Olga baisse. Pseudointellectuelle certes, à aimer "Le potentiel érotique de ma femme", à écouter Dresden Dolls, et à rechercher avidement les musiques, séries et films oldies. Olga est le genre à regarder un film Hongrois sous-titré en Tchèque, par exemple. Mais bon, elle est tchèque en même temps.
Mais Olga baisse. Jusqu'à présent, je ne disais rien parce que je n'avais pas trop de preuves, mais
là, c'est clair. D'autant plus que le titre de sa note, c'est en gros celui de ce boulet de Philippe Delerm (non, Olga, pas Vincent, que tu aimes d'ailleurs aussi, argh), "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules". En gros, il faut énumérer la liste des petits plaisirs qui font du bien à la vie.
Comme en ce moment je suis tout écorché, je vais donc m'y soumettre, mais franchement, ce sera pas exhaustif.
- J'adore
pleurer devant un film, et ça ne m'arrive pas souvent. Mention spéciale pour ça à Magnolia (et Jason Robards, photo) et Bowling for Columbine. Plus récemment, Big Fish m'a procuré ma dose d'eau salée, c'était bien. Ceux qui pensent que je suis une fiotte peuvent le dire: dans le fond, je suis un peu fleur bleue.
- J'adore écouter echoes des Pink Floyd allongé dans mon lit sur le dos les yeux fermés.
- J'adore croiser une jolie fille/femme, surtout quand elle sourit.
- J'aime beaucoup quand une de mes idées, au départ anodine, devient un truc culte, type Le festival de DS Kahn.
- Trouver un
jeu de mots à la con qui ne fait rire que moi et parfois deux autres crétins que j'aime, ça donne un
sens à ma vie. Exemple:
"Tout Sciences Po lit Tique". (dessin du Pape)
- Parfois, je mets une musique toute bête, type mon bootleg tout merdeux avec Aretha Franklin, the Pixies, les Beatles et Elton John mélangés, et alors ça me fait penser au soir où j'ai quitté Prague en car, et du coup c'est très triste, mais en fait quand la chanson finit, j'ai la sensation d'avoir nettoyé mon cerveau. C'est une sensation de vide, mais de plénitude, tout à fait étonnante.
- Il est des gens que l'on croise et qu'on ne connait pas, mais avec qui on échange un mot, genre dans le métro, comme cette femme qui parlait à son copain au téléphone, et qui a dit à un moment "T'as bouffé un clown toi ce matin", ce qui m'a fait m'écrouler de rire. Eh bien l'espace de 30 secondes, le temps que le métro arrive et qu'on replonge tous les deux dans le gris aux senteurs d'urine, on a été complices. C'est très agréable ça.
- J'aime bien quand PJ, qui est un ami à moi qu'aucun de mes autres amis ne connaît, vient chez moi, ou le contraire, et qu'on se vide la tête en faisant les cons.
- Je suis sans doute un être qui
aime bien parler. Alors il y a beaucoup de situations qui me plaisent, notamment parce qu'elles me permettent de parler. Dans celles-ci, je dirais qu'il y a
les introductions d'exposé, où je peux commencer en parlant d'un ours en peluche pour finir par parler de Theodore Roosevelt. Il y a aussi les cours ou conversations avec des gens qui ont s
oif d'entrer à Pipo ou bien juste d'en savoir plus sur la France, la politique, les institutions, etc. Pas plus tard qu'hier, j'ai pu en parler à 4 filles qui vont voter pour la première fois en avril, et qui franchement ne connaissent rien de rien à la politique dans ce qu'elle revêt de plus large. Je me suis rendu compte que ce genre de travail, de construction de pensée, de chantier, me passionnait.
- Sinon j'adore péter quand un pote type Antos ou Clément est à côté.
Voilà, ceux qui veulent eux aussi jouer à Philippe Delerm, faites...