mardi, février 28, 2006

Passoire

Olga s'est levée tôt ce matin. Il faut dire que sa mère y a mis du sien, en arrivant et en parlant un peu fort pour dire un truc dan sune langue que mon rêve de connaissait pas. Pourtant mon rêve était pas mal, c'était une chouette aventure mais je me rappelle plus avec qui, pourquoi et de quoi. Bref.
Olga s'est levée tôt ce matin.
"Mmmrfrmch? Ouc'que tu vas?"
"Chez le dermato, enlever des grains de beauté"
".... Grmmmfrchm.... pas trop, hein?"
"Je sais pas. Non, pas trop."
"... Mmmraoufrch.... grmmffch. Rrrrrron".

Je me rendormis.

Une heure plus tard, j'émergeai, Flush chialant près du lit, comme un chien qui aurait la vessie trop pleine. "grmmmmflouch" maugréai-je comme un mec qui se lève du pied droit sans même écraser Flush du gauche, ce qui pourrait lui porter chance.
J'allume l'ordinateur. Fais différents trucs, poste notamment le message en-dessous de celui-ci, tout content d'avoir démasqué quelques uns des mes visiteurs que j'aime mais qui ne laissent pas de message (désolé Arthur, par exemple, mais je ne connais personne d'autre aux Pays-Bas.).
Puis j'attends, ce qui, lorsqu'un chien miaule près de la porte pour aller pisser, est toujours une joie, certes perverse, mais franchement agréable. Flush, d'ailleurs, ne s'y trompe pas, et préfère faire demi-tour en me regardant de son regard de chien qu'a pas compris, et va s'allonger au fond de la pièce, puis se met à puer en silence.
Je lis Lemonde.fr, j'apprends donc qu'il y a un site qui s'appelle lestéléchargements.com, qui est concurrencé par un site qui s'appelle lestéléchargements.fr, sachant que l'un dit, en substance, "télécharger c'est pas cool", et l'autre dit des trucs encore pire, type "télécharger c'est mon droit", ou "Je télécharge en mélomane", ce qui est mentir, parce qu'on ne peut pas aimer les mp3 et être mélomane en même temps, à moins d'être sacrément con.

Bref, tout ça pour dire que finalement Olga revient, et c'est difficile d'exprimer le sentiment qui m'assaillit lorsqu'elle me montra ses blessures de guerre. Ma copine ressemble à une passoire. Enfin bon, il paraît que ça cicatrise du tonnerre de Zeus.

International

Bonjour, cher lecteur, qui attendait ce nouveau post tel un malheureux qui a déjà rafraîchi 58 fois la page de mon blog dans l'espoir que, pendant ta visite, qui sait, j'aurais eu la bonne idée d'y poster quelque chose.
Je suis tout de même très fier de la fréquentation de mon blog. D'ailleurs, pour vous faire venir, et vous faire rester, j'ai mis à droite (regardez, le truc avec marqué "podcast express") une petite bande audio qui balance des compliments, qui sont très franchement écrits pour moi, mais peuvent convenir à tous.

Ma fierté donc, qui voux exprime tout de même à quel point je suis un être vaniteux à la recherche de reconnaissance de mes pairs (et non de mes paires, comme j'ai pu le lire dans l'equipe.fr à propos de Coupet qui a été déclaré meilleur goal de l'équipe de France par les joueurs de L1). Bref, ce blog est totalement international.
Bon, évidemment, il est dominé par des visites provenant d'ordinateurs Français, à 46%, mais les adresses IP Tchèque et Polonaises suivent honorablement, avec respectivement 14% et 6% de part de fréquentation. Des gens d'Irlande sont venus 3 fois en 3 jours, tout comme des gens d'Etats-Unis, d'Italie, d'Autriche et de Suisse, deux fois pour les visiteurs du Portugal, du Canada et de nos amis d'Outre-Quiévrin, et une seule fois pour un ami des Pays-Bas, un autre de Lettonie, un autre d'Allemagne, et un dernier d'Espagne.
Enfin, deux "accidents" avec les visites plutôt obscures et à mon avis totalement par hasard, de deux visiteurs, des philippines et d'Inde.

Alors que le 26, sur 24h, les visiteurs Français représentaient 60% des visites, le 27, sur le même laps de temps, ils n'en représentaient que 43%. J'attribue ceci au fait que le lundi les Français travaillent, tandis que les Erasmus se reposent. Et le dimanche, les Français foutent rien, tandis que les Erasmus dorment.

Ah, oui, j'ai oublié de dire, cette étude a été réalisée sur un échantillon représentatif de 94 visites en 64h.


dimanche, février 26, 2006

Risk

Je pars jouer au Risk pour une bonne partie de la journée avec des amis d'Olga. Ce sera donc un Risk en tchèque, ce qui risque (hu, hu, le joli jeu de mot) fort de me faire perdre. Au moins, j'aurais une excuse. Suivi du cours du jeu ci-dessous.

J'ai du mal à taper avec une main sous la veste, posée sur le ventre, en attendant la conquête du Monde, qui passera par Moscou le plus tard possible.

Je ne fais donc que donner une magnifique photo issue du Monde.fr, ça se passe en Chine, pour l'accueil de Musharaff.

EDIT 15h: J'ai en main la quasi-totalité de l'Amérique du Nord, mais mon économie reste faible, n'ayant pu mettre la main que sur deux filons de métal précieux, et sur des épices, encore non-exploitées. De ce fait, par rapport aux autres, j'accuse un retard assez sérieux de rentrées d'argent, qui m'handicapent pour organiser une armée, et acheter des bataillons. Le fait que je détienne le monopole de fabrication de bâteau ne m'aide pas, je reçois un tribut à chaque achat de bâteau, mais, comme j'ai construit mon Empire sur l'insularité (Amérique du Nord et Australie), chaque bâteau vendu me rapproche du danger!

EDIT 19h30: J'ai pu sauvegarder jusqu'à présent l'australie, ainsi que l'Amérique du Nord, même si une petite partie du Canada m'a échappé. Ayant commencé à exploiter mes épices, ainsi que des chevaux, j'ai de l'argent qui rentre, d'autant que j'ai conclu un pacte avec Olga, qui lui assure le monopole pour les épices, et le monopole pour moi pour les métaux rares. Mais comme nous n'en sommes encore qu'à l'âge médiéval, ce monopole ne me sert pas à grand chose. J'espère survivre jusqu'à l'âge industriel, pour pouvoir en profiter, bien que Zdenek ait déjà pris une bonne avance, possédant tous les puits de pétrole, qui lui donneront l'avantage final si on ne lui fait pas la guerre maintenant.
J'ai réussi à profiter d'un conflit latent entre Olga et Adam d'un côté, et Zdenek de l'autre, en Asie, pour prospérer, mais ils viennent de conclure un pacte Molotov/Ribbentrop, qui est en train de doucement me placer dans le rôle de la Pologne...

EDIT 20h30: Je veux mouriiiiiiir! Alors que tout le monde gagne entre 150 et 230 par tour, je ne reçois, au mieux, que 60. Tout ça parce que au début du jeu, à la découverte des terrains, j'ai pris 3 terrains de retard par rapport aux autres, irratrapables. Je me retrouve donc un peu dans la situation de l'Afrique, ce qui, vous l'avez sans doute noté, est moins bien que celle de la Pologne, même en 1939. Ces couilles molles ont en plus continué leur pacte de non-agression avec leur principal ennemi, Zdenek, qui, si il arrive à profiter de cet esprit "Munichois", va évidemment gagner la partie.
J'attends donc que quelqu'un vienne donner le coup de grâce, d'autant qu'ils sont tous en train de parler tchèque et que ça me donne le tournis.

EDIT 21h30: Olga m'a passé 100 thunes, j'ai acheté deux bâteaux et des unités de fantassins. Je vais attaquer Zdenek dans une dernière cherge pour l'honneur, comme le Roi Pierre de Serbie chargeant à cheval face aux canons austro-hongrois, et je périrai par le feu comme un brave.
De toutes façons, j'ai pas de quoi acheter les Nations-Unies.

EDIT 22h40: Alors que je commençais à mettre mes plans en oeuvre, Zdenek a acheté la bombe atomique. Autant dire que ça n'a pas rendu les choses faciles. J'ai donc tout de même commandé la prise de Londres par mes hommes, et nous sommes entrés triomphant dans une ville qui acclamait ses libérateurs. Malheureusement, tout de suite après Zdenek a envahi ma Californie, puis mon Mississipi, puis l'ensemble de ma côte Est, et envoya par le fond un de mes navires, qui voguait, pavillon bleu, vers le Pérou que je comptais attaquer.
Au moment où ma réplique foudroyante consistait à libérer l'Europe occidentale du joug Zdenekien, Jakub, discret jusque là - c'est le première fois que vous lisez son nom - a dégainé la carte nations-Unies et l'a achetée, laissant un monde en désolation, sous l'emprise d'un barbare qui, dans un dernier acte de fureur, envahit le désert de Gobi d'Olga, qui rendit les armes sans combattre pour ne pas faire de victimes inutiles.

Mais le dernier mot est-il dit? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? L'Angleterre est libre, nous n'avons pas perdu la guerre, Moi, Général Petre, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats Bleus qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
La flamme de la Résistance bleue ne doit pas s'éteindre, et ne s'éteindra pas.

Non, mais!




samedi, février 25, 2006

Suez, Enel, Gaz de France

De Villepin vient d'annoncer la fusion entre Suez et Gaz de France, pour empêcher Enel d'effectuer son OPA hostile sur Suez, et ce malgré la loi votée en 2004 qui oblige l'Etat à garder 70% de sa participation dans Gaz de France.

Néanmoins, et vu de loin uniquement par le prisme du courrier international, je suis bien content de cette décision, au vu des amitiés qui lient Gazprom (géant Russe du Gaz) à Enel, dans l'établissement d'un gazoduc sud-européen, mais aussi des liens qui lient (sic) Berlusconi, Schröder (responsable du projet de gazoduc baltique), et Poutine.

Bref, je sais que ça fait un peu comptoir du café du commerce, mais ça me soulage.

EDIT: Pour continuer sur le sujet, cette excellente note du blog de Patrick Devedjian

Super- pro


Olga et sa mère sont parties voir une bouse, en l'occurence, Pride & Prejudice, dont la bande annonce m'a fortement donné envie d'aller aux toilettes, ou de manger un kebab. En gros, pour ceux qui n'auraient pas lu le livre, c'est une histoire de petite fille qui rencontre un prince charmant déjà pris, mais qui, lui aussi, tombe amoureux d'elle, c'est terrible, et je sais pas comment ça fini. Si ça fini bien, ça accentue la caractère chiatique de l'oeuvre. Si ça fini mal, vous aurez peut-être la chance de voir Keira Knightley tomber d'une falaise.

Donc, elles sont parties au cinoche, me laissant pour mort, parce que j'ai chopé un bout du rhume qui bouche le nez d'Olga. Pendant ce temps, je me suis donc décidé à moderniser mon blog, qui sait, je pourrais ainsi devenir conseiller technique de l'UMP en matière de blogs?

J'ai ainsi satisfait ma curiosité quant à qui vient sur mon blog. A défaut de pouvoir vous localiser à la rue près, je me contente de la nationalité de l'ordinateur sur lequel un visiteur vient voir ce que j'écris sur le blog.

Donc, mon blog est complètement mieux, et en plus, grâce à Damien Guinet, un mec qui bosse avec Dailymotion, qui me permettait déjà de mettre des vidéos sur ce blog, je peux maintenant vous consulter, mettre des sondages, des musiques, et même des tout petits films en minus, à droite, mais ça c'est nul.

J'ai donc podcasté The Greatest, de Cat power, mais un peu comme un passager clandestin (cf. cours d'économie, premier semestre), c'est à dire sans entrer dans le jeu du marché, mais en me servant sur celui-ci comme un margoulin. J'ai donc trouvé l'url de "The Greatest", qu'un plus malin que moi a réussi à héberger quelque part sur internet, et j'ai podcasté grâce à ça.
Comme vous le voyez, ça fait tout de même un peu rat comme façon de faire, je cherche donc, si quelqu'un me lit et me comprend, un hébergeur qui me permet de mettre ma musique sur internet, histoire de podcaster MES musiques, et pas celles des autres...? Quelqu'un aurait une idée? Le tout gratuitement, bien entendu.

Voilà, donc pour l'instant, je laisse "The Greatest", que les fines oreilles pourront décider d'écouter juste en cliquant sur play, ce qui est une bonne nouvelle. Demain, peut-être mettrai-je un sondage pour vous demander si vous voteriez pour moi en 2007, et pour évaluer mon score par rapport à celui de Ségolène, puisque c'est devenu inévitable dans les journaux, Ségolène, avant même la désignation par le PS de son candidat, sera au second tour des présidentielles, qu'on se le dise.

PS; en parlant du PS, il parait qu'ils ont trouvé un moyen de parler aux jeunes, qui me laisse coît. Je suis déjà assez sceptique quant aux blogs des hommes politiques, que je considère la plupart du temps comme des facteurs de démocratie biaisée, ou pire, démagogique, mais alors celui de Julien Dray bat tous les records...
Un petit truc mignon sur le PS: BlogArt - Polemix


vendredi, février 24, 2006

Pas clâsse

Une phrase de Jaurès pour conclure sur le conformisme, le politiquement correct, et le pragmatisme: «Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.»
J'ai aussi l'impression, comme me l'a dit Olga, d'avoir confondu conformisme et politiquement correct... Avec de la réflexion, le conformisme s'apparente plus à des propos ou attitudes du champ politique, le politiquement correct est plus un phénomène sociétal. Ou alors, je me tâte, le conformisme aurait remplacé le politiquement correct dans une société où l'on se ressemble de plus en plus, avec des média et/ou lobby et associations qui conditionnent beaucoup les pensées des gens...

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A part ça, ce soir ma famille se réunit à 1300km de moi, pour fêter les anniversaires de Florise, Manu, ma grand-mère, ma tante et ma soeur.

jeudi, février 23, 2006

Du lard ou du cochon?

Il y a peu, nous avons eu sur ce blog la visite d'un punching-lard. Une tête de lard sur laquelle on peut se défouler sans aucun remord. Une tête de lard qui ressortait pêle-mêle des bribes de discours de Le Pen, De Villiers, ou parfois pire.

Cette tête de lard nous a notamment fait la leçon en décrétant que nous clamions un "discours conformiste", arguant qu'il faut pas être bien malin pour être progressiste de nos jours. 65% de Français sont donc cons (en gros, 82% des votants aux présidentielles).

S'en suit sa conception de l'homme politiquement correct, forcément tiers-mondiste, xénophile (sic), humaniste, progressiste, et même, angéliste; donc, passéiste. Mais sûrement pas fasciste, puisque c'est bien connu, le fascisme du manifeste de Marinetti de 1909, c'est vachement plus jeune. Soyons magnanimes, passons.

Je me suis donc demandé ce que c'est d'être politiquement correct aujourd'hui, ou, à contrario, ce que c'est de ne pas l'être. Alceste, puisque c'est le nom de notre punching-lard, est-il politiquement incorrect?

Il me semble, cette première question posée, qu'il faut différencier le politiquement incorrect de la connerie. Et il faut différencier de l'autre côté le politiquement correct du progressisme et de la modération pragmatique et consensuelle.

Alceste et moi avons cependant un point d'accord: être politiquement correct, c'est être un peu benêt. Cependant, alors que, comme tout extrémiste, Alceste assimile le politiquement correct aux idées et concepts qui guident les partis classiques et la politique du gouvernement, je pense au contraire que le politiquement correct c'est être horriblement anti-conformiste, de nos jours.

Marcel Duchamp était totalement politiquement incorrect. Plus proche de nous, Desproges ou Coluche sont les Dieux de la provocation incorrecte. Mais aujourd'hui, Dieudonné est un con, et c'est, au contraire, dans l'extrême gauche "anti-libérale / nucléaire-caca" que l'on trouve les meilleurs politiquement corrects.
Dans l'extrême droite, on trouve les cons. Oh, bien entendu, Dieudo est à l'extrême-gauche, et nous montre comme le spectre politique est bien un cercle, puisqu'il joint le "libéralisme-caca" à "libéralisme = capitalisme", "capital = juifs", "Je suis antisémite, Heil Israel". Dieudo est donc con, tout comme Alceste qui nous proclame "Arabe et Islamiste c'est pareil", "Les musulmans qui ne sont pas islamistes ne respectent pas le coran et ses lois", et donc, "Islamisme = terroristes = on ne peut pas être musulman et républicain".

Ce sont des signes extérieurs de connerie.


Qu'est-ce qu'être pas politiquement correct, alors?
Comme je l'ai déjà dit, être politiquement pas correct c'est être à l'opposé de ces quatre critères:

1) La censure de remarques et opinions qui dérangent.
2) La reprise, sans réflexion et sans connaissances sur un sujet, sans le moindre esprit critique, des thèses, idées, papiers, et autres, sur des sujets difficiles à cerner, et donner ainsi une image simpliste d'un problème complxe, attisant les haines et les paresses.
3) Chercher des coupables au lieu de chercher des solutions.
4) Etre particulièrement prévisible.

Ce qui signifierait donc qu'il y a, un peu partout, et pas seulement parmi les "crypto-chrétien ethno-masochistes et xénophiles", des gens politiquement corrects.

Toutefois, j'ai remarqué pendant le débat sur le referendum pour le TCE, que la plupart de mes interlocuteurs qui votaient NON étaient particulièrement prévisibles, que leurs arguments, la plupart du temps, reposaient sur des caricatures de pensée et des simplifications à l'extrême.

Mais je n'ai pas vraiment envie de mettre des gens dans des cases. Je remarque juste que le plupart de ceux qui votaient NON, étaient les mêmes qui allaient acheter leurs vêtements à la boutique du commerce équitable, qui trouvaient que la pièce était trop froide et qu'il fallait monter les radiateurs, qui pensaient dans le même temps que le capitalisme est contre l'environnement, qu'il faut préserver, et qui pensaient aussi que c'est le libéralisme qui fait qu'ils ne trouvent pas d'emploi, que l'Amérique c'est le vrai axe du Mal, mais que pourquoi on en discuterait pas autour d'un McDo?

Bref...

Je conclurai ce post sur une dernière pensée; aujourd'hui Depsproges aurait du mal à ne pas se faire traiter d'antisémite avec "Les Juifs", de xénophobe avec "Les étrangers sont nuls", Brassens seferait attaquer pour atteinte à la pudeur pour "brave Margot", et Les Nuls se verraient interdire le sketch "Royal Rabbin".
Et si ce n'était pas le cas, peut-être s'auto-censureraient-ils eux-mêmes. La faute à qui? Aux média? Au fait que les citoyens s'intéressent beaucoup moins à la politique, mais se politisent quand même énormément en se définissant "anti" quelque chose? Au fait que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de notre démocratie, qui se rapprocherait dangereusement de la société de "1984"?

Ce constat est aussi posé par Alceste, qui, au nom de la liberté d'expression, trouve qu'"on peut plus rien dire", comme dirait Dider Bourdon, et qui demande à pouvoir cracher sa haine et ses simplismes au nom de la liberté d'expression, tout en rêvant de la restreindre pour les autres, voir de bafouer d'autres droits inaliénables.

Il y a des limites à la liberté d'expression cependant, et il ne faut pas tomber dans le piège de certains extrêmes-droite, qui exploitent ce sentiment qu'on peut plus rien dire, pour se légitimiser par la victimisation ("nous sommes le dernier bastion, menacé, de liberté d'expression!"). Ces limites sont, comme je le disais en début de post, la connerie et la nullité. On l'a vu avec les caricatures de Mahomet, qui sont nulles et non avenues, on l'a vu avec Alceste, lardon lamentablement prévisible, on le voit avec Dieudonné aussi...

En d'autres termes, n'hésitons pas à faire de l'humour noir, à choquer, avec humour. Juste, ne pas dépasser les limites de la connerie, qui justifieraient contre notre gré les opinions nauséabondes du modèle qu'Alceste nous a donné.

En gros, soyons pragmatiques. Et ce n'est pas politiquement correct de le dire!

mercredi, février 22, 2006

Caliméro

Au premier semestre, c'est pas que j'ai pas foutu grand chose, mais 9h des cours par semaine n'engageait pas au dynamisme. Le Petre nouveau est arrivé, par chance avec le second semestre, et j'ai plein de bonnes résolutions, notamment de choisir plus de cours, plus d'heures de cours, sur des sujets un peu plus variés. Comme dirait Raska mon prof taré ultra-conservateur, en cours de US and Latin American relationships "Ah? vous avez réalisé que l'Europe de l'Ouest ne suffisait pas à entrer dans un ministère?" ahahah.

Donc, pouf pouf, présentation des choix.
Je dois d'abord me lancer des fleurs, parce que je suis un génie de l'emploi du temps, qui a réussi à concentrer ses cours le mardi et le mercredi, plus un le jeudi, mais comme je sens qu'il va être nul, il est fort probable que je le sacrifie sur l'autel des longs week-ends de découverte, entre Dijon, Cracovie, Olomouc, Worclaw, ou Stuttgart.

Les cours, disais-je avant de m'interrompre de façon fort impolie;
Le mardi, je me suis dit qu'il fallait entamer doucement la semaine de deux jours de boulot, mon premier cours est donc à 15h, c'est Refugees in International Law. Le cours commence le 14 mars, et fera trois heures, ce qui fait déjà, si vous comptez bien, le tiers de la somme de tous mes cours par semaine du semestre dernier. A 18h30 le même mardi, je retrouve mon fou, mix entre Moore, Tarantino, et Gates, pour le US-Latin American relationships, histoire d'en savoir plus sur l'Amérique du Sud, et concurrencer en ce domaine ma soeur, éternel et désespérant référent en la matière.

Le mercredi par contre, ça rigole pas. Je me lèverai désormais à 6h30 le mercredi, ce qui est courageux, comme me l'a souligné Zouhair hier ("t'es fou?").
Donc, à 8h, Czechoslovak, Czech and Slovak political systems me réveillera, peut-être, comme il m'a fait lever ce matin déjà.
A 11h, après une heure et demie de pause comatage, International institutions and governance me fera du bien, enfin, je l'espère
A 14h, après une heure et demie de pause déjeuner, Legal framework of EU integration me mettra en appétit pour le goûter
A 17h, après une heure et demie de pause-goûter, National security and asymetric threats me fera le plus grand bien pour entamer la soirée
Et à 18h30, après une pause-pipi, US foreign policy during the Cold War me mettra en appétit pour le dîner. D'autant que ce sera avec Raska, qui, si vous suivez, est fou et ultra-conservateur, et pense que Thatcher, c'était une "first step", et que Bush père est un gros nul, mais Bush fils un mec bien.

Le mercredi, donc, une journée de cours de 12h espacés de jolies pauses pour comater, qui totalise 7h30 de cours, ce qui est pas loin de ce que je faisais au premier semestre.

Et enfin, le jeudi, un cours à midi, histoire de pas manger, sur Common defence to Foreign common policy in Europe. Histoire de pas perdre la main.

Je fais le total avec vous, oui, je suis courageux, oui je suis fort, oui je suis beau, grand, sculpté par l'adversité; oui, j'ai 13h30 de cours par semaine, 38 crédits totalisés, et en plus, c'est pas fini.

Je me suis décidé à opter aussi pour 6 crédits refilés gratos, en suivant un séminaire de conférences au CEFRES.


Parce que quand même, on sait jamais, je pourrais laisser tomber un cours ou deux...


lundi, février 20, 2006

Vouifff

Ai-je déjà pris le temps de parler du chien d'Olga?














D'aucuns qui l'ont déjà vu, ou qui en ont déjà entendu parler, savent que sa réputation et son odeur le précèdent de loin, un peu comme Cyrano Slavinien de Bergerac avec son nez. Le chien d'Olga est ce que l'on appelle un Cavalier King Charles, bien que Charles de Galles ne sera jamais roi outre-Manche. Ce chien est le type nabot, blanc et marron, avec des yeux implorants et globuleux. Quand il baille ça pue, et quand on s'approche trop près de son poil, ça puire.
Flush, puisque c'est son nom, émet parfois des sons que l'on pourrait, de loin, et avec des boules quiès, comparer à des aboiements. Sinon, il jappe, il rote, et il ronfle. Il ronfle même étonnemment fort pour un chien de sa taille.

Vous l'aurez compris, rien de très mignon chez ce chien, qui en plus ne m'obéit pas, si ce n'est ses yeux; ce qui en fait un chien Jean-Claude Duce, lucky loser, toujours trop petit pour ses dulcinées, jamais assez classe et bien brossé pour ses prétendues.
Ce chien, toujours aussi étonnemment, attire pourtant la gente féminine (humaine, à son grand dam). Outre Olga qui est fan de son chien et qui est complètement gaga devant sa puanteur, mais on peut le lui pardonner, Flush a conquis le coeur de moults gens passés par Prague. Emilie crache dans son dos mais le défend en public, Kate en est folle, ou en tout cas prend sa défense alors même que son cas est désespéré, Chachou a adoré qu'il se frotte à ses mollets, les serveuses des restos lui filent des biscottes tout le temps, la voisine compte le nombre de fois où il fait pipi comme un succès à battre, et la mère d'Olga, même si elle s'en défend, donne généreusement à ce cabot tout ce qu'il veut.

Mais moi, vous me connaissez, aucune pitié.

Depuis quelques temps, Flush joue tout de même à Jean-Claude Duce avec moi. Alors que je le promène (oui, parce que Olga a conçu un plan maléfique pour me faire aimer ce chien: elle me l'a laissé 10 jours en Août, puis quand nous sommes à Prague, c'est moi qui me tape la majorité des promenades), alors que je le promène, donc, Flush met en oeuvre nombre de plans machiavélique pour me faire l'aimer: il traverse la rue alors qu'une voiture arrive, histoire de me foutre les boules, il s'arrête en reniflant au sol l'odeur d'une gonzesse chien avec des yeux humides pour appeler à ma compassion, il me désobéit pour aller renifler des culs de chiennes, pour m'attendrir (oui, parce que pour renifler un cul de Labrador, ce chien doit se mettre debout sur ses pattes arrières), il vient me renifler le kiki en remuant la queue, histoire de me prouver qu'il m'aime, et même, il lui arriver d'essayer de recevoir des caresses de ma part.

A ma grande détresse, ce chien m'aime bien.























ça n'a l'air de rien, mais j'ai pris cette photo en me bouchant le nez, au péril de ma vie.


Jusqu'à présent, tel un roc, tel un cap, tel une péninsule, jamais je ne sombrais dans le gagatage à la con consistant à dire "no jo, tak krasny, ty jsi hodny pes" etc. Tout juste si je prenais des photos de lui, pour faire plaisir à sa maîtresse. Mais hier, il m'a sorti un coup de maître; alors que je commençais à m'endormir du sommeil du Juste qui vient de promener ce sac à puces à minuit, il vient ronflotter juste à côté de moi, au pied du lit, et, qui plus est, exactement dans la même position que moi (en chien de fusil, les pattes vers l'extérieur).

C'en fut trop, je me promettais de ne plus jamais dire "putaindebordeldechien, chié!" quand il me désobéissait.

je suis bon.

vendredi, février 17, 2006

Bon Public

Je suis allé voir "Fauteuils d'orchestre" ce soir.

Ben Suzanne Flon m'a fait pleurer. C'est parce qu'elle jouait très bien la Grand-mère.

le border-cross women, y a qu'ça d'vrai.

"C'est le drame de la journée, ce matin il y a eu énormément de neige, et Karine, et bien... et bieeeen, a perdu du temps dans la première manche de qualification et est arrivée 20e..."

Les salauds. C'est bien les Italiens ça, qui ne dégagent pas la neige de la piste de snowboard rien que pour empêcher Karine Ruby de prendre la première place de la première manche de qualification... J'ai exulté en voyant une snowboardeuse italienne se péter la gueule, alors que Karine Ruby, "notre princesse, notre déesse du snowboard" (j'adore les commentateurs sportifs), passait en premier et essuyait la poudreuse "qui colle", et prenait 13 secondes de retard sur la première, une obscure canadienne qui a déjà du gagner quelques courses mais qui n'est pas une déesse du snowboard, qui n'est pas une "madame snowboard" (les commentateurs, c'est mon dada).

C'est donc dans un suspense haletant que la seconde manche des qualifications commence, dans une terrible polémique, puisque les directeurs technique de course et les chefs de délégations nationaux pourparlent pour annuler la première manche, alors que Karine, la première médiallée de snowboard de l'histoire (vraiment, quelle déesse), attend de pouvoir prendre le départ pour "remettre les pendules à l'heure".

Il faut dire que la dernière fois que j'ai entendu cette expression, des pendules à l'heure, c'était pour Doriane Vidal en half-pipe, qui a lamentablement fini 6eme, comme Joubert hier, d'ailleurs.

Mais bon, Karine prend le départ et elle a "changé de visage", même "complètement changé de visage", avec la "mine des grands jours", "en colère", etc. Elle reste fléchie, prend un maximum de vitesse, tout ça, et au final, il faut qu'elle fasse moins de 1'34 pour entrer dans le groupe des qualifiées.
Bon, au final, Karine passe, 7eme, et sera bien en huitième de finale. Vraiment, les commentateurs s'énervent pour rien.

Toutefois, je m'inquiète un peu de ce que les Jeux Olympiques changent en moi. Déjà, hier soir, je hurlais de joie en voyant un Canadien avec une boucle d'oreille à l'oreille gauche se péter la gueule en patinage artistique. Je remerciais le Dieu du patinage pour avoir fait chuter Stéphane Lambiel, mon sosie certes, mais qui reste "le plus Suisse des Suisses" (Montfort est mon commentateur préféré). En regardant le border-cross hommes, je me crispais de bonheur en voyant un autrichien tomber en quarts, face à Delerue... Vraiment, je me demande si je ne deviens pas un peu chauvin.
Et la chute de Julie Pomagalski à la seconde n'est pas pour améliorer mon état. Grrrr.


En plus, ce qui est chouette avec le border-cross, c'est que les filles qui font du snowboard sont jolies.

jeudi, février 16, 2006

The Greatest

Comme souvent après avoir découvert une super bouse, un bijou de nullité musicale, je découvre le jour suivant une petite merveille, que bien évidemment je ne connaissais pas, sinon je n'aurais pas utilisé le verbe découvrir.

Cette petite merveille s'appelle Catpower, ça c'est l'artiste, et le morceau découvert, The Greatest, histoire qu'Antos rende à Pierre ce qui appartient à César, c'est à dire le titre honorifique de meilleure mp3thèque, même si mon colloc, qui heureusement ne lit pas ces lignes, me concurrence dans la catégorie. Je dis heureusement, parce que la compétition à la meilleure musique est parfois facteur de tensions entre les deux belligérents, et la feuille de route consistant en cas d'escalade de la violence (genre "ah ouais tu me mets The Cure? Ben viens goûter à mon Muse!"), à passer un morceau chacun son tour, n'est pas toujours des plus faciles à suivre.

Donc, quand j'écoute The Greatest, je deviens tout songeur, j'ai l'impression de flotter sur ma chaise, et le ciel grisaille hideux que je vois dehors s'éclaircit soudain. J'imagine Olga en examen d'éco qui fait un sans faute au QCM, mon ordinateur semble soudain marcher vite et bien... C'est parce qu'avec CatPower, le temps ralentit (cf. le post sur la relativité).

Ralentit, mais néanmoins, une heure avec Chan Marshall (la voix de Cat Power), passe comme une minute.

mardi, février 14, 2006

J'ai compris la théorie de la relativité.


14 février, jour d'amour

Pour tous: Et fêté par tous:




De mon côté, j'ai relevé une phrase d'Einstein, qui a dit un jour, pour expliquer la relativité, "Asseyez-vous une heure près d'une jolie fille, cela passe comme un minute ; asseyez-vous une minute sur un poêle brûlant, cela passe comme une heure : c'est cela la relativité".


Par chance, je me suis aperçu qu'en ce moment, le temps passe trop vite.

lundi, février 13, 2006

Long fleuve tranquille


Je suis en train de regarder le patinage artistique à la télé. Triple twist, changement de position aérien, double porté, etc. La voix nasillarde de Candéloro accompagne Nelson Montfort, qui a fait Sciences Po, quelle horreur.
De toute la journée, j'ai vu et entendu la chute de Carole Montillet, c'est affreux, pourra t-elle skier mercredi? J'ai revu et réentendu la médaille d'or d'Antoine Déneriaz, c'est génial, les Dieux sont avec nous. J'ai assisté en direct à la 8e place de half Pipe de Doriane Vidal, qui aurait du remettre les pendules à l'heure.

A Dijon, on ne fait pas grand chose. De fait, je n'ai aujourd'hui que jeté un tout petit coup d'oeil sur mes corrections pour le Cefres. Je suis, chez Olga et Alice, comme une espèce de Bernad-Lhermitte, qui s'est invité dans la coquille d'un molusque quelconque.
Pris comme un bébé la main dans la confiture lorsque Alice demande qui a mangé l'oeuf dur laissé au frigo, saoûlant de petits films de Dailymotion les deux collocataires en révision, j'ai l'impression de me transformer peu à peu en Gaston. Surtout que je me lève tard. Enfin, tard... comme un dimanche.

De là à dire que tous les jours sont des dimanches à Dijon..., non, ce serait plutôt des vacances pendant les vacances. J'ai promis de leur faire une tartiflette, pour qu'elles se sentent comme à Turin où on mange du Jambon de Parme.

En parlant de Turin, les patineurs sont quand même impressionnants en couple. Ils font tout pareil, en même temps, en parallèle. Quand y en a un qui se viande, l'autre continue à sourir avec une éternelle expression de joie et d'empathie. Même quand le mec traine la fille sur la glace en la tenant par le bout de la main, la fille a l'air contente.
Bon, parfois ils sont pas bien en rythme avec la musique, surtout ceux qui sont passés sur Rachmaninoff, que sincèrement je les ai trouvé moins bons que ceux qui sont passés sur Vangélis. D'ailleurs les juges ont pensé comme moi. Les meilleurs étant les Chinois qui ont choisi Puccini, évidemment.

Et le premier qui dit que je fais un stage intensif de Nelson Montfort pour draguer la fille d'Eurolines, je lui envoie mon patin dans la gueule.

dimanche, février 12, 2006

Pardon, Brigitte


la honte pour l'humain
Vidéo envoyée par alcanays
Jusqu'à présent, le combat de Brigitte Bardot me faisait un peu mourir de rire. Le côté les animaux sont plus importants que les hommes, plus fidèles, plus humains, tout ça, c'était quand même rigolo.

