mercredi, janvier 19, 2005

Autant en emporte le vent....

Dans les temps anciens, lorsqu'un chevalier revenait de la guerre ou d'une mission confiée par le Seigneur des Lieux (genre aller pourfendre un Dragon avec un cure-dents et revenir avec un peu de l'eau de la fontaine de Jouvence, celle qui coule dans la forêt fréquentée par des gnomes et des elfes sauvages, les pires, ceux qui sucent le sang des brebis), le chevalier était fêté, festoyait en compagnie de ses fidèles compagnons, au son du luth et de la flûte.

Mais bon autre époque, autres moeurs, et désormais, lorsqu'un groupe de gais étudiants reviennent dans la bibliothèque pour relier leur mémoire pour Bafoil, point de luth ni de flûte n'entendons. Juste le gargouillement intérieur et discret, ce petit "prfuiiiit" de contentement, ce petit pet de circonstance, qui fait que l'étudiant ayant fini Bafoil est un étudiant heureux, un étudiant joyeux et plein d'entrain (tchou-tchou!). Il se distingue de l'autre étudiant, le normal par son oeil pétillant et la facilité fort déconcertante qu'il a à sauter de table en table, son mémoire en mains, pour le montrer à tous, tel le chevalier ci-avant cité présentant la mangue du dragon pourfendu.

Bref, à Sciences Po, ce mercredi, le monde est divisé en deux, les étudiants fort tristes de n'avoir point encore achevé leur oeuvre post-sociologique, et ceux, bienheureux, béats et angéliques, qui ont bouclé la chose...

... Et qui s'apprêtent à commencer leur exposé d'éco.

Aucun commentaire: