dimanche, avril 30, 2006

For what it worth




Je viens d'évaluer ma valeur. Combien, sur le marché de l'être humain, on pourrait m'acheter. Il se trouve que je suis particulièrement cher, et en bonne voie pour détronner Steve Austin.

I am worth $1,890,060 on HumanForSale.com

lundi, avril 24, 2006

pif, paf, pouf, bénissez la bouffe!

Vous voulez savoir comment on prépare une fondue savoyarde avec pour tout magasin où faire ses courses un "Albert" de Wroclaw et pas d'alcool à brûler?

Vous crevez d'apprendre combien de kilomètres à pieds on peut faire en 4 jours en basse-Silésie?

Vous aimeriez tellement savoir combien de centimètres de hauteur fait, en moyenne, une marche de l'église qui est tout près de la Place du Rynek, mais dont j'ai oublié le nom?

Vous bavez devant ma promesse de vous dire comment tomber malade en 3 jours à Wroclaw?

Vous ne savez décidément pas, et cela vous exaspère, comment un polonais distille sa vodka lui-même?

Vous devenez vraiment curieux de savoir ce que peuvent bien faire trois hommes dans une même chambre la nuit? Vous ne savez pas quelle est la règle du jeux "La Guillotine"?

Vous continuez à vous demandez pourquoi la devise de notre coloc avec Clément est "Moi j'fais dans l'sonore et l'dégueulasse" ?

Et sinon, vous avez plein de questions sur les Silésiennes, les paroissiens, les fous de la messe à Wroclaw?


Et bien je raconterai tout ça bientôt, mais pour l'instant, je vais me laver après le retour en train quelque peu crevant, puis je vais attendre mon cousin à l'aéroport, où il arrivera, peut-être, si il obtient son autorisation de sortie du territoire avant 17h, heure de fermeture des mairies, prefecture et ambassades.

jeudi, avril 20, 2006

Saint-Antoine du Dahut

A 14h, avec Saint Clément de Pilsner Urquell, nous partons rendre visite à Saint-Antoine Du Dahut. Le saint homme habite Wroclaw, où il tente de prêcher les bonne parole, mais il faut dire que si les Polonais étaient réceptifs à la religion, ça se saurait.

Nous partons donc bientôt, et je dois arriver à la gare un poil en avance, pour verser, comme promis, une aubole à la compagnie du rail tchèque, celle-là même qui m'avait vendu vendredi un billet que j'ai égaré, parce que moi, les biens matériels, hein, comme je le disais...

Voici donc ci-dessous le programme à choix multiples tamponné DSK (dernier Prophète, qui m'a officiellement reconnu comme nul en éco) que Saint-Antoine du Dahut nous a envoyé, afin que nous nous préparions à l'évangélisation massive des Païens Polonais.

Jeudi soir


¤ Accueil, colliers de fleurs et vahinés en rut

¤ Accueil, pintage de gueule

¤ Accueil, fêtes d’anniversaire

¤ Accueil, sortir avec des Polonois polonophones

¤ Accueil, sortir avec des Polonois francophones

Vendredi Matin


¤ Gueule de bois

¤ Réveil difficile

¤ Aversion pour le risque

¤ Visite de Hala Ludowa et du quartier religieux

¤ Visite de l’attraction culturelle du coin : « Panorama Racławicka »

Vendredi Midi


¤ Repas frugial

¤ Bombance a s’en faire péter la sous-ventrière

¤ Recueillement dans la prière auprès du Très Saint Sacrement

¤ Visite de l’Université

¤ Boire un coup

Vendredi Après-Midi


¤ Visite du quartier centre-ville

¤ Conférence sur l’évolution post-germanique de l’architecture silésienne au XVème s.

¤ Visite du quartier des « Quatres Saints »

¤ Visite du Cimetière Juif

¤ Apéro

Vendredi Soir


¤ Concert de musique Yddish (sous réserve)

¤ Pré-soirée dans un club style PRL (ostalgique)

¤ Concert d’autre chose

¤ Sortir avec des Polonois polonophones

¤ Sortir avec des Polonois francophones

Samedi Matin


¤ Il s’agit d’une erreur laissez moi sortir de cette cellule de dégrisement !

¤ Visite du Jardin Japonais et du Parc Szcztynicki

¤ Gueule de bois

¤ Sauna, dans la piscine début du XXème de Wrocław

¤ Acheminement vers le quartier de Krzyki

Samedi Midi


¤ alors normalement là on est invité chez des amies polonaises tout à fait agréables, pas toutes super jolies mais très gentilles et on leur fait une bouffe française pour montrer qu’on est des couillus !

Samedi Après-Midi


¤ Si l’ami Milek est là, ça se suit normalement d’une dégustation de wódka artisanale

¤ On se grille un cigarillo, parce que merde quoi !

