Nous en étions fierots. Franchement, un mémoire, un bon, un vrai, un qui fait 67 pages, joliment paginé, et tout. L'oeuvre, quoi.
Nous nous y étions préparés, nous étions prêts à plonger dans la Bafoilisation intensive, nous étions prêts à sociologuer du post-communisme, à passer à l'oral, à faire de l'exposé dense et sincère, à étaler de la connaissance, et à faire partager du neuf.
Las! Dans nos sociétés modernes, le travail n'est pas toujours récompensé à sa juste valeur, et, alors que nous passions avec conviction au tableau pour exposer la décommunisation, le problème des religions, celui des minorités, la politique sociale, ainsi que les liens entre la Bulgarie et l'UE, que nous liions magnifiquement tous ces sujets en une grande oeuvre digne des plus grands, Bafoil écoutait.
Lui. Le Bafoil. (tapez son nom sur Google pour voir...). Et puis bon, ben ensuite vient le temps des questions. ça répond, ça part bien, ça tient tête. ça tient une thèse, et ça la lache pas.
On en ressort content. Sur msn, les amis, plutôt objectifs trouvent sincèrement qu'on s'en est bien sortis, que c'était convainquant, que ça marchait bien.
Et puis, et puis, notre Karel Bond, notre espion infiltré nous lit la note qu'il a pris par microfilm de l'oeil droit sous le coude de Bafoil: 11.
Oh la déception! Tout ce boulot pour... ça?
Cet après-midi, nous y retournons, pour un entretien indivuel cette fois.
Ave Bafoil, morituri te salutante...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire