mercredi, juillet 19, 2006

Discrimination positive

Eh oui! N'en déplaise à certains, TF1 a enfin engagé un chauve qui s'assume pour le journal de 20 heures.

Il était temps.

mardi, juillet 18, 2006

Liban


Juste une petite seconde pour vous faire part d'une petite question qui me trotte dans la tête.

Comment est-ce utile de traquer des terroristes du Hezbollah et de les éliminer, en bombardant un pays, le Liban, où le gouvernement essaye justement d'asseoire son autorité pour résoudre le-dit problème du groupe terroriste?


De loin, je trouve ça plutôt fascinant, cette naïveté du gouvernement Israélien, qui pense pouvoir résoudre la crise et le problème posé par le Hezbollah en envoyant des roquettes sur Beyrouth. Bon, des roquettes intelligentes, bien sûr, mais manifestement pas assez, puisqu'elles ont déjà tué quelques dizaines d'innocents.

Dans mon cours de National security and asymetric threats, on m'a appris que le terrorisme s'étend à tout groupe ou individu qui s'attaque à des cibles civils pour se faire comprendre. Israël n'est-il pas en train de faire du terrorisme d'Etat sur la population Libanaise?

Il semble par ailleurs établi que les responsabilités à la poussée soudaines de couilles au cul des responsables du Hezbollah pour qu'ils attaquent Israël sont plutôt à chercher du côté de la Syrie et de l'Iran. Pourquoi Israël s'en prend-il au Liban, alors qu'il sait pertinemment que le Hezbollah au Liban forme une sorte d'Etat dans l'Etat, et que les vrais moyens efficaces de détruire cet Etat dans l'Etat, ce n'est pas d'exacerber les haines, ni d'affaiblir le pouvoir Libanais, mais au contraire l'appaisement et l'affirmation du gouvernement de Fouad Siniora.

Je commence à me poser des questions sur les vraies motivations de ce bombardement Israélien. Tsahal voudrait-elle réoccuper le sud-Liban?

En attendant, on a l'impression de nager en pleine Science fiction tellement la réaction israélienne est disproportionnée.



ça fait toujours plaisir de voir que le "gendarme du monde" prend ça à coeur...


lundi, juillet 17, 2006

Post-it

Olga, avant de partir, m'a laissé une petite pilule enrobée dans un sachet carré, accompagnée de ce message:

"Donner au chien (dans du jambon) et voir s'il y a des vers qui sortent du rectum -> oberver ses excréments, pendant trois jours après la pilule. Merci!"

...

...



...

Image piquée à BouletCorp.

dimanche, juillet 16, 2006

No surprises


Me revoilà seul avec la boule puante présentant quelques points communs avec un canidé, le chien d'Olga. Elle et sa mère, après m'avoir stressé toute la matinée et une bonne partie de l'après-midi en hurlant et en courant d'un bout à l'autre de l'appartement pour bourrer deux énormes valises de vêtements, alors qu'elles vont passer la moitié de leurs vacances en maillot de bain, sont finalement parties à 15h30 pour l'aéroport de Prague, où, il y a une justice, leur avion était en retard et n'a finalement décollé qu'à 00h40, histoire de bien les laisser réfléchir au fait que l'on n'use pas impunément mes nerfs sans que Papa (Dieu) réagisse.

Je dois dire que là, j'étais franchement soulagé de les voir partir. Il faut vous dire que la mère d'Olga a tendance à parler très fort, et très vite, et très souvent, et très longtemps, ce qui use les nerfs, et parfois, j'ai l'impression de devenir complètement neurasthénique à son contact. Et alors quand elle stresse c'est encore pire. Le plus drôle dans tout ça, c'est évidemment qu'elle reproche à sa mère d'être exactement pareil (la grand-mère Loblova ayant tendance à dériver vers le totalitarisme familial et tyranique).