¤ Putain elle est forte la wódka artisanale

¤ Exactions dans le centre-ville

¤ Sangria

Samedi Soir


¤ Premiers dégueulis

¤ Sortie seuls

¤ Sortie avec des Polonois polonophones

¤ Sortie avec des Polonois francophones

¤ Les plus de 21 ans vont aux putes, les jeunes sympathisent avec leur main droite. (Saint-Antoine voulait sûrement parler d'un pélerinage en l'honneur de Marie-Madeleine)

Dimanche Matin


¤ Tête dans le cul

¤ Cul coincé

¤ Départ pour une destination encore inconnue mais a cote de Wrocław

¤ Ballades dans les ruelles embrumées de cette métropole qui s’éveille

¤ Grasse Matinée

Dimanche Midi


¤ Repas dominical

¤ On profite a mort de là ou on est : Wrocław ou ailleurs

¤ Putain merde je sais pas …

Dimanche Après-Midi


¤ Pas mieux

¤ Ah si, …. Apéro !

¤ Si on y est pas, retour sur Wrocław

Dimanche Soir


¤ Pour ceux que ça intéressent, messe étudiante

¤ « Tu crois qu’on a déjà été dans ce café là ? Non ? on essaie ? »

¤ Veillée

¤ Soirée d’adieu en chantant Michaël est de retour !


Le lundi matin étant consacré à de déchirants adieux sur les quais de la gare de Wrocław ou le vent souffle, il ne m’a pas semblé nécessaire de signaler cette épisode qui nous fera certainement chacun sombrer dans une déprime alcoolique dont notre foi(e) ne sortira sûrement pas indemne.


mercredi, avril 19, 2006

Moi Superstar


Bonjour mes enfants,

Votre serviteur est calmé de sa crise de misanthropie, et je reviens vous annoncer des bonnes nouvelles. La première, à ce que vous pouvez voir, je n'ai toujours pas perdu mon christisme.

Après que les étudiants de l'Alliance Française de Wroclaw ont lu et étudié, grâce à Antos (disons Saint-Antoine du Dahut), mes évangiles bloggistiques, voilà que je suis convié à Varsovie entre le 9 et le 14 Mai pour un grand séminaire (j'ai failli dire Grand Messe) des Jeunes Européens qui en ont et qui le montrent en agissant pour l'Europe.
Evidemment, j'ai été un peu pistonné par Marion (Sainte Marion de Bigoudis-Bigoudas), qui fait un stage à l'Institut Robert Schuman de Varsovie, et j'irai donc y présenter moi-même, jeune européen un peu messie sur les bords qui exerçat pendant deux ans à Dijon, avant d'aller essayer de faire des miracles à Prague. A Varsovie, point encore n'ai d'idée concernant le logis. J'ai bien pensé à Laurent (disons Saint-Laurent da la banane verte), seul dans sa grande grange où il héberge de temps à autres des fidèles. Je lui enverrai dès que possible un message divin par l'entg (messagerie électronique propre à Dieu et au peuple élu de Sciences Po).

Par ailleurs, j'annonce à tous que pour les miracles, il en est un que j'ai bien raté, c'est de faire rescussiter le billet de train pour Wroclaw (ville de pélerinage chez Saint-Antoine du Dahut). Je vais donc encore essayer d'exercer mes dons divins jusqu'à demain matin, et si ça ne marche toujours pas, j'irai faire un don aux bonnes oeuvres de la compagnie du rail tchèque, pour en avoir un autre.

Evidemment, cela amoindrira ma bourse, mais ces bien matériels ne sont pas ceux de l'âme, ils ne se comptent pas. Par contre, ils se recueillent. A vot' bon coeur m'sieur-dames.



Nasranej!


Aujourd'hui, je hais les gens. ça m'arrive fréquemment, environ une fois par mois. Ce sont mes règles à moi, en gros. Ce genre de jours, l'expression tchèque Byt Nasrany (nasranej avec l'accent pragois) me définit particulièrement bien, et l'expression américaine kicking asses définit tout aussi bien les envies qui me prennent lorsque, dans le métro, ou le tramway, par exemple, un jeune chou-fleur boutonneux me bouscule pour placer ses baskets dégueux à côté des miennes et accrocher sa main glauque et moite à la même barre que moi. Envahir et occuper mon espace vital, ma bulle, mon cocon, en somme. Ce sentiment est le même, voire pire, lorsqu'une vieille chose sûre de son bon droit, habitée par le sentiment que sa vie est un combat de médiocrités égoïstes me jette un oeil noir, ou se précipite comme la misère sur le pauvre monde pour placer deux fesses molles et moites sur un siège de tramway, de peur qu'une autre vieille, forcément moins nécessiteuse qu'elle, ne prenne la place.

Pourtant tout avait bien commencé. En ce week-end de Pâques -paix et amour- je m'étais mis vendredi à lire L'Evangile selon Pilate, d'Eric-Emmanuel Schmitt, et je l'ai fini lundi. Trois jours pour lire un livre sur la résurrection de Yéchoua, c'est pas un signe?
Ce bouquin, par ailleurs plutôt sympa, pointait tout un tas de trucs plutôt drôles et iconoclastes, que Dominik n'aurait pas aimé, mais qui arrive dans le même temps à mieux faire comprendre ce qu'est être chrétien et ce qu'est la morale chrétienne etc. D'ailleurs, après avoir lu ce livre, j'ai trouvé la "Passion de Christ" de Mel Gibson moins révoltant. J'ai aussi beaucoup plus admiré Antos, le mosellan des Vosges qui fait peur aux petites filles, parce que à mon sens il a parfaitement pigé de quoi ça retournait, la chrétienté. J'ai eu l'impression que Jésus au départ, ne faisait que précher ce que Luther fit plus tard: vivre la foi et l'honnêteté, l'amour, dans son coeur, et pas dans les rites.

