mardi, juillet 31, 2007

J - 29

Normalement, je pars le 28 ou le 29 pour Montreal. Tatiiiiiin!

En attendant, je commence à être un peu soulagé, même si se réveiller tous les matins à 7h00 alors que depuis des années on a assimilé juillet-août = vacances, ça fait bizarre. Soulagé d'abord parce que c'est plutôt sympa de voir les amis qui viennent, les amis qui partent. On a l'impression d'être un peu un lien entre les gens, par exemple PJ part en Espagne mercredi, mais Chachou arrive samedi, sachant que Emma est arrivée hier soir, que Clément ne part que demain et que je peux donc le voir ce soir, et que Laurent reste à Paris avant de rejoindre Jospin à l'île de Ré. Sans oublier Elsa qui prépare le stage d'intégration des petits nouveaux de Sciences Po, et Emilie qui fait des allers-retours Paris-Maltot un peu difficiles à suivre, et Néel qui prépare HEC (ourgh)

Je suis tombé sur une photo étrange aujourd'hui, sur lemonde.fr. C'est une image prise à côté de Kaboul, de femmes en burqa qui regardent avec des yeux experts des habits "à la parisienne" dans la vitrine d'un magasin. Elles se rappellent peut-être, si elles sont nées avant 1979, combien la société Afghane était moderne à l'époque (si vous en voulez une preuve, lisez un SAS à Kaboul, vous comprendrez).
C'est une photo d'une amer ironie, qui laisse tout de même un peu d'espoir. Une femme reste maîtresse de l'art de la séduction, même si c'est avec le bout des doigts de pied, et sous une burqa.

jeudi, juillet 19, 2007

Une infinie nostalgie

Je suis sur facebook.

Facebook a un groupe: "You know you're from Prague when..."
En gras, tout ce qui m'a fait sourire aux larmes. Life sucks.

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You know you're from Prague when...

1. Crossing Charles Bridge 3 times a day doesn't feel weird/special.
2. Your friends steal old-fashioned tram numbers for your birthday (you got #18 when you turned 18, #20 when you turned 20, and so on...)
3. You (almost) got run over by a car at least once.
4. Same thing, but with a tram.
5. You love THOSE pancakes on Narodni (only 25 CZK!)
6. Absinthe is legal - so what?
7. Your friends from abroad who've never been to Prague are really excited about seeing the Orloj (Astronomical Clock), but you find it boring since you've seen it like 100 times.
8. You love CAJOVNY (tearooms) :D
9. You made fun of the Prague Castle guards at least once.
10. Saying "husty" is where it's at.
11. You love the good old "PAREK V ROHLIKU" - soooo much better than a hot dog!!
12. You've been on a cheesy/romantic date on Petrin.
13. You still don't trust the LANOVKA (funicular), even though you've taken it soo many times. I mean, how many times has it been broken in the past?
14. Two words: NAKLADANY HERMELIN baby (apparently the correct translation is pickled cheese.. well it's delicious either way, and you can get it in all the HOSPUDKY!)
15. You love bread and can't get such good bread anywhere else in the world.
16. You were on a SLAPADLO (peddle boat) at least once (Vltava anyone?)
17. You can't get away from tourists... that's a fact.
18. Beer is everywhere (best beer in the world right?!!) and CHEAP. PIVOOOO!!!!!
18. You're one year behind fashion compared to countries like France and Germany.
19. You know Parizska is actually off-limits to Czechs. You mostly find Japanese tourists there since they can actually afford Dior and Louis Vuitton.
20. You grew up reading Ctyrlistek and eating Pribinak (and you still secretly love both).
21. Seeing foreigners trying to master the Czech language is priceless.
22. You never know where to go out with your friends because there's way too many places/events to choose from.
23. You think walking to school is normal.
24. You like Czech sweets (Tatranka, Fidorka...) much more than things like KitKat or Snickers.
25. You still think Moravian accents are funny (and you're convinced Prague accents are the coolest).
26. You love SMAZENY SYR: it's cheap AND delicious.
27. People wear tesco, billa and delvita bags everywhere and consider them the new designer handbag!
28. You have to get your shoes re-heeled like every other day cos of the heels getting stuck in between the bloody cobblestones:-)
29. you think that everybody should be issued with deodorants before the entry to the public transport (especially during the summer and rainy days)

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Cette vie est finie...

mardi, juillet 17, 2007

27, 28, 29 juillet

Je suis sûr que vous ne savez pas ce que c'est, les 27, 28 et 29 juillet, dans notre belle histoire. Ce sera la question savante de ce billet, tiens.

Il est de gens qui sont en vacances, et d'autres qui n'y sont pas vraiment, mais qui se dépaysent, et d'autres enfin qui n'y sont pas du tout, et qui doivent se contenter de se réveiller à 7h30 pour revenir à la maison la plupart du temps entre 20h et 21h avec la sensation de sentir la besogne. Le tout à Paris.

Parmi les premiers, j'ai des amis en vacances à Toronto, à Canberra, en Belgique, en Italie, en Espagne, à Londres, à Prague, à Budapest, ou chez eux, ce qui, vu le caractère très international de mes amitiés, rend tout de suite la liste plus exotique: Bucarest, Riga, Varsovie, Rome, Wroclaw, Washington...

Parmi les seconds, Pierre-Nicolas est à Yerevan, d'où il nous envoie des mails désespéré parce que l'eau courant ne marche que de 8h à 10h et de 19h à 21h, et que c'est difficile de faire caca dans ces conditions, Anne-Sophie est à Vancouver, et j'ai plein de petits amis à Bruxelles.

Parmi les troisièmes, je ne vois que moi.

Quels sont les avantages? Je bosse à Bastille, rue de la Roquette, et du coup Paris m'est moins antipathique, surtout quand je pousse un trotte (hi hi) jusqu'à la rue des Rosiers pour manger des fallafels. Je bosse pour un type fort sympathique qui fait plein de trucs super différents, et du coup j'ai pas l'impression de beaucoup bosser. Beaucoup bosse-je, d'ailleurs?

Parlons de Bastille deux minutes. J'ai longtemps réfléchi à la meilleure façon d'y aller. D'abord j'ai tenté la ligne 10 jusqu'à Austerlitz puis la 5 jusqu'à Bastille: 53 minutes. Ensuite j'ai essayé la ligne 10 jusqu'à La Motte-Piquet, puis la 8 jusqu'à Bastille: 49 minutes. Puis j'ai tenté la ligne 9 jusqu'à République puis la ligne 8 jusqu'à Bastille: 52 minutes.
Puis j'ai tenté la 9 jusqu'à Voltaire puis marcher un peu, 51 minutes.

Bastille est donc globalement à 50 minutes de ma porte.

Je n'ai pas encore essayé en Vélib', ce système génial pour faire du vélo dans Paris, mais de toutes façons pour ça il faudrait que je marche jusqu'à la Porte de Saint-Cloud puis que je loue un vélo pour longer la Seine jusqu'à Bastille, et ça fait loin.
Et surtout, ça fait suer.

Bref, je passe un été de travail, ce qui ne m'était pas arrivé depuis la prépa d'été de La Fontaine, et encore, à La Fontaine il y avait plein de jolies filles.

J'attends donc de croiser, au milieu de la Cour des Miracles de la rue de la Roquette (si vous voyiez les espèces rares d'humanité qu'on y croise!), une jolie fille.

En attendant il y a les filles de la boîte de com' d'à côté. Pour peu qu'un jour une araignée apparaisse sur leur bureau et qu'elles aient besoin d'un héros.

samedi, juillet 07, 2007

Everything I cannot see



Vous le savez peut-être maintenant que c'est paru dans tous les journaux, même les journaux Sardes. Je suis part à Bruxelles la semaine dernière, avec quelques autres amis du master. 23.
Conférences, restos, moules marinières et frites, bars, peu de sommeil... trois jours super sympas. Nous nous sommes quittés vendredi soir. "On se revoit en mars prochain!"

Finalement on s'est revu dès lundi soir, pour parler, pour s'en remettre.
Puis mardi après-midi dans le bâtiment de la troisième division de police judiciaire de Paris
Puis vendredi matin, en cellule psychologique, pour exorciser les culpabilités, la tristesse, la déprime, l'incompréhension...

L'un des 23 amis avec qui j'étais à Bruxelles a eu un coup de folie. Quelque chose d'incohérent, d'anormal s'est déclenché dans son cerveau, sans doute alors que nous étions tous ensemble à Bruxelles. Et samedi soir, ce quelque chose s'est libéré. Ce garçon si gentil, si sérieux, si souriant, a tué sa voisine, au couteau, sauvagement, blessé son mari.
Puis il est monté sur le toit de son immeuble. Et les pompiers n'ont pu que le regarder sauter.

Je comptais en rentrant montrer mes belles photos de Bruxelles. Le coeur n'y est pas trop. Pas pour l'instant.

Mais elles sont ici.