Ne croyez pas que je sois en train de tourner gros cliché de "Oh non, pas encore un déjeuner avec ta mère!", ce n'est pas vrai du tout, parce que au demeurant, Loblova mère est plutôt sympathique. Enfin, surtout quand elle ne part pas en voyage, quand elle n'est pas excitée, quand ce ne sont pas les examens de sa fille, quand elle ne doit pas aller chez le médecin, quand elle n'a aucun signe avant-coureur de mort certaine, et quand elle ne doit pas aller faire des courses". D'ailleurs, au sujet des belle-mères, cette blague m'a fait crever de rire:
"Une belle-mère tombe dans un puits. Son gendre arrive et lui lance une bouteille de whisky en ricanant : Tenez buvez ça, ça vous remontera !"

La compagnie de la serpillère qui refoule du poil et du goulot m'a donc semblé presque sympathique. D'ailleurs on a courru tous les deux tout à l'heure pour lui faire perdre ses kilos en trop, et le mien.

Et maintenant les choses sont revenus à la normale, et je peste de rester tout seul dans l'appart avec ce truc qui ronfle comme un goret. J'ai fini de relire "Le Père de nos pères" de Werber, ce qui a ajouté à mon irritation et a même amorcé une sorte de dégoût de moi-même, dans la mesure où j'ai adoré cet "écrivain" quand j'avais 14 ans, et que avec 7 ans de recul je me rends compte que ce bouquin est une vraie merde totalement inintéressante, qui remplace une intrigue par des gadgets d'écrivaillon, et en plus totalement prévisible.

Par ailleurs, j'ai déjà dévalisé tous les magasins qui vendaient des Robert Merle à Prague, je suis donc vraiment en pénurie, et j'aimerais bien que quelqu'un pense à moi (Anne-Sophie, si tu me lis...).
Si ce quelqu'un passe sur le blog...
Week-end à Zuydcoote, Un animal doué de raison, Les Hommes protégés, Le Jour ne se lève pas pour nous, Le Propre de l'Homme, ainsi que n'importe quel tome de Fortune de France.


Merci.



samedi, juillet 15, 2006

... ou les limbes du Pacifique



J'ai terminé récemment de lire "L'île" de Robert Merle. Une histoire inspirée de la révolte des marins du Bounty, puis de leur cohabitation dans une île du Pacifique, non lion de Tahiti, leur tentative de bâtir une société, qui se termine en conflit ouvert entre les Britanniques et les Tahitiens qui les avaient accompagnés dans leur cachette (en effet, la mutinerie était évidemment passible de la corde).

"L'Île" est une fiction, et le Bounty qu'une source d'inspiration. Robert Merle a donc pris beaucoup de libertés, tout en s'attachant, comme à son habitude, à être le plus fidèle possible dans les éléments historiques, mais surtout culturels, qui peuplent sont récit.

Après avoir lu ce livre-ci, et malgré l'impression que Robert Merle s'inspire largement du supplément au voyage de Bougainville dans sa vision du rapport des Européens aux Tahitiens (les "Bons sauvages" de Diderot), je peux définitivement donner à Robert Merle le titre très disputé d'auteur préféré de moi.

Pourquoi? Parce que aussi bien à travers La mort est mon métier, que Malevil, que Madrapour, ou que l'île, Robert Merle parle d'humanisme, et met l'homme au centre, avec un infini respect de ce qu'il est et des éléments qui l'expliquent. Ce sont des livres, romans historiques, romanesques, ou bien sciences-fiction, qui donnent l'impression que l'on y apprend des choses, sur l'Homme, sur des peuples.

La Mort est mon métier a commencé mon intérêt plus que vif à l'Allemagne de l'entre-deux guerre, retraçant le parcours de Rudolf Lang (Rudolf Hoess en réalité, chef du camp d'Auschwitz-Birkenau), de la première guerre mondiale à la misère, des Corps Francs aux SA, des SA aux SS. Cette relation entre l'humiliation de la défaite, la crise économique, et les extrêmes, que l'on ne devrait jamais oublier et qui me semble plus que jamais revenue en ce moment, que ce soit en Slovaquie (coalition Extrême gauche et extrême droite), ou en France, ou bien en Italie, aux Pays-Bas, et même, en Pologne.