Bref, je l'ai fini lundi, au moment normalement où Jésus décide qu'il a plus rien à faire sur terre et qu'il revient à côté de Papa, à droite.

Et ce matin, je me suis levé nasrany. Nasrany est un mot qui n'a pas vraiment d'équivalent en Français. c'est un adjectif dérivé du verbe "srat", qui veut dire chier. En gros, je l'interprète comme voulant dire "tout fait chier". Jsem nasrany: tout me fait chier.

En prendre le métro pour revenir de la fac, à 9h30, c'est vraiment motif à faire chier. Tout le bétail qui va travailler dans Prague est là, entassé dans la même rame. Ils regardent tous ce que tu lis (Fred Vargas), ils te poussent quand ils veulent descendre, te tirent quand ils veulent monter. Certains puent déjà la slivovice ou autre alcool nauséabond, d'autres simplement la crasse. Généralement, à la 4eme station une impression d'étouffement te prend, tu sors du métro et là, évidemment, tu marches à deux à l'heure parce que 200 personnes sortent du métro en même temps pour accéder en même temps à l'escalator qui ammène l'air frais et non vicié comme dans le métro.
Evidemment, tu espères prendre un tramway. D'ailleurs tu le prends. Au fil des stations, il se remplit, et devient plein à craquer, pour finir par se vider à une station bien définie, comme un ogre se viderait les entrailles après un énorme repas. Là, tu descends pour permettre aux voyageurs de faire de même. Tout le tramway te marche dessus, te bouscule, le regard vide ou dans le lointain, les mémères marchent et descendent lentement, et quand tu penses que c'est fini, y en a encore. Et à chaque fois qu'un voyageur pose sa chaussure sale sur le marchepied, tu le maudis d'être encore là. Et quand tu remontes, tu n'oses rien toucher, de peur de partager, ne serait-ce qu'un court instant, un espace souillé par des restes palpitant de médiocrité laissés par un précédent occupant.
En plus, j'ai perdu mon billet de train pour aller à Wroclaw jeudi.

Alors, pour me calmer, je viens déverser ma bile ici.

Puis je décide de me calmer, et de devenir christique.



Pardonne-leur, Petre, ils ne savent pas ce qu'ils font.

samedi, avril 15, 2006

Courrez-y!!



Mercredi est sorti le long-métrage phare de cette année en République Tchèque, "Stesti", de Bohdan Slama, traduit par "Something like happiness", ce qui n'est pas mal trouvé. Evidemment, les petites merveilles du cinéma ne sortent que dans 2 salles dans tout Paris, à la Ciné-Cité des Halles, et au Cinéma du Panthéon.

A l'UGC Ciné-Cité des Halles, séances du mercredi 12 avril 2006 au mardi 18 avril 2006
Séances à 9h05, 11h, 12h55, 14h50, 16h45, 18h40, 20h35, 22h30.

Au Cinéma du Panthéon, rue Victor Cousin, séances du mercredi 12 avril 2006 au mardi 18 avril 2006 à 14h, 16h, 18h, 20h, 22h.


Le Monde n'en dit que du bien:

Un groupe de personnages ordinaires, qui survit tant bien que mal dans un triste paysage d'usines désaffectées et de logements sociaux impersonnels. D'entre eux émerge peu à peu la figure d'un couple de jeunes gens qui pourraient s'aimer. Ce n'est rien qu'un peu de vie quotidienne et Stetsi ("le bonheur" en tchèque, habilement traduit en français par Something Like Happiness) aurait pu être un tout petit film.
Mais il se trouve que ce premier long métrage met en évidence l'extrême sensibilité et la grande maîtrise de la direction d'acteurs du réalisateur Bodhan Slama, par ailleurs scénariste. Something Like Happiness est de ces films qui parviennent à la vérité de l'instant à travers un travail acharné, dont seul le résultat subsiste à l'écran...

C'est d'abord la construction d'une histoire à travers les mois, qui unit Moni et Tonik, une fille et un garçon que leur amitié empêche de s'aimer d'amour. Autour de ce couple central, Bodhan Slama fait vivre plusieurs générations. Parce que les parents quinquagénaires sont abîmés, parce que nombre de contemporains de Moni et Tonik sont obsédés par la réussite matérielle, on devine - comme une odeur désagréable qui a tout pénétré - le poids de l'histoire récente.

Sur cet arrière-plan diffus, les individus se détachent (et si Bodhan Slama veut prouver quelque chose, c'est sans doute la singularité de chaque destin) grâce au travail remarquable des comédiens. Certains restent en retrait, à commencer par Pavel Liska qui, pendant un long moment, au début du film, donne à son personnage une mollesse inquiétante avant de le laisser s'épanouir. D'autres sont plus spectaculaires : Ana Greislerova joue Dasha, une amie de Moni, mère célibataire névrosée qui vit son malheur perpétuel sur le mode de la destruction. Les séquences qui la montrent en compagnie de ses enfants (eux-mêmes dirigés avec beaucoup de sûreté et d'exactitude) sont confondantes de vérité et de cruauté.

