Hier soir, c'était la nice-Popol party. La pendaison de crémaillère de notre appartement. Nous avions donc invité nos premiers amis pragois, et nos vieux amis dijonnais. Y avait même des gens que je connaissais pas; je remercie au passage mon colocataire qui invite des gens sans m'en parler. Grrrr.
La vraie soirée Erasmus en tout cas, à mi-chemin entre le franglek (français, anglais, grec, tchèque). Nous avions deux Grecs, une Italienne, deux Marocains, deux Norvégiens, une Finlandaise, une Allemande, quelques Français, une Mexicaine, une Autrichienne étudiant au Danemark mais étan tpassé par Dauphine et maintenant ici pour un semestre, et six vrais Tchèques. Ourf.
La soirée débuta doucement vers 20h30. Nous avions modestement acheté 20 pilsner, et quelques alcools un poil plus fort, comptant sur la générosité de nos invités, et nous fûmes bien récompensés. Ainsi, il nous reste plein pour d'autres fêtes. Presque plus qu'au début de la soirée...
Un peu plus tôt dans l'après-midi, nous avions croisés Thomas Chatel, désormais en quatrième année, qui venait ici passer son permis de conduire (350€ à prague). Bien contents, après avoir vu Eszter les jours précédents, de retrouver quelqu'un de Dijon. A Thomas s'ajoutait Vašek, qui se trouve à Prague en ce moment.
Soirée pépère, bien sympa, le frère de Josef égal à lui-même était tonitruant, bien aidé par Zouhair et Jorgos le Grec. Les demoiselles se trouvaient victimes de nos premiers madrigals en tchèque (Olga, malade n'ayant pas pu venir, je me prêtai au jeu; mais chuuut!), et nous avions tous de quoi combler soif et faim allègrement avec de la bonne musique. Mais ça c'est normal, c'était ma musique.
Vers 4h du matin, nous nous retrouvâmes à 7, Adam, Zdenek, Thomas, František, Clément, Florence, et moi-même. Le frère de Josef dormant copieusement du sommeil du Juste, nous décidâmes de lui laisser un mot et une paire de clés, et de finir la soirée ailleurs. Mais au pied de l'immeuble, les deux derniers tchèques nous abandonnèrent pour rentrer chez eux, et donc nous nous dirigeâmes, guidés par le Seigneur des lieux de la nuit Thomas, vers une espèce de bar lounge-fin de nuit juste à côté de chez nous: le Clan.
Dedans, et bien.... Vous ai-je déjà parlé de ce magnifique film de Robert Rodriguez From Dusk till down? Et bien cela n'y ressemblait pas trop. Plutôt une sorte de boîte calme avec des poules de luxe, des gros industriels et des jeunes golden boys. Décor pourpre-rouge, canapé en velours, cocktails à volonté, et une surprise dans les toilettes des filles.
Clément et moi, curieux, nous y rendons. Rien de particulier pourtant, dans des toilettes somme toute banales. Bon, on tique un peu quand on voit deux hommes entrer dans une des chiottes, mais bon, pourquoi pas, n'est-ce pas?
Mais Thomas nous dit de regarder dans les chiottes, et que ce n'est pas ce que l'on croit... En effet, il y a dan s les toilettes des petits miroirs, pour se repoudrer le nez. Et l'expression est parfaite, parce que lorsqu'on fait basculer ces petits miroirs, on trouve une tablette à rail de coke idéale... Si vous voyez ce que je veux dire...
Le Clan, c'est aussi un très bon hôtel; de ci de là, des épaves gisent sur des canapés et dorment profondément, même pas réveillés par le boucan que la douzaine d'homosexuels en furie qui viennent d'arriver commettent. Au bar, je me fais copieusement tâter le croupion, puis c'est au tour de Thomas qui, tranquillement assis, se fait aborder par un gros bodybuilder.
"Normalement l'ambiance est carrément différente, je vous assure!": On en doute pas, et même, peut-être y reviendrons-nous...?
Vers 8h30, nous décidons de sortir de la cave à part(ouze)ie. Le soleil nous aborde assez violemment, et c'est les yeux à demi fermés que nous nous dirigeons vers le premier mcdo venu pour faire pipi. Etant donné la faune du bar et ses habitudes, nous n'avons pas jugé bon de nous soulager au Clan.
Puis bon, pas frais mais quand même, nous emmenons une Florence un peu désorientée les yeux en trous d'épine (il faut dire qu'avant de partir, nous avons du parlementer 5 bonnes minutes avec un mec pour qu'il accepte d'arrêter de la harceler en lui demandant de lui faire des gâteries), vers Vysehrad, berceau de la ville de Prague, et surtout lieu où sont enterrés les grands hommes de Bohème, de Dvořak à Mucha en passant par Macha ou Smetana. Et puis quand même, Vysehrad étant située sur un rocher, la vue sur prague est magnifique.
Vers 11h, redescendant le long de la Vltava, une idée de génie me vient, plutôt que de rentrer à la maison, pourquoi ne pas nous prélasser au soleil sur la Vltava, justement? Faire du pédalo en se laissant traîner par le courant. 120 couronnes l'heure de pédalo, c'est presque donné, nous nous lançons.
A 13h nous en sortons, et une demie heure plus tard, nous roupillons à Polska, non sans avoir vécu une autre expérience bien sympathique dans une brasserie non loin de chez nous. En effet, nous n'avons à la maison plus de papier toilettes. C'est gênant, et comme tout était fermé aujourd'hui, nous avons décidé d'aller dans une petite brasserie, et pourquoi pas, en même temps que nos eaux gazeuses, demander du papier toilettes. Quittes à l'acheter, quoi.
Pendant que je me dirige vers les toilettes, Clément demande si on peut acheter du papier. Réponse négative. De mon côté, j'use des toilettes de façon un peu trop "odorante", et tandis que je sors, je croise le patron qui y rentre, à ma grande honte.
Il en ressort 5 secondes plus tard avec 4 feuilles de papier qu'il tend à Clément, en nous demandant si nous sommes d'Ostrava.
Là, j'avoue que, fatigués, nous avons éclaté de rire en se demandant quoi du papier toilettes ou de l'odeur des toilettes l'a mis sur la voie pour nous demander si nous étions Moraves...
Bon, à 17h nous retrouvons Vašek à namesti Miru, et nous dirigeons vers la Place de la Vieille Ville (4 visite de la ville en une semaine, je commence à en avoir marre, mais bon) pour que Florence termine sa visite de Prague.
Puis à 20h je rentre chez Olga, mais surtout ne pas céder au sommeil!! Demain, ma semaine d'orientation à l'université Charles commence, je tiens pas à rester scotché au lit parce que j'ai trop dormi. Je m'impose donc de me coucher à minuit, pour avoir une nui "normale" mais réparatrice de 8 heures.
Oui. Il faut quand même un minimum d'hygiène de vie.