Malevil, lui, m'avait complètement fasciné, tant l'analyse de l'homme y était juste, ainsi que la description de la construction d'une communauté politique. Cette analyse est présente aussi dans Madrapour ainsi que dans l'Île, décrivant à la perfection cette dualité profonde qui anime les hommes et qui fait qu'on peut les chérir comme les haïr.

Derrière la vitre, contant la journée du 22 Mars 1968 à la fac de Nanterre, et cette occupation de l'étage du Doyen de l'Université qui a, pour beaucoup, sonné le début de Mai 68, m'a lui fait beaucoup sourire, tant la description faite par Robert Merle (alors professeur à Nanterre) des étudiants, ainsi que des professeurs est toujours actuelle.

L'Île donc, que je viens de finir, m'a envoyé de l'autre côté de la planète, et m'y a cloué pendant 600 pages.


Et là un Bootleg, pour égayer la journée.



jeudi, juillet 13, 2006

les cintres

S'il y a bien un truc que je déteste, c'est de me rendre compte que je ne rentre pas dans les normes. Enfin, je veux pas tout à fait dire ça. La norme intellectuelle, tout ça, très heureux de ne pas être dedans. Mais quand on fait les soldes, par exemple, il est des moments que je qualifierais de vexants.

Prenez un mec anodin, par ses mensurations je veux dire, parce qu'au delà de ça je suis très beau, et donnez-lui pour mission d'entrer dans une galerie commerciale (C&A, New Yorker, Carrefour, etc) et de s'acheter un pantalon.

Un pantalon d'été, qui plus est, un jour où il fait 35°C au bas mot.

Une mensuration anodine c'est genre, en tchèque, 34/30. Enfin, c'est la mienne, et je ne suis ni tellement gros, ni particulièrement squelettique, vous en conviendrez, et si vous n'en convenez pas, vous êtes plus mon ami.

Donc, trouver un 34/30. 34 c'est la taille, 30 c'est la longueur.

Alors évidemment, des 35/30, c'est 36/30, des 37/30, et même des 42/30, il y en a plein. Des 33/32, des 35/32, des 34/34, des 34/32, pareil. Il y a même des 28/40 pour des mecs qui auraient une seule fesse sous le bassin et des jambes d'un mètre quarante.

Mais de 34/30, rien.

En plus, je le rappelle parce que vous êtes dissipés, vous lisez tout de travers, il fait chaud, et bien entendu Olga a insisté pour vous accompagner, ce qui signifie que ça fait déjà deux heures que vous piétinez dans le soldes des rayons féminins, avant de vous rendre aux pantalons.
Vous avez chaud, très chaud.
Soif, très soif.
Olga vous a payé un Ice coffee avant les soldes, pour acheter votre passivité pendant les premiers magasins, mais elle n'avait pas conscience, comme vous d'ailleurs, que le café, ça donne faim.

Vous avez faim.

Voilà environ 25 minutes que vous prenez les pantalons un à un sur les porte-cintres pour regarder taille et longueur, et vous avez déjà pété un cintre en tirant un peu fort, et fait dégringolé une pile en tirant un jean, celui du bas, celui dont vous voyiez la longueur, 30, mais pas la taille, et qu'il vous a fallu tirer pour constater que c'était un 36.

La sueur s'imisce doucement entre vos omoplates, et des omoplates au bassin, et du bassin, sous le jean, et de sous le jean, sous le caleçon.

Fou de fureur, vous allez prendre l'air hors du magasin, et c'est alors que vous sortez qu'Olga arrive, après que vous l'ayiez laissée faire la queue dans un magasin pour essayer un robe. Olga, elle, ne sue pas. Il ne fait pas trop chaud dans la galerie commerciale. Au contraire, il ferait limite froid. Olga est de bonne humeur, eh oui, évidemment, les soldes, elle aime ça.