Puis, aujourd'hui, surfant sur internet un peu comme tous les jours, j'ai trouvé ceci, qui est un reportage du journal de 20h de TF1 qui, quoiqu'on en dise, fait parfois de bons reportages. Donc, ça c'est un extrait du journal de 20h, sur la façon dont on prépare vos sac à main en mouflette ou vos manteau en chat.

Je me suis étonné moi-même de mon envie de génocide des confectionneurs Chinois.

vendredi, février 10, 2006

Le Mille-Feuille

Après avoir lamentablement oublié l'anniversaire de mon cousin le 26 Janvier, alors que j'avais pensé en rigolant ce jour-là qu'aujourd'hui on fêtait la mort de de Louis XVI, après avoir minablement oublié de congratuler la mère d'Olga le 25, après avoir oublié tout aussi lamentablement celui de Dominik jeudi dernier, et celui de Macek par la même occasion, après piteusement raté ma soeur au téléphone et du me contenter d'un mail à 22H et des le 5 février, et après avoir dit à Emilie "Joyeux Anniversaire" avec environ un mois et une semaine de retard, je me rends compte que j'ai une certaine tendance, dans le monde d'escargot dans lequel je vis, à oublier la marche du monde et les dates qui passent.
Tendance à m'alzheimeuriser un peu tôt, en quelques sortes. Je n'ai rien à dire pour ma décharge, d'autant que le mail que Dominik m'a envoyé avec les photos de son anniversaire me font culpabiliser beaucoup.

Sachez donc, Amis et famille délaissés, que je culpabilise.

Pour autant, loin des yeux loin du coeur?

J'ose espérer que non, même si j'ai tout de même parfois le réconfort de me dire qu'Emilie s'était gourré de date pour le mien, et que Dominik ne me l'a pas souhaité l'année dernière. Par contre évidemment, la mère d'Olga et mon cousin y avaient pensé. Je sombre dans un âffre de doutes et de remises en question: "Mais voyons Pierre, toi qui avait une si bonne mémoire!!"

Alors j'ai essayé de me réciter une fable de Lafontaine. Genre "Le Loup et le Chien." pouroupoupoum. Alors j'ai voulu me remémorer le monologue d'Yvan dans "Art" de Yasmina Reza. A la deuxième phrase, je cale. Alors j'ai tenté "Le mille Feuille" de Raymond Devos... Après le "vous voyez bien que tout le monde s'occupe de vous!", je n'avance plus. J'aurais voulu sortir la scène 1 du premier Acte du "Médecin Malgré lui", ou bien alors le début de la Cantatrice Chauve, ou alors l'un des exercices de styles de Quenaud. Impitoyablement, sûrement, sans la moindre pitié, ma mémoire m'a dit merde.
Par contre, je me souviens de ce que j'ai mangé chez Bocuse le 28 Janvier. .... .... A l'exception du poisson, là, servi entre la soupe aux moules et la glace au Beaujolais.

Il y a peu, je rigolais de ces sites internets qui permettaient d'envoyer un mail à qui l'on veut pour qu'il vienne y inscrire sa date d'anniversaire, histoire de recevoir le matin un mail rappelant l'événement. Maintenant, je me maudis de n'avoir point ouvert de compte dans l'un de ces sites.

Mais si je l'avais ouvert, je me serais maudit d'avoir après 2 jours oublié mon nom et mon mot de passe...

Un âffre de doutes et de remise en question... Et ils me pardonneront? Et je serai encore son cousin? Son frère? son ami? Et il va pas faire pareil l'année prochaine, rien que pour me rendre la pareille, alors je ferai pareil ensuite, et au final on se parlera plus?
Et verai-je grandir mon neveu et ma nièce? Et que va penser ma grand-mère? vite, il faut que je note le 27 février pour le lui souhaiter... Mais... et si c'était le 28?

Doutes. Et remises en question. Pierre, es-tu Bon? Es-tu digne de ces gens? Raymond Devos n'a pas écrit le Mille Feuille pour que tu l'oublies! Et que dire des morceaux de Yann Tiersen que tu as essayé de retrouver sur le piano du BDE, comme une tringle à rideau lâché par le tissu?

Est-ce que tout celà à un sens? Punition divine? Ma télé marchera t-elle encore à mon retour à Prague? Quelle sera la prochaine étape de la punition?


S'il vous plaît, envoyez moi un mail les jours où vous en attendez un de moi. Ou un coup de fil. C'est pour mon bien.

jeudi, février 09, 2006

Démagogie

Après avoir, en 2001, avoué qu'il regardait "Loft Story tous les soirs", après avoir tenté d'abandonner la cravate pour le pollo, après avoir tenté le scooter, Fabius porte le chapeau et l'écharpe rouge.

Mais pas n'importe lesquels...

Comme dirait Balavoine, et sans vouloir traiter Feu Tonton de vieux sac, "Voler un sac, même un vieux, ben y a vraiment pas d'quoi être fier, mon p'tit gars... Ni être heureux."

Tu m'as linké?

Il y a environ 15 minutes, Olga et moi parlions à Charlotte, dite Chachou, sur msn.

Il faut dire que Chachou a créé son blog. Félicitations, ah mais donc toi aussi, mais c'est super, cool que tu sois dans la "blogosphère" toi aussi, tu vas pouvoir uploader des photos et nous faire écouter des podcasts, mais pour ça va falloir que tu change le template, mais au fait, t'es contente de ton posting?

Bref, ça parle un langage de connaisseur. D'expert même.
Mais bon, le truc avec les blogs, c'est surtout le linkage. Le linkage consiste à linker le link d'un pote qui blogue ou d'un blog d'un mec que tu aimerais bien qu'il soit ton pote. Par exemple, je linke Dominik qui blogue, et je linke Unpeuradiateur, qui blogue aussi, mais qui ne m'a pas linké en retour.

