mardi, octobre 02, 2007

Procrastination

Il faut que je travaille. Cela fait depuis vendredi que je me dis ça. Nous voilà mardi matin. Et à 13h aujourd'hui, j'ai cet exposé sur le rôle des groupes de pression dans la prise de décision, dans les théories de Martin Smith. Je sens que ça vous passionne. J'ai une bonne dizaine de pages à lire, quelques recherches à faire, et je pourrai commencer la rédaction. Puis il faudra passer au devoir de russe.

J'ai profondément envie de rien foutre. Je ne sais pas si cette université a une quelconque importance. Ce qui est important c'est d'être à Montréal. Je suppose que l'université, c'est un peu une contrepartie de ces 6 mois de folie à vivre. Et je ne parle pas que de Montréal bien sûr.

Ici, c'est vraiment studieux à l'université. Ce qui pourrait être un motif d'auto-satisfaction vaniteuse à Sciences Po, genre "moi je bosse mon exposé la veille, j'en fais une énorme fosse à purin, mais le prof a adoré", ça n'existe pas. Ici c'est carrément du master recherche, les mecs sortent des théories d'illustres inconnus à chaque fois qu'ils prennent la parole dans la discussion. Genre "oui, mais on pourrait rapprocher ça de la théorie de Baumgartner, qui disait..."

Bref, évidemment c'est un peu décourageant.

Je n'ai pas envie de travailler, il est 1h31. Je ne sais pas comment dire; je me demande si ce n'est pas bête d'être là. Si ce n'est pas totalement anachronique dans une certaine mesure. J'ai tellement peu envie de m'y mettre que je préfère reprendre ce blog.

Pourquoi suis-je à Montréal exactement? J'ai envoyé une lettre de motivation parce que je voulais fuir de Paris. J'ai mis dedans exactement toutes les bonnes formules à deux francs que le type qui lit la lettre ne peut pas croire à moins de se voiler totalement la face. Je suis allé jusqu'à arguer que ce serait super intéressant d'étudier l'UE à Montréal.

J'avais envie de partir de Paris, et au cours de l'été j'ai trouvé toutes les raisons d'y rester. Je suis finalement parti de Paris.

Et je procrastine. Parce que la seule vraie échéance, c'est le moment où je retrouverai toutes les raisons de rester à Paris.

4 commentaires:

Vincent a dit…

L'avantage dans tout ça, c'est qu'au moins tu amorces une réactivation de ton blog, et ça c'est plutot sympa.
Enfin bon, t'es parti de Paris pour ne plus broyer du noir, alors fait en sorte que ça se passe comme ça. Et peut-être que tu prendras le rythme des Caribous ! Si ça ce trouve, tu pourras même m'expliquer qui est ce Baumgartner dans 6 mois. Rien que pour ça, je pense que ça vaut le coup de rester là-bas !

Michel Mañanes a dit…

A Montreal je n´ai jamais rien appris de bon. Viens plutôt a Madrid. Içi, tu en apprenderas des choses. Bonne chance :-)

Anonyme a dit…

Courage, Petře!

Anonyme a dit…

good blog petre!!!
i like so much!
the best wishes for u