Vous vous êtes rouge, décoiffé, quand vous bougez vous puez, et d'ailleurs quand vous ne bougez pas aussi. Le t-shirt colle à votre peau, et le caleçon à vos fesses. Olga quand vous dites "Y a rien du tout dans ces putains de magasins, y en a que pour les obèses ou que pour les mannequins!" s'exclame "mais tu sais pas chercher!"

Là, cher lecteur, tu te poses deux questions:
1) "Pourquoi s'obstiner alors que tu t'abîmes manifestement la santé à chercher un pantalon à ta taille?
2) "Mais non on ne vend pas que pour les obèses ou mannequins, ce doit être que tous les gens normaux t'ont précédé à la caisse, non?"

A la question première, je répondrais avec importance que je suis invité chez l'ambassadeur demain, et que ça m'embarrasserait d'arriver en short.
A la question 2, je dis NON! Et je dis d'autant mieux non que MÊME les articles non soldés ne sont pas taillés pour les gens comme moi, comme toi, comme nous.

Vous repartez donc sur les talons d'Olga chez C&A. Sur les talons, mais pas trop vite non-plus, pour bien marquer que merde les soldes, merde. D'ailleurs, vous admirez secrètement Olga qui a fait environ 12 magasins pour acheter 3 débardeurs. En même temps que vous l'admirez vous la haïssez: elle A acheté trois débardeurs, elle!

Immédiatement, Olga trouve une solution de rechange avec une distance à votre problème qui vous plonge dans un désarroi peu commun: "Mais pourquoi tu prends pas un 34/32 ou un 34/34 que je te raccourcirai?"

Mais parce que Olga, acheter un 34/34 taillé pour un mec 34/34 et le raccourcir, c'est porter un vêtement inadapté! Et puis merde, on n'en est pas là, c'est une question de principe, quand je fais des achats, je ne veux pas me contenter d'un truc rapiécé, je veux quelque chose qui me va, merde, je veux être traité comme un mannequin, et si les vendeuses pouvaient tout de suite prendre mes mesures et me faire un pantalon soldé, je serais ravi.

Désabusé, vous prenez avec vous un 33/30, un 34/32 et un 35/30 pour aller voir lequel vous va le mieux.
Vous oubliez le 33 après avoir passé une jambe dedans.
Le 34 vous serre un peu. Normal, il fait chaud, vous collez, et il est neuf. Mais il est trop long. 32.
Le 35 vous donne l'air gros. En plus si vous le prenez il ne fera pas que vous donner l'air, il vous rendre gros. Oui, quand on met un jean trop ample, on se sent mince, donc on bouffe plus.

Olga, qui vous a vu tout rouge foncer vers la sortie, sur le chemin de laquelle sont situées les cabines d'essayage où elle ne vous a pas vu entrer, se dit que vous êtes vraiment un gros con, que vous ne la méritez pas, et quand vous revenez avec le 34/32 sous le bras, elle n'est plus là, partie pour le tramway.

Explication au téléphone, après que vous ayiez essayé de l'appeler 5 fois.

Vous êtes maintenant libre de prendre votre temps. Vous le prenez. "Celui là? hmmmm... celui-ci? beurk (moue de dégoût et main en éventail), tututututu... ah! La-per-le-ra-re!! Zouuuu"

Vous foncez essayer le premier, et sans doute dernier 34/30 du magasin, planqué sous d'autres pantalons. Il serre, normal vous collez. Il est un peu long, mais vous n'avez pas de chaussures. Il est beige, anonyme, quotidien. Vous aimez. En plus il est à 500Kc.

Vous payez, vous partez.


Les soldes, c'est quand même cool. J'ai trouvé un pantalon à 17 euros Ma-GNI-FIQUE!

Je vous dis que ça!!


mercredi, juillet 12, 2006

mardi, juillet 11, 2006

Il est revenu

Il y a deux sortes de bus Eurolines. Ceux avec une télé sur la travée centrale, au-dessus du conducteur, et une seconde sur la même travée, à hauteur de la seconde porte, et celui avec une télé centrale dans la travée centrale, à hauteur du chauffeur, et une seconde sur le côté droit, au-dessus de la seconde porte.