Le linkage, c'est un peu la reconnaissance de la communauté du blog. Celui qui linke et est linké en retour est entré dans la tribu. C'est d'ailleurs rigolo de voir ça au niveau des hommes politiques; les petits hommes politiques insignifiants qui bloguent linkent vers les hommes politiques nationaux pour faire comme si ils étaient sur un pied d'égalité, mais ne sont pas linkés en retour par les Grands Manitous du blogage politique national.

Quand, un jour, on s'aperçois qu'on est linké par un blogueur inconnu, alors on peu estimer que c'est le début de la gloire blogosphérienne. Le link, c'est un peu le tatouage, ou le piercing du blogueur. Il y a différentes communautés de blogueurs. Il y a ceux sur TypePade, ceux sur Skyblog (pas fréquentables: le degré 0 du blogage), ceux sur blogspot. Et puis les autres.
Il faut être réaliste: un blogueur de TypePade linkerait-il un blogueur pas de TypePade?

Chachou, en créant son blog sur Blogspot, a donc choisi son camp. Celui du bloage artisanal, le plus souvent condamné à l'anonymat. Surtout que pour l'instant, elle n'a linké personne. Développement autarcique du blog.


A part ça, ce soir c'est Dîner de Conf à Dijon, et on murmure déjà des pizzas prévues pour 21h, et d'autres trucs dingues comme il n'en est jamais arrivé encore à Sciences Po cette année où la vie semble trépidante.

dimanche, février 05, 2006

American Beauty

Avant-hier, j'y suis retourné.
Je n'y étais pas allé depuis mi-décembre. C'était d'ailleurs la première fois.

Vendredi, je suis retourné en face, pour me faire mal aux adducteurs, au dos, aux pectoraux, et un peu aux abdominaux. Je suis retourné au fitness.
Je me suis d'abord aperçu que je m'étais fait avoir la première fois en payant 110 couronnes alors qu'en tant qu'étudiant, je pouvais payer 70.
Je me disais que le vendredi, je risquais pas d'être dérangé par tous les fitnesseurs du dimanche, ces mecs qui viennent réveiller leurs muscles, peuh! Je me disais que le vendredi à 16h30 je risquais d'être dérangé par personne de toutes façons.

Payant donc 70 couronnes, je me dirigeai vers les vestiaires, où un mec tout gonflé se changeait.
"Bon, si il n'y en a qu'un, ça va."
En short et t-shirt noirs, je me dirigeai vers le petit vélo fixe, pour m'échauffer. En face, un gros type peinait sur la machines à faire des abdos, et une fille faisait des étirements sur un tapis de sol. Vachement souple pour sa corpulence, d'ailleurs.
Le mec tout gonflé, lui, s'amusait à courir sur le tapis roulant.

Après 20 minutes de vélos, je me dirigeai vers le termo-broyeur de quadriceps, et continuai à faire travailler les jambes. Puis je changeai de machine et me posai sur l'adducteuroseratops, un truc qui consiste, assis, à avoir les jambes écartées, et à soulever un certain nombre de kilos en serrant les cuisses.
J'étais bien, je n'avais mal nulle part, et même, pas comme la première fois, j'avais pas les jambes qui tremblaient en me levant de la machine à adducteurs. "Tu es fort", me tirai-je le chapeau.

Puis je décidai de chauffer le haut, sur la machine à fabriquer des muscles dans le dos, les épaules et les pectoraux, bien que ça m'aie aussi fait travailler les triceps; le but du jeu étant, assis, de tendre les bras vers le haut, attraper une barre, et la ramener à la nuque, en soulevant par un système de mécanismes des poids, dont on choisit l'importance.
Même pas mal.

Transporté par ces succès, je courus donc comme un fou à la machine à biceps, commençant par 7 kilos, puis, galvanisé, à 12,5kg, sans avoir mal. Dingue.

Pour ne pas me déséquilibrer, je me mis donc à la machine à triceps, et là, j'allais à 15kg fastoche, montant jusqu'à 18. Il faut dire que je soupçonne la machine à triceps de faire travailler le dos.


Tout occupé à mes exploits sportifs, je n'avais pas noté un rassemblement devant l'entrée. Je le remarque donc au beau milieu de mes triceps, et constate une bande, parce qu'à 5 on est une bande, de bodybuildés, qui attendent d'autre bodybuildés pour faire du bodybuilding.

Je vais donc à la machine à abdos avant qu'on me fauche la place. Le jeu consiste à être assis, les jambes coincées par un truc, les bras itous, et de ramener les deux trucs le plus près possible les uns des autres, le tout soulevant des poids, variables. Toujours pas mal.

18h sonnait, et comme je devais aller au cinoche, je me dis que je devrais partir.

Je suis un bodybuildé aux vestiaires, et suis moi-même suivi par 5 autres bodybuildés. Entrée dans les vestiaires.
Le problème des bodybuildés, c'est qu'ils sont tous grands, et qu'ils font tous 4 foisma carrure. Le vestiaire parait soudain tout petit. D'autant que les douches sont communes. Certes, j'ai pris un gel douche et pas du savon (la savonette ayant la mauvaise habitude de toujours devoir être ramassée), mais quand même, je décide de rentrer faire toilette à la maison.

Je comptais aller au fitness aujourd'hui.

Mais j'ai tellement mal aux adducteurs, aux abdos, et aux triceps, que j'ai renoncé.

samedi, février 04, 2006

Eloquent

Je suis un peu paresseux ces temps-ci.
Je suis allé voir l'excellent "Munich" de Spielberg hier, qui, malgré un tas de symboles un peu répétitifs, et une fin en longueur, est vraiment très réussi, très bien filmé, et, surtout, très bien interprété. Promis, j'en reparlerai, peut-être.
Je vais voir ce soir "Lord of War", avec Nicholas Cage, sur un marchand d'armes...


Et à ce sujet, ce petit schéma trouvé sur lemonde.fr, qui est éloquent... hic.
Cliquez pour agrandir.

jeudi, février 02, 2006

Buffalo Soldier...


Une dépêche AFP nous informe, ce jeudi 2 