Filmé au plus près des personnages, le film prend un peu de champ pour donner une idée du monde en ruine qui les entoure. Au fil de séquences, alors que les destins s'affron tent les uns aux autres, dans l'espoir parfois comblé, parfois déçu de trouver une place dans le monde, on est pris d'un grand attachement pour ces gens imaginaires auxquels Bodhan Slama a donné une vie si forte.





DTC


Ils ont eu ce qu'ils voulaient... Et quand ça leur retombera sur le coin de la gueule, j'espère bien qu'alors, ils comprendront. Les plus amers reproches que l'on peut faire s'adressent aux DSK, Royal, Lang... qui se sont bien gardés de l'ouvrir, que ce soit pour "descendre", ou pour enfin faire preuve de courage, passer outre les logiques électoralistes et enfin s'exprimer non pour son propre avenir, mais pour celui du bien commun... On pourrait adresser les mêmes reproches à Nicolas Sarkozy, qui ne s'est exprimé que très tard. On pourrait adresser des reproches à Villepin, et à ses conseillers, qui décidément ne tirent aucune leçon du passé...
Le Traité Constitutionnel a été refusé au nom d'un pseudo "ultra-libéralisme" malfaisant. Le CPE au nom de ce même libéralisme, qui serait synonyme de précarité, parce que les patrons, c'est bien connu, se nourrissent du sang des prolétaires qu'ils exploitent...

Et combien de réformes, d'avancées, de progrès foutus en l'air par manque d'information, d'éducation civique, d'éducation économique, de PEDAGOGIE?

Combien d'années à attendre encore? Et surtout... combien d'années de perdues... encore?

vendredi, avril 14, 2006

Niveau 5eme


Aujourd'hui, je me suis levé à 7h30. Je devais être à 9h30 au centre commercial Chodov, au milieu de nulle part, coincé entre l'autoroute et les panelaks (panelak = ensemble de HLM staliniens moches). En effet, j'avais rendez-vous avec Mme Naymushina, une jeune mère plantureuse de partout, dont le fils qui est en 5eme semble être l'un des pires cancres que compte le Lycée Français de Prague.
Comme sur M6 on appelait Super Nounou pour les mômes désespérés, ici, on fait appel à moi. J'arrive donc à 9h00 pour repérer les lieux. J'avais déjà rencontré Madame N. mardi après-midi, pour parler de mon futur boulot; le redressement et la remise sur la voie de la sagesse et de la réussite scolaire de son chiare. Madame N., Monika, pour les intimes, ou pour moi, est pas grande, blonde platine, yeux bleus, et tout le reste colle à la perfection avec la femme Russe du riche industriel italien venu faire fortune dans les pays de l'ancien bloc de l'Est, et qui passe sa vie entre la chirurgie esthétique, les magasins, et ses enfants (elle en a 3, de 1, 3, et 13 ans).

Néanmoins, en arrivant à Chodov, une demie-heure avant le rendez-vous, je me méfie. Tout cela paraît suspect. Une jeune mère de 35 ans qui en paraît 25, Russe, qui plus est, cet accent russe... N'essaierait-on pas de me tendre un piège? Le temps se prête à la fiction. Il pleut, et les gouttes s'écrasent à bruits secs sur le macadam trempé.

9h30. Madame N. n'est toujours pas arrivée. Je regarde avec suspicion les clients du centre commercial. Tu vas parler, oui?
9h45, elle m'appelle. Elle est sortie hier soir. N'a pas pu se réveiller. Hum... on me la fait pas à moi!
A 10h, Monika m'appelle; elle m'attend dans sa voiture, une grande jeep monstrueuse qui fait peur aux twingos.
Le temps qu'on se trouve -le centre commercial est grand- il est 10h15.
Nous nous embarquons sur le périph. Monika est habillée avec des chaussures rouge type petite conne de 14 ans, pull vert pomme moulant type petite cochonne de 14 ans, et jean avec machins dorés type petite fashion-victime de 14 ans. Je me dis que les mères au foyer du lycée français doivent avoir le temps de se voir vieillir pour s'habiller comme ça.
Nous sortons de l'autoroute, et nous engageons dans une petite route. On s'éloigne de Prague, et allons vers un endroit où il y a beaucoup trop de forêt à mon goût. Je sens que le traquenard approche. Mais en fait non. Nous nous arrêtons dans le jardin d'une grande maison rose.

Son fils me fait penser que le mari Italien a plein de thune, mais que ça s'arrête là, question sex-appeal. Avoir une si belle femme et chier un môme pareil, c'est pas normal. A moins d'y mettre vraiment de la mauvaise volonté. A moins d'être laid au-delà du supportable.
Le mec me ressemble au même âge. Pas physiquement, j'entends. J'ai toujours été chou, mignon, beau, attirant et plein de charme. Même si j'avoue qu'en 5eme j'ai eu un passage à vide.

Il s'appelle Allan. Il a un autographe de Gérard Depardieu qui lui demande de bien apprendre le Français dans sa chambre, encadré. Il a aussi un lit deux places, un autre pour le copain qui vient dormir à la maison, et deux ordinateurs. D'emblée je ne sais pas pourquoi, je comprends pour quelle raison Allan a quelques problèmes avec l'école. Outre que le programme de 5eme l'emmerde, et je le comprends, pour moi c'était pareil, avoir deux ordinateurs dans sa chambre, et DEUX livres, ça explique tout...