Cette première sorte de bus est fort agréable, parce que globalement, c'est plus facile de regarder le film passé dans le bus, et ce qu'importe où l'on est placé. Le bus Eurolines que j'ai pris hier était donc un car qui proposait la version 2, avec télé sur le côté. Je monte, et, alors que la plupart des places sont prises, je me dis "Pierre, Tu vas passer 14h dans ce car, il faut à tout prix que Tu puisses regarder la télé, d'autant que la batterie de Ton Ipod ne couvre que 12h."

Je me mets donc à l'endroit que, quand vous étiez petit, les deux super copains, ou super copines, de votre classe trustaient, c'est à dire les deux places qui sont juste devant la dite télé, qui offrent moins de place aux jambes, mais bon, on voit mieux.

Malheureusement, j'avais oublié que, malgré mon mètre soixante-dix, je n'avais plus 10 ans, et donc que ça faisait mal aux jambes d'être assis là. D'autant que le film s'est avéré être Titanic, que certes je n'avais jamais vu, et pour cause, quand il est sorti, dans ma classe de 5eme, on faisait de l'endurance, et une petite boulotte pendant que l'on courrait se lamentait "Oh, Leonardo, ne me laisse pas, ne me laisse pas!"

J'avais donc conclu que c'était un film pour petite fille boutonneuse et romantique en manque de fantasme masculin, ce que j'ai pu vérifier hier soir.

Me voilà revenu à Prague. Il y a des signes qui trompent pas: à peine arrivé, fourbu, avec la valise de 25kg d'Olga, sa mère m'a fait promener Flush, le chien loser qui pue mais qui a le poil soigneux, dixit Olga, parce que je ne l'ai toujours pas touché.

lundi, juillet 10, 2006

Cadré





Être payé 11,4 millions d'euro par an, dont 44% par des annonceurs qui jouent sur l'image fair-play, beau joueur, généreux etc, avoir pendant 16 ans été un joueur de haut niveau, préparé à relever sa chaussette droite avant la chaussette gauche en buvant volvic dans les vestiaires, préparé à subir le pire et à vivre le meilleur, à signer des autographe seul sur le parking d'un aéroport à minuit, et tout gâcher par un coup de boule dans le thorax d'un rital tatoué.

Rageant, ça.



dimanche, juillet 09, 2006

Ah! ... Paris!

J'avais totalement oublié Paris. Pourtant hier soir un petit tour du côté de Notre-Dame, de l'île Saint-Louis, puis des quais de Seine, la nuit tombée, m'a fait reprendre conscience de la ville dans laquelle j'habite. Ces éclairages, cette douce petite brise qui dissémine cette odeur si particulière de la Seine... Les vitrines de bouquinistes fermées, les petites rues du vieux Paris...

J'avais aussi oublié les parisiens. Une soirée organisée chez Lucile que je n'avais pas vu depuis quatre ans m'a rappelé ce qu'est un Parisien. Vous savez, celui qui, l'air de rien, est supérieur à vous. Celui qui passe sa soirée avachi sur un canapé, mais qui commente tout ce que font les autres autour de lui avec une moue de désapprobation et le regard méprisant.

Eh bien hier figurez-vous qu'à cette soirée, quand je suis arrivé, il n'y avais plus de musique. Ni une ni deux, je décide grâce à mon Ipod de faire découvrir aux gens des bootlegs, du genre de ceux que je fais écouter à droite.
"Pffff... mélanger The Doors avec Noir Désir, quoi!!"
"Non, mais franchement..."

Alors je me dis que peut-être un peu de musique d'Europe centrale, histoire de leur ouvrir l'esprit... On ne peut pas prétendre être un puriste en n'écoutant que David Guetta... Je mets donc Elmegyek de Parno Graszt, et malgré les regards au ciel du con, je persiste.

