, la crise économique, et les extrêmes, que l'on ne devrait jamais oublier et qui me semble plus que jamais revenue en ce moment, que ce soit en Slovaquie (coalition Extrême gauche et extrême droite), ou en France, ou bien en Italie, aux Pays-Bas, et même, en Pologne.
Malevil, lui, m'avait complètement fasciné, tant l'analyse de l'homme y était juste, ainsi que la description de la construction d'une communauté politique. Cette analyse est présente aussi dans Madrapour ainsi que dans l'Île, décrivant à la perfection cette dualité profonde qui anime les hommes et qui fait qu'on peut les chérir comme les haïr.
Derrière la vitre, contant la journée du 22 Mars 1968 à la fac de Nanterre, et cette occupation de l'étage du Doyen de l'Université qui a, pour beaucoup, sonné le début de Mai 68, m'a lui fait beaucoup sourire, tant la description faite par Robert Merle (alors professeur à Nanterre) des étudiants, ainsi que des professeurs est toujours actuelle.
L'Île donc, que je viens de finir, m'a envoyé de l'autre côté de la planète, et m'y a cloué pendant 600 pages.
Et là un Bootleg, pour égayer la journée.
6 commentaires:
J'ai déjà entendu parler de "la mort est mon métier". ça fait partie des (nombreux) livres que je voudrais lire au plus vite...
De Merle j'ai beaucoup aimé "Le propre de l'Homme", même dans la fiction on sent que c'est un auteur qui ne cherche pas juste la "crédibilité", c'est beaucoup plus recherché que ça, et ça touche souvent à des sujets vraimet intéressants, voir polémiques... j'adore !!
Difficile de mettre un ordre de préférences dans les livres de Robert Merle, mais le plus puissant sans conteste est La Mort est mon métier. Parce que l'histoire est contée par Rudolf Hoess lui-même, et dans ton roman, le lecteur se doit de s'identifier plus ou moins au héros.
Et j'ai eu l'horrible impression qu'au même endroit au même moment n'importe qui aurait pu prendre le même chemin que lui.
Toutefois vraiment, le plus drôle est sans conteste "Derrière la Vitre", que tu adorerais, Wrath, telle que je commence à te connaître.
Malevil est très fort aussi.
Question humour, que dire de romans de David Lodge et John Irving? Je te les conseille =)
Ah David Lodge, je connais pas, mais je ne qualifierais pas les romans de John Irving de drôles.
Si certaines situations, comme dans Le Monde Selon Garp sont cocasses, l'épopée du buveur d'eau est le seul roman de Irving que j'ai vraiment trouvé rigolo.
Les autres sont plutôt amers, bien que farfelus, et amènent au final bien plus à réfléchir qu'à se poiler.
As-tu lu Hotel New Hampshire? Pour moi c'est le meilleur.
La mort est mon métier, je crois que je devrais le relire... Je l'ai lu au lycée, dans la séquence sur primo lévi, et j'avais déja ingurgité 4 ou 5 bouqins sur les camps et je commencais à faire un peu une overdose...
Super génial le bootleg... ça met de bonne humeur!!
Pourquoi de nos jours tout le monde est à Prague?...
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