Les premières minutes sont douloureuses, on commence à bosser l'histoire, et le programme de 5eme, c'est le moyen-âge, le clergé, etc, et déjà à l'époque j'aimais pas ça, alors maintenant... Mais Allan adule Gérard Depardieu, donc on tape la discute sur les Rois Maudits, et il découvre que ça a été des livres avant d'être un film, et Depardieu nous menant aux Templiers, il nous mène aux Croisades, ce qui est déjà ça de gagné. J'ai appris plein de trucs sur les Croisades, d'ailleurs, aujourd'hui. Sur le clergé aussi. Bon, j'ai pu étaler ma culture d'histoire des Arts sur les églises romanes et gothiques, mais pouf. Le but du jeu étant d'arriver à lui donner goût aux matières, les rendre drôles, pour qu'il s'y intéresse, avec l'histoire, c'est mission accomplie. Quand je lui dis que les moines dans les abbayes ne pouvaient même pas voir de femmes, j'ai senti que j'abordais une façon d'enseigner l'histoire qui lui plaisait.

Les maths ça na jamais été mon truc, mais, en découvrant que Allan utilisait le même manuel e mathématiques que moi au même âge, Pythagore 5eme, j'ai rigolé. Combien de fois ai-je maudit mon père de me donner des exercices en plus en maths quand j'étais en 5eme! Combien de fois je marmonnais "va te faire foutre" en faisant ces putains d'exercices en plus, le soir, le week-end, dans la voiture sur la route des vacances...
Et là, je les vois! Je m'en souviens... Et je deviens la même ordure qui donne des exercices en plus à Allan... Mais avec le sourire, et en l'aidant. Faut bien que je révise un peu aussi...

Puis une dictée. Basée sur Le Roman de Renart, qu'il doit lire pour l'école. Déconcertant. Sur 100 mots, à peu près, Allan est capable de faire 30 fautes.

Je dois le faire bosser en histoire, Français, Géo, Maths.


"Mais pour le reste, tout va bien": Monika me rassure...

jeudi, avril 13, 2006

Boulimie

NON! Voilà, ça y est, tu as vu le titre, et tu t'es dit que je commençais à faire une dépression et à ingurgiter tout et n'importe quoi à n'importe quel moment de la journée. Tu t'es dit "voilà, Pierre s'est mis à bouffer", tu penses qu'il est tombé dans le panneau du marketing de McDo qui vend ses cheeseburgers 20 couronnes l'unité (60 centimes), qu'il en bouffe tout le temps, que si c'est pas ça c'est des gyros, ou alors des club-sandwiches...
Tu te dis... tu te dis, voilà, il va nous revenir énorme, débordant de son jean, avec une voix pâteuse de mec qu'a trop de graisse dans les joues et sous le menton pour parler correctement. Tu te dis que même si la chirurgie esthétique fait des miracles, et que même si la liposuccion est l'intervention la plus banale, je suis foutu, perdu, plus jamais j'arriverai à mettre mes chaussettes sans souffler comme un morse, plus jamais je ne pourrai passer le deuxième étage sans ramper jusqu'au quatrième...

Non. En fait, en partant de chez Olga le 11 février dernier, je me suis aperçu comme un gland que j'avais oublié mon appareil photo sur la commode de son appartement, celle qui est à côté de la table où on mange. Depuis lors je me morfondais, et ma vie était peuplée d'occasions ratées, de photos pas faites, de petites histoires non-immortalisées... Je crois d'ailleurs que c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai maigri ces derniers temps, outre que je me fais moi-même la bouffe.

Mais voilà. La semaine dernière je suis retourné à Dijon. Après évidemment avoir fait une scène à Olga à Boulogne parce qu'elle avait oublié mon appareil photo en venant, et que ça retardait de 4 jours mon retour à la vie.
Je suis revenu à Prague lundi avec mon appareil photo, et, pour cause de travail, j'ai laissé mûrir ces frustrations de deux mois avant de les appaiser cet après-midi au cours d'une grande ballade de quatre heures et quelques dans les rues de Prague (ballade dont je vous retransmets le parcours ci-dessous, parcours en bleu, points rouge avec petit point rouge foncé dessus: arrêt photo).

Inutile, bien sûr, de rappeler à ta sagacité, lecteur, que pour aggrandir une image, il suffit de cliquer dessus (je dis ça surtout pour ma grand-mère, qui me lit et que j'embrasse)





























Tu en veux plus? Tu as l'impression que je te vole l'argent que tu ne dépenses pas à cliquer sur refresh afin que je te dévoile tous les jours un peu plus de mon intimité?
Va voir ici. Comme l'espace flickr est limité à 20Mo par mois, et que pour mes lecteurs tout comme pour mon chat, je n'achète et ne retient que le meilleur, et que je ne veux pas charger sur flickr des photos en mauvaise définition toutes pourries, le reste attendra, ou bien s'enverra par mail sur demande.

Faudra que je songe à monter ma boîte, bientôt...

mardi, avril 11, 2006

Je récapitule

Pour les gens qui prendraient le train en route, seraient devenus fan de mon blog, sans pour autant avoir poussé le vice du parfait fan jusqu'à tout relire depuis le début avec la délectation du gourmet qui entame une boite de Bélouga, je récapitule où j'habite, et où j'étudie à Prague, ainsi que les endroits intéressants de la ville.