Le type daigne lever son cul, et, pendant que je parle à quelqu'un d'autre, va regarder mon Ipod posé sur la table et relié aux enceintes, avec une expression dégoûtée. J'arrive donc et lui demande si la musique ne lui convient pas. "Franchement c'est nul à chier".

Soupir.

Je mets donc la BO de Kill Bill.

"Ah, ben ça super, ça va!". Il repart souiller le canapé de son derrière.


J'avais aussi oublié le parisien pas in, celui qui est toujours avec un pote qui a l'air aussi expressif qu'un gnou en train de brouter de l'herbe, et qui fait office de "ah ben c'est sûr t'as raison".
Extrait, dans le métro, après la finale perdue de ce soir:
"Ah ben Cauet il va pouvoir changer sa chanson!" ("Zidane y va marquer, moi je suis sûr que les Bleus ils vont gagner")
"Aha ouais ouais"
"Tiens d'ailleurs t'as vu ça, Ardisson viré de France 2!"
"Ah ouais, ouais ouais."
"Son émission elle marchait bien un plus"
"ouais, ouais ouais, grave ouais"
"Mais bon ça c'est encore une décision politique"
"Putain ouais, ouais ouais, sûr."

Là, des supporters de foot sortant du Parc des Princes m'ont délivré en détournant mon attention.

Je me suis jamais senti aussi heureux de voir 200 supporters de foot parisiens envahir ma rame de métro.


Et c'est pas peu dire.

vendredi, juillet 07, 2006

Revanche


Pub The Guardian - Entrainement Italie
Vidéo envoyée par karppov
Et oui, dimanche soir, l'Italie remet en jeu son titre inconstesté de champion du monde de rebouchage de bouteille de champagne.

Afin que la France prenne dignement sa revanche, Marcello Lippi pourrait s'inspirer de cette pub pour le journal "The Guardian".


Comme si c'était pas vrai en plus....

jeudi, juillet 06, 2006

J'ai des parents qu'habitent chez moi


Je suis rentré mercredi dernier, et depuis j'ai retrouvé les joies de ma maison. Mes parents, tout d'abord, et leur façon bien particulière d'envisager les week-end et le repos. Depuis mercredi dernier, j'ai globalement pas arrêté, ce qui explique ce lancinant mal de dos, et aussi le pied gauche, qui me fait bobo quand je marche.

Ben parce que mes parents organisaient leur 23eme fête de l'Eté le week-end dernier, en invitant une centaine de personne. A manger pour tous les gens. Et à boire. Et de quoi s'asseoire! Et puis, figurez-vous que, tout amis de mes parents qu'ils soient, il y a parmi les invités un paquet de grossiers personnages qui, malgré toute votre bonne volonté (enfin la mienne), continuent de vous considérer comme un larbin: "Ah! Champagne ici!!", "Vous pourriez m'apporter du gâteau?"

Pas s'il vous plaît, pas merci. D'autant que comme c'est buffet ils peuvent lever leurs fesses eux-mêmes... Et bon, inévitablement vers 2h du matin je pète un plomb et je dis à une bonne-femme qu'il lui suffit d'aller bouger ses fesses pour se chercher du gâteau parce que je suis pas un loufiat.

Bon, évidemment, pas de bol, c'était une cliente 'achement importante de mon père. Mais en même temps ils auraient pu s'imaginer qu'après 3 ans de liberté, le statut de serviteur des moindres désirs de ces dames et messieurs pourraient me pousser un peu à bout.

Dimanche, évidemment, rangement, vous n'alliez pas vous imaginer que les invités allaient jeter leurs assiettes et tout. Beaucoup plus simple de tout laisser en vrac et de verser une bouteille de vin sur une belle nappe blanche avant de partir.

Et le lundi, pouf, les travaux commencent. Comment? vous n'êtes pas au courant? Mes parents ont décidé de tout casser chez moi et de tout refaire. En gros, ça revient à péter les toilettes devant l'entrée, et tout les murs autour, afin d'agrandir la salle à manger de 3 mètres. Et aussi à tout casser derrière la cuisine (buanderie, bureau, chiottes, chambre de mon frère) pour tout remodeler différemment et créer un studio.

