Avec Clément lundi, on est allé voir République tchèque contre Etats-Unis à la Place de la Vieille Ville, où la mairie de Prague a vu les choses en grand, en installant deux énormes écrans géants, dont un qui, face vers le nord ne transmet pas de reflet, tandis que l'autre face vers l'Ouest ne sert à rien. Passons.
Donc, vers 18h00 nous arrivons sur la Place, après êtres passés à la maison prendre une douche, parce que lundi était le premier vrai jour de chaleur qui fait mal aux aisselles. C'est clair, on aurait du y arriver plus tôt, parce que il y a foule. Des vieux, des clodos, des jeunes, des rasés, des punks, des bleu-blanc-rouge (Tchèques), des bleus-blanc un peu rouges (Américains, surtout ceux avec une peau de roux), des amoueux, des puceaux, des supporters, des touristes, des groupes de fans, et des cons.
De toutes façons je sais pas si vous avez remarquez, mais dans un rassemblement, surtout à caractère politique ou sportif, c'est fou le nombre de cons qu'on peut trouver.
En fait, de manière générale, et à la réflexion, c'est le cas dans tous les rassemblements quels qu'ils soient. Le nombre de cons présents dans les files d'attente du supermarché ou du cinéma... c'est dingue.
Mais bon, là, sur Staromak (ouais, quand on est un vrai tchèque on it Staromak, Vaclavak, Karlovak, et on s'appelle Jiri Novak), il y avait plein de gens, et notamment des mecs drôlement bruyants, avec un tambour, des châpeaux à la con, type bouffon, que j'aimais mettre quand j'avais huit ans, et des gros kazoos qui font un bruit type sirène de CRS à la plage de Contis (Landes) quand une baleine, ou un cachalot, a la malchance de commencer à se noyer.
Jusqu'à environ la 20eme minute de jeu, nous ne remarquons rien, pris comme nous sommes par le jeu. Puis, alors qu'un Américain type du genre dont les ancêtres ont pas été épargnés par le commerce triangulaire prend le ballon, nous entendons "HOU, HOU, HOU, HOU" venant du groupe de crétins sus-nommés.
Un peu perturbés par cette bande de crétins, nous essayons encore de nous concentrer sur le match, d'autant que Koller vient de marquer.
Puis ça recommence, ça continue, et même ça s'acharne, et donc on décide de s'éloigner un peu du groupe de primates, au moment de la mi-temps, où les USA sont un peu menés 2-0, et où évidemment nombre de slogans à la con circulent, type "US Go Home", "You're fucking losers", etc. Bon enfant en somme...
Le match repart, d'où nous sommes nous pouvons enfin déguster le jeu, puisque notre attention n'est plus attirée par les bas du front aux yeux et au nez porcins, et aux bouches pleines de bave.
Il y a des jours comme ça, où je voudrais être Noir. Grand, musclé, et avec des yeux très méchants et des grandes dents blanches qui peuvent exprimer à la fois le plus sympathique de sourires d'accueil, et la pire des promesses de violence.
Le genre qui vient taper sur l'épaule du primate porcin, pour lui demander de me jouer "HOU, HOU, HOU" en face.
Pour voir.
Pour rigoler, vraiment.