Le tout en image, bien sûr, et en plans, parce que les vues de carte postale, vous les trouverez ici.

Donc, je vous avais déjà expliqué comme le bâtiment de mon université, la fac de Sciences Sociales, était accueillant, le voici en photo:













Bon, évidemment, le gros truc en arc de cercle, c'est des bureaux, des chambres, etc. Par contre, le gros carré qui continue jusqu'au fond de la photo, c'est le bâtiment A de la fac. Le bâtiment B est derrière, on le voit pas, et la bibliothèque est cachée par le gros arc de cercle.
La route, où il ne passe aucune voiture -la camionnette garée est là pour faire croire qu'il y a de la vie dans le coin- c'est la plateforme glaciale où il y a beaucoup de vent.

Voici enfin deux photos panoramiques et un plan, pour se retrouver dans Prague.





Sur le plan, on ne voit pas ma fac. Allez sur la bord gauche, la grosse route jaune qui part en bas à gauche. Continuez en dehors de la carte pendant 2 stations de métro, et vous y êtes.

lundi, avril 10, 2006

Vivaldi et moi



Je suis rentré ce midi de Dijon. Je passe sur le car bondé, la voisine qui sentait le poisson et la sueur mêlés, le mec derrière avec des longues jambes qui labourrent le dos, le Dernier Samouraï dont j'ai vu la fin et qui m'avait l'air particulièrement nul, sauf le bruit des chevaux en troupeau qui courent pour aller à la guerre, que ça c'est tripant.

Pendant ces deux semaines en France, une obsession m'a pris. Comment réparer l'aspirateur qui n'aspire plus depuis environ 4 mois, alors que je dors dans une chambre avec de la moquette, et qu'il devient fort désagréable d'y respirer, et même, d'y marcher?
En revenant de vacances de Noël, Clément avait rapporté des sacs à aspirateurs. Nous en avons mis un, et bien mis. Et pourtant, rien. L'aspirateur n'aspirait plus, il fallait se résoudre à ce terrible constat. Nous avons pensé à emprunter l'aspirateur des voisins, mais finalement on s'est dit qu'on ne voyait pas les voisins assez souvent pour se permettre de telles incursions dans leur vie privée, bien que la tête du lit de Clément donne sur le mur qui nous sépare de leur chambre à coucher. Ou de leur machine à laver.

Puis j'ai pensé à trifouiller le tuyau avec un énorme fil en fer. Mais où trouver un énorme fil en fer?
Puis j'ai imaginé qu'on pourrait souffler dedans très fort. Ou aspirer. Mais franchement, deux secondes plus tard, et après un soufflage, on a oublié l'idée.

Donc, pendant deux semaines, je me suis trituré le cervelet, pour trouver une solution. Et donc, juste après être allé aux toilettes et m'être brossé les dents, je me suis mis à l'oeuvre.

Notre salle de bain est pourvue d'un lavabo, et d'une baignoire qui fait surtout office de douche. Voici ci-dessous le processus utilisé pour déboucher le tuyau de l'aspirateur:
En disposant la queue du tuyau sous le lavabo, et plaçant la tête dans la baignoire, on fait couler l'eau. Peu à peu, on se rend compte que l'eau coule mal. Là, ne pas faire l'erreur du débutant, l'erreur de quéquette, consistant à arrêter l'eau. Non, il faut se montrer courageux. Un désastre des eaux n'est rien comparé à deux mois à vivre dans une chambre non aspirée, pleine de poussière et autres punaises, morceaux de cartons, etc qui traînent au sol. Alors on fait couler l'eau plus fort!
Et là, tout d'un coup, l'aspirateur à un soubressaut, puis un second. Un petit "Blrrehuach" que l'on entend parfois dans les toilettes d'un bar lors de soirée trop arrosée. Il vomit sa poussière, au lieu de la mordre. Il lève les yeux vers moi, ce tuyau, avec un regard plein d'amitié et de reconnaissance. Je viens de lui sauver la vie, sa seule raison d'être: aspirer les cochoncetés qui jonchent ma chambre.

Une fois la gloire du guérisseur passée, il faut vite redescendre sur terre. D'abord pour ramasser les moutons mouillés dégueux qui trainent dans la baignoire, mais aussi pour ne pas, dans le délire de la victoire, se mettre à aspirer tout de suite! Et oui, votre tuyau est encore convalescent, et surtout mouillé, ce qui retient la poussière. Faites-le sécher.

Trois heures plus tard, Clément, de sa pièce, commence à entendre un bruit d'aspiration surpuissant. Le tuyau n'en peut plus de joie, et mon © Proline 1400 W tient enfon son rang. En 10 minutes ma chambre ressemble à un sou neuf, mais en mieux.

Tout de même, cet aspirateur laisse une drôle d'odeur.


Clément aura le mot de la fin: "Ah, ça sent le propre."


dimanche, avril 09, 2006

Rothko

olga

Sur un plateau

Hier soir, Alice est partie pour une fête organisée par un projet co de Sciences-Po, qui avait pour but de couronner trois jours d'événements sur la Turquie. Conférence, spectacles musicaux etc. Bref tout un tas de truc que j'ai raté parce qu'on a préféré aller voir l'Ivresse du pouvoir, un film prétentieux, et donc forcément très décevant, forcément mal joué, et forcément emmerdant, de Claude Chabrol. Un film à ne pas voir, donc.

Hier soir, Alice est partie, et nous, Olga et moi, on s'est dit qu'on allait faire une petite ballade nocturne dans Dijon, et nous nous dirigeâmes vers le centre, parce que les ballades nocturnes oui, mais dans des endroits éclairés c'est mieux. Au fur et à mesure que nous marchions, je me suis rendu compte à quel point j'étais à l'aise à Dijon, que ça m'était familier... Presque plus qu'à Boulogne, où j'ai passé la semaine précédente, et où je me sentais un peu plus étranger qu'ici. Finalement, comme nous n'étions plus très loin du Cloître de la rue Turgot où avait lieu la fête, nous avons décidé d'y aller. Il était déjà 23h, tout de même. A l'entrée, Filip nous implore de payer, alors qu'il n'y a déjà plus rien à boire, et juste des trucs turcs à manger; c'est à dire rien à manger. Nous marchandons. On se fait quand même avoir en payant 2€ par personne au lieu de 3, et ce uniquement pour rester un quart d'heure, mais bon, le projet co est déficitaire, alors 4€ ça va tout changer.

La fête bat son plein. Trois pelés et deux tondus continuent à essayer de trouver des trucs à boire sur la table de banquet, et dans la salle d'à côté (ancienne salle 2 pour les Anciens qui suivent), des Turcs jouent de la guitare, chantent, et les gens de Dijon ont l'impression que la fête ne leur appartient plus, alors Justine va mettre de la musique de merde dans l'amphi, histoire de créer un espace parallèle où on danse sur Alizée ou Jennifer Lopez. Vous imaginez déjà j'en suis sûr la réussite de l'initiative, et le sentiment mêlé de pitié et de rire qui m'étreint lorsque j'entre dans l'amphi où Justine a installé son ordinateur et où 6 bonnes âmes charitables et très diplomates font de leur mieux pour ne pas lui faire de peine.

Dans le jardin du cloître, je vais tout de même vérifier si la bouteille de Kronenbourg laissée dans un coin par Emilie et moi le 9 février dernier est toujours là. Oui! Ah, que la vie a meilleur goût d'un coup! Adieu coca et jus d'orange, voilà la seule source d'alcool dans ce cloître. Je la débouche. Pschiiiittt. Ma salive fait des ronds dans ma bouche, je mets la bouteille à mes lèvres, ferme les yeux... Et me rends compte que la bière a tourné depuis le temps qu'elle est là.

Finalement nous partons, et arrivons, suivis de peu par Alice, à la maison, où nous nous installons pour regarder Shakespeare in love, qui est un film rigolo et qui aide un peu à s'endormir.

Ce soir, je pars à Prague, j'ai du boulot pour mercredi -une fois n'est pas coutume- et mercredi soir, nous fêterons l'anniversaire de Clément. Je dis mercredi soir parce que me concernant ce serait difficile plus tôt.


Et dès samedi prochain, Olga arrive.

vendredi, avril 07, 2006

Superactif.

Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, j'ai à coeur depuis avant-hier de rattraper le temps perdu. Dans tous les domaines d'ailleurs. J'ai mangé trop de cassoulet, sandwiches, paninis, pain au fromage, ou batons de surimi, résultat, j'ai acheté ce matin (enfin ce midi, la notion du temps est toute relative quand on est en 3eme année de Sciences-Po) un énorme paquet d'endives, et je viens de finir la cinquième, crue, sinon c'est pas bon. Il en reste trois, je ne sais pas si je vais réussir à tenir jusqu'à ce soir avec trois endives. Vous tiendriez jusqu'à ce soir avec trois endives?
Du coup, pour tenir jusqu'à ce soir, avec trois endives, je vais aller bientôt au cinéma, voir un film de luttes d'influence, de pouvoir, etc, dont je ne me rappelle plus le nom, mais ça a l'air enthousiasmant. Je sais ce que beaucoup d'entre vous pensez. "Il s'achète une conduite, il fait genre aujourd'hui je mange des fibres, mais demain je me remets au camembert"... Vous vous fourrez le majeur profond dans l'oeil. Même Olga m'a dit que j'avais maigri depuis la dernière fois qu'elle m'a vu, et je trouve ça super, parce que au mois de mars, je suis pas allé une seule fois au sauna, ni au fitness, donc je suis un mec qui a de facto repris un rythme de vie et de bouffe vraiment sain.

A part évidemment que depuis que je suis entré en politique (rires), on m'a déjà fait boire du porto à trois heures de l'après-midi, et du whisky à quatre.

Baby, baby




Voici la dernière campagne publicitaire de Aides,

C'est entièrement réalisée en 3D et le Festival International de la Publicitié a eu la très bonne idée de lerécompenser par un Lion d'Or à Cannes en 2005..

Et le plus drôle, c'est qu'à quelques nuances près, il paraît que c'est vrai.

Diguidig dondon

Merci aux Amis d'ta femme, aujourd'hui, c'était exactement ce qu'il me fallait comme petite chanson.

Dieu s' il existe est une enflure
Il a d' abord créé l' univers
La terre, le ciel et la nature
Puis a trouvé qu' ça f' sait vulgaire
Il s' est dit tiens il manque queq' chose
Un truc qui serait doué d' raisons
Super idée tiens ça s' arrose
Et ce blaireau créa le con

En vérité je te le dit
Depuis le con a prospéré
Colonisé, fait des petits
Ca se reproduit c' te saleté
Au bout du compte ils sont partout
A te chier dessus comme les pigeons
Mais l' atroce c' est qu' en chacun de nous
Someille peut-être le pire des cons

Refrain :
Dig dig dig dig dig don don
Dig dig don don mort aux cons

La connerie est universelle
Et non ça n' arrive pas qu' aux autres
Les connards s' ramassent à la pelle
C' est nos boulés, nos tristes lourds
Et l' vrai con est celui qui s' ignore
On peut faire la comparaison
Entre ceux qui n' ont jamais tort
Et ceux qui savent garder raison

Refrain (x1)

Le con qu' t' es tu l' connais déjà
Donc j' vai pas m' étendre sur le sujet
Mais j' vai t' en citer tout un tas
Juste question d' se défouller
Y' a déja le con collectif
C'est vrai qu' une bande de bouffons
Ca fait le poids contre un chétif
Le con est lâche par les finitions

Refrain (x1)

Le sale con ensuite le despote
Celui qui divise pour régner
Celui qui met l' monde à sa botte
Y' a plein d' pauvres cons pour suporter
Pitoyable vassal soumis
Cul prolo, chair à canon
Plus on l' encule plus il sourit
Maître ou esclave à mort pas d' pardon

Refrain (x1)

Y' a les cons qui sont nés queq' part
Qui vont au stade pour dégueuler
Les vieux cons qui vivent en retard
Qui croient qu' l' avenir est dans le passé
Y' en a toutes sortes d' éspèces
J' ai pas fait l' tour de la question
Et pour être complet je l' confesse
Faudrait dix disques, pas qu' une chanson

Refrain (x1)

Je ne souhaite la mort de personne
Mais faut trouver une solution
C' est que le con qu' il faut tuer pas le maire
Chie d' dans et mort aux cons

Refrain (x3)

jeudi, avril 06, 2006

Enfermé dedans

Olga est partie ce matin pour un cours d'éco avec Strauss-Kahn. Soit.
Alice est partie ensuite vers 11h30. Ok.

Mais pourquoi m'ont-elles enfermées à clé?

J'te me roulerais dessus, moi!

Mercredi matin, je me lève et je me bouscule, je ne me réveille pas, comme d'habitude. Il est pourtant 6h40, et j'ai dormi près de quatre heures. J'ai bien conscience que ma soeur s'est aussi réveillée depuis longtemps, à Lyon, pour sa troisième journée d'épreuve consécutive pour l'agrégation.
Je finis ma valise, c'est à dire que je fourre dans un sac la plupart des affaires, sales, que j'ai utilisées pendant cette semaine riche en événements à Paris. Je vais dire au revoir et remercier papa, maman, et grâce à cet artifice, enfin je comprends le prix de leur sacrifice, mes parents. Prends mon sac, ma hotte sur mon dos, et m'en vais vers mon eldorado, Dijon, où, à 7h20, à l'heure du berger, au mépris du danger, je rejoins ma belle.
J'ai froid, je relève mon col, comme d'habitude, et je vais pour prendre le métro, ligne 9, à Marcel Sembat. Nous sommes un brochette à attendre comme des péquenots, l'oeil pas frais, que le métro s'annonce. Ce dont il. On monte. Puis panne. Nous allons rester ici un peu, sans que le métro ne démarre. Et oui, un espèce de furoncle ambulant est allé s'amuser à bloquer les voies en allant se promener sur les rails, usant du seul pouvoir de nuisance dont didposent les petites bouses: le blocage.
Et ça dure... ça dure... Je quitte donc le métro, faisant le deuil d'1,40€ et remonte place Marcel Sembat, où y a des taxi. Enfin un, qui démarre sous mon nez. Attente, fausses joies, etc, puis taxi. Le mec ne m'arnaque pas. Une demie-heure et 20€ plus tard je suis gare de Lyon, j'ai le temps d'aller jusqu'à ma voiture, puis de succomber à Morphée qui m'accueille gentiment dans ses bras pendant 1h30.

La veille, mon frère avait 31 ans. Le pattu, la bête des Vosges, Force silésienne et l'Homme du terroir tous ensemble en avait 21.
Mon frère, on l'a fêté dignement au cassoulet, dimanche soir. D'ailleurs le lundi fut un jour particulièrement difficile, et croyez moi, le fait que le haricot de Tarbes ait la peau plus fine que le flageollet lambda ne change en rien l'effet qu'il provoque.
Mon Antos, on va le fêter dignement à Wroclaw dans deux semaines, en même temps que mon colloc barbichu. C'est plutôt chouette, y a un Pier Import à Dijon, je vais pouvoir farfouiller à la recherche d'un coussin péteur en vraie peau de dromadaire, ou autre cadeau de bon goût de ce style. Pour le barbichu, il va falloir qu'Antos se mette en contact avec moi, histoire qu'on lui dégotte un cadeau clâssieux.