Tout ça signifie évidemment déménager la zone la plus encombrée de la maison vers d'autres zones, dont, évidemment, ma chambre, occupée par des masques Africains, des miroirs, des vêtements, un micro-ondes, ou encore l'ordinateur de la maison, ce qui en revanche comporte quelques avantages, cf le message que j'écris là.

Bref, Olga, arrivée dimanche et repartie mardi a pu jouir du déménagement et nous aider à tout bouger, ça a du lui faire plaisir, elle qui voulait faire les soldes.

Et puis maintenant tout est cassé, il va falloir que je songe à prendre des photos pour vous ébaudir.

Les deux prochains mois seront occupés à reconstruire sur les ruines de l'ancien rez-de-chaussée.

Puis il faudra tout ranger de nouveau.

samedi, juillet 01, 2006

don't let it bring you down

Je suis arrivé mercredi soir à Paris. J'ai eu dans l'avion une sensation que je n'avais pas eue depuis longtemps. Une impression d'étouffement, d'être à un endroit alors qu'on veut à tout prix être à un autre.

J'ai eu en fait envie de pleurer dans l'avion, je crois. Je ne sais pas si c'était à cause de la somme extravagante que j'ai dépensée à cause de ma surcharge de bagages, ou bien du fait que je quittais Prague, son château, ses souvenirs, sa vie, facile, légère, organisée comme bon me plaisait.

Alors j'ai pris mon avion, qui avait 35 minutes de retard au départ, et puis j'ai mangé un truc pas bon et j'ai bu un coca, pour pétiller. Et puis je suis arrivé, et j'ai pris le RER avec mes 45kg de bagages, et puis je suis arrivé chez moi. La maison a changé, évidemment. D'autant plus que cet été on casse une bonne partie de la maison pour la radicalement changer. Je suis allé dans le "bureau", chercher mon courrier. Tout a été chamboulé. Pareil dans le salon, où, pire que tout, la télé qui trônait avait disparue. Elle est revenue depuis, je vous rassure.

J'étais donc de retour, après avoir passé un an face à un parc et quasiment face au château de Prague (en se penchant par la fenêtre on le voyait). Après avoir passé un an dans un appartement où je mangeais où et quand je voulais. Après avoir passé un an dans Prague!

Me voilà donc face au cimetière, à imaginer des légumes qui iraient avec le poulet qu'on est en train de faire cuire au four. A préparer ce haut événement mondain de la ville de Boulogne qu'est la 23e fête de l'Eté de la famille Bauche-Catalan, à préparer une Axoa (prononcer Ashoa), et d'autres trucs. A recevoir des ordres, moi qui ai vécu à ma tête trois ans durant, dont une particulièrement loin et dans une ville où la notion de devoir perd de son sens.

Je sais que je ne suis pas du tout à plaindre. Que l'année prochaine, alors qu'il faudra trimer dur, moi au moins je serai dans un environnement sain avec de la nourriture saine. Je sais aussi que je retourne à Prague dans 10 jours, qu'Olga y sera, que j'y serai rejoint par ma soeur et sans doute mes parents.

Mais voilà, je vais devoir m'y faire, et rentrer dans le rang. La liberté accordée par la distance et pas cette espèce de maturité qu'accorde le fait d'habiter en coloc, en 3eme année de sciences-po, à 20 ans, c'est fini. J'ai quitté la maison en 5 jours en septembre 2003, et m'y revoilà, dans un retour planifié, mais pas du tout préparé dans ma tête. Parce que jusqu'au dernier moment, j'aurai essayé de m'accrocher à Prague, et à la vie qui allait avec.

Et maintenant, plus qu'en partant à l'étranger, plus qu'en quittant Paris pour Dijon, plus que jamais, j'ai peur. Peur de l'inconnu.