lundi, février 19, 2007

Parfois...



Parfois je crois que je suis comme lui. Il y a une espèce de désespoir à cette grande ville grise, à ces gens éteints dans le métro et à ce quotidien irréel fait de gens surfaits, prétentieux, faux, qui vivent dans un environnement totalement artificiel.
J'ai parfois l'impression d'être affreusement seul au milieu de tant d'amis, l'impression d'avoir besoin de solitude autant que j'en souffre. Je crois que j'ai besoin d'air frais, de pâquerettes et de pets de vache...

... sans les pets de vache à la réflexion. Je crois que j'ai besoin de retrouver de la surprise au quotidien, la découverte à chaque coin de rue, la curiosité dans chaque personne.

J'ai parfois l'impression sur mon oreiller pourtant fraîchement lavé de retrouver les odeurs de quelqu'un dont les souvenirs que j'ai d'elle s'effacent peu à peu. Des flashes à certains moments du quotidien, des souvenirs de ballades et de prises de tête. A chaque fois cela donne comme une sorte de grand ménage; ça défile rapidement, puis je crois en sortir avec ces souvenirs rangés sagement à l'endroit aménagé exprès. Pourtant ils font la sélection eux-mêmes de ce qui va ensuite venir me tarauder, et de ce qui va disparaître peu à peu, se fondre dans un amas de bribes de morceaux de vie.

Je retrouve des photos au hasard du disque dur, je retrouve des visages et des fêtes qui semblent si loin. Parmi les visages, certains que je croise encore, sans plus que l'on se dise autre chose que "bonjour".

Je retrouve des films et me remémore des voyages, des bêtises, des pique-niques dans des trains désaffectés, des coulommiers et des bruitages d'aquarium. Et ceux qui ont forgé tous ces moments, où sont-ils? Antos est-il plus loin à Berlin que ne l'est Clément à Paris?

Est-ce Sciences Po particulièrement qui donne cette impression de solitude, est-ce l'accumulation d'expériences extraordinaires, à Dijon, à Prague... d'histoires, de liens, qui nous plonge dans un quotidien si gris?

Il y a une espèce de désespoir à cette grande ville grise, qui pourtant s'illumine la nuit. Une sorte de vieille veuve qui se maquillerait à la truelle pour sortir de temps en temps se donner l'illusion qu'elle vit. C'est Paris.


PS: si vous n'avez pas lu la note en même temps que vous écoutiez "Creep" alors relisez la.

lundi, février 12, 2007

Menton

Bon, puisqu'il ne veut pas en parler sur son blog, je vous donne ma dernière blague.

PJ: "Tu sais Miguel il déprime grave, il s'est fait larguer par une meuf après 3 jours"
Moi: "Ah? elle s'est aperçue qu'il a pas de menton?"

samedi, février 10, 2007

Démocratie polyarchique

"Démocratie polyarchique et démocratie oligachique"
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"Le calcul de rationalité permet-il de rendre compte de l'engagement politique?"


Tout avait pourtant bien commencé. J'avais bien dormi, je m'étais même fendu d'une bonne sieste vendredi après-midi au lieu de réviser, parce que c'est bien connu, si on n'a pas commencé à revoir son cours la veille de l'examen, mieux vaut ne rien faire. J'ai bien dormi, et j'étais péchu ce matin à 6h30 au réveil, sans même de rancoeur envers les petits fils et filles de molusques qui étaient déjà en vacances depuis la veille et qui ont festoyé comme des gorets pendant que moi non.
A 7h30, je sortais de chez moi, le pas léger, prêt à affronter la terre en me disant "bordel de yes ça va tomber sur les théories de la démocratie ou du totalitarisme, je vais tout défoncer et je mettrai la tête de Muriel Rouyer (maître de conf de science politique NDLR) sur un grosse pique façon pal".
J'avais tout pour réussir, en plus mon Ipod distillait de la bonne musique, et le métro était complètement rénové, avec du bon bitume tout neuf au sol coulé pendant la nuit.

Le monde était mien.

Puis, bon, j'ai pris le sujet sur la rationalité après avoir glandé 45 minutes à imaginer des plans basés sur mon ignorance pour chacun des sujets, et j'ai décidé que c'était pas grave: l'électeur rationnel c'est un peu comme la théorie de la démocratie.

Bref, ma troisième partie est hors sujet, il n'y a dans mon développement aucune référence à personne, parce que depuis que je me suis aperçu que j'arrivais à penser comme Raymon Aron sans avoir lu Raymond Aron je considère que je suis capable de faire de même pour Weber, Dahl, Arendt ou Schumpeter.

L'important, c'est que maintenant je suis en vacances, je vais pouvoir lancer une machine avec mon linge en retard de ces deux dernières semaines, et surtout, reprendre une activité normale. Je suis déjà allé à la fnac pour choper des DVD.

jeudi, février 08, 2007

Financing the EU

Et hop, examen dans une heure et quelques.

mercredi, février 07, 2007

Pour l'examen

Merci pour les encouragements de Vincent! Les autres, malgré votre énième preuve d'indifférence, je ne vous en voudrai pas. Pourquoi? Parce que j'ai retrouvé mon stylo plume. Celui que j'ai depuis la troisième, sur lequel j'avais fait un trou au tire-bouchon pour évaluer ce qui me restait d'encre. Celui dont j'ai pété le bouchon. Celui avec lequel j'ai passé le concours de Sciences Po.
Depuis septembre 2003 il se morfondait dans une trousse, tout juste quelquefois utilisé pour des galops d'essai ou examens.


Le revoilà, prêt à baver (mais pas trop s'il te plait) sur mes feuilles d'examens. Yiiiiiha!!

mardi, février 06, 2007

l'Aiglon

Je suis complètement malade. Je ne sais quel sombre personnage m'a refilé son virus; je l'ai peut-être chopé tout seul comme un grand quand, jeudi dans la nuit, j'ai décidé que j'avais trop chaud et que j'allais dormir la fenêtre ouverte.
Bref, j'ai chopé une sale grippe. Sale histoire. Les examens sont complètement bientôt, ils commencent demain à vrai dire, et ce matin encore je ne pouvais pas mettre un pied hors du lit. En plus mon chat, sûrement guidé par sa volonté de cajoler le mourant que je suis, est venu s'allonger sur le lit et s'est mis à grignoter cm² par cm² toute la place sur le lit. J'étais donc coincé dans un quart de lit par la fièvre, et mon chat.

Comme j'écoute les pubs à la radio avec une espèce de petite mioche effrontée qui dit à sa mère "ouais, maman t'es trop une quiche, quand on a chopé un virus les médicaments ça sert à rien", je m'efforce depuis samedi de ne prendre que de la vitamine C et de l'aspirine, en y ajoutant parfois du rhinofébral. Par contre la lysopaïne c'est de la grosse arnaque, ça n'empêche pas du tout d'avoir a gorge aussi râclée qu'un fromage passé à la râpe.

Bref, demain 16h croisez les tétons pour moi, mais surtout pour mes collègues qui auront à supporter mes toux et autres mouchages.