J'avais totalement oublié Paris. Pourtant hier soir un petit tour du côté de Notre-Dame, de l'île Saint-Louis, puis des quais de Seine, la nuit tombée, m'a fait reprendre conscience de la ville dans laquelle j'habite. Ces éclairages, cette douce petite brise qui dissémine cette odeur si particulière de la Seine... Les vitrines de bouquinistes fermées, les petites rues du vieux Paris...
J'avais aussi oublié les parisiens. Une soirée organisée chez Lucile que je n'avais pas vu depuis quatre ans m'a rappelé ce qu'est un Parisien. Vous savez, celui qui, l'air de rien, est supérieur à vous. Celui qui passe sa soirée avachi sur un canapé, mais qui commente tout ce que font les autres autour de lui avec une moue de désapprobation et le regard méprisant.
Eh bien hier figurez-vous qu'à cette soirée, quand je suis arrivé, il n'y avais plus de musique. Ni une ni deux, je décide grâce à mon Ipod de faire découvrir aux gens des bootlegs, du genre de ceux que je fais écouter à droite.
"Pffff... mélanger The Doors avec Noir Désir, quoi!!"
"Non, mais franchement..."
Alors je me dis que peut-être un peu de musique d'Europe centrale, histoire de leur ouvrir l'esprit... On ne peut pas prétendre être un puriste en n'écoutant que David Guetta... Je mets donc Elmegyek de Parno Graszt, et malgré les regards au ciel du con, je persiste.
Le type daigne lever son cul, et, pendant que je parle à quelqu'un d'autre, va regarder mon Ipod posé sur la table et relié aux enceintes, avec une expression dégoûtée. J'arrive donc et lui demande si la musique ne lui convient pas. "Franchement c'est nul à chier".
Soupir.
Je mets donc la BO de Kill Bill.
"Ah, ben ça super, ça va!". Il repart souiller le canapé de son derrière.
J'avais aussi oublié le parisien pas in, celui qui est toujours avec un pote qui a l'air aussi expressif qu'un gnou en train de brouter de l'herbe, et qui fait office de "ah ben c'est sûr t'as raison".
Extrait, dans le métro, après la finale perdue de ce soir:
"Ah ben Cauet il va pouvoir changer sa chanson!" ("Zidane y va marquer, moi je suis sûr que les Bleus ils vont gagner")
"Aha ouais ouais"
"Tiens d'ailleurs t'as vu ça, Ardisson viré de France 2!"
"Ah ouais, ouais ouais."
"Son émission elle marchait bien un plus"
"ouais, ouais ouais, grave ouais"
"Mais bon ça c'est encore une décision politique"
"Putain ouais, ouais ouais, sûr."
Là, des supporters de foot sortant du Parc des Princes m'ont délivré en détournant mon attention.
Je me suis jamais senti aussi heureux de voir 200 supporters de foot parisiens envahir ma rame de métro.
Et c'est pas peu dire.
J'avais aussi oublié les parisiens. Une soirée organisée chez Lucile que je n'avais pas vu depuis quatre ans m'a rappelé ce qu'est un Parisien. Vous savez, celui qui, l'air de rien, est supérieur à vous. Celui qui passe sa soirée avachi sur un canapé, mais qui commente tout ce que font les autres autour de lui avec une moue de désapprobation et le regard méprisant.
Eh bien hier figurez-vous qu'à cette soirée, quand je suis arrivé, il n'y avais plus de musique. Ni une ni deux, je décide grâce à mon Ipod de faire découvrir aux gens des bootlegs, du genre de ceux que je fais écouter à droite.
"Pffff... mélanger The Doors avec Noir Désir, quoi!!"
"Non, mais franchement..."
Alors je me dis que peut-être un peu de musique d'Europe centrale, histoire de leur ouvrir l'esprit... On ne peut pas prétendre être un puriste en n'écoutant que David Guetta... Je mets donc Elmegyek de Parno Graszt, et malgré les regards au ciel du con, je persiste.
Le type daigne lever son cul, et, pendant que je parle à quelqu'un d'autre, va regarder mon Ipod posé sur la table et relié aux enceintes, avec une expression dégoûtée. J'arrive donc et lui demande si la musique ne lui convient pas. "Franchement c'est nul à chier".
Soupir.
Je mets donc la BO de Kill Bill.
"Ah, ben ça super, ça va!". Il repart souiller le canapé de son derrière.
J'avais aussi oublié le parisien pas in, celui qui est toujours avec un pote qui a l'air aussi expressif qu'un gnou en train de brouter de l'herbe, et qui fait office de "ah ben c'est sûr t'as raison".
Extrait, dans le métro, après la finale perdue de ce soir:
"Ah ben Cauet il va pouvoir changer sa chanson!" ("Zidane y va marquer, moi je suis sûr que les Bleus ils vont gagner")
"Aha ouais ouais"
"Tiens d'ailleurs t'as vu ça, Ardisson viré de France 2!"
"Ah ouais, ouais ouais."
"Son émission elle marchait bien un plus"
"ouais, ouais ouais, grave ouais"
"Mais bon ça c'est encore une décision politique"
"Putain ouais, ouais ouais, sûr."
Là, des supporters de foot sortant du Parc des Princes m'ont délivré en détournant mon attention.
Je me suis jamais senti aussi heureux de voir 200 supporters de foot parisiens envahir ma rame de métro.
Et c'est pas peu dire.
8 commentaires:
Toutes mes condoléances. Si ça peut te rassurer, je suis récemment retournée au stade anal, particulièrement lors des matchs de foot, pendant lesquels les seuls mots de vocabulaire qui alimentent ma discussion avec mon frère sont "pédé", "enculé" ou "putaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiinn". Bon, maintenant que c'est fini, va falloir que je redevienne civilisée...enfin, l'ai-je jamais vraiment été ???
Gros bizoux, et sois fort !
chachou, mauvaise nouvelles: ils n'ont pas de chambre pour moi à la résidence universitaire à mannheim.
ce qui veut dire qu'il faut que je cherche une colocation "on the private market".
ce qui veut dire qu'il va falloir que je déménage après avoir trouvé.
ce qui veut dire qu'il est fort probable que je déménage vers le tournant (!) d'août/semptembre.
et cela veut dire... enfin, tu vois... fait chier, putain!
moi je comprends pas.
AAaaaaargh non ! Pas ça ! Mais que sera cette fête sans toi Olga ??? Pour l'instant tu es marquée comme étant présente, donc si jamais tu arrives à te libérer, il y aura toujours de la place pour toi... et sinon... fais chier...
Comme dit chouchou, ça craint du boudin si tu viens pas !
j'essaierai de vous l'apporter.
Enfin, j'espère.
Petre, je te comprends. Ah ces gens qui, dès que ce n'est ni français, ni espagnol ni américain, se montrent tout de suite réticents...
Moi j'ai redécouvert la télévision française. Lagaff est toujours là, Fogiel aussi et les Guignols ne sont tjs pas redevenus drôles.
Et j'ose même dire que les feuilletons moraves me manquent...
en revanche, on doit pas fréquenter les mêmes Parisiens, parce que mes amis à moi, ils seraient embêtés s'ils devaient faire de la politique, sachant qu'à partir de 23.00 ils sont plus capables d'aligner trois mots, bourrés comme ils sont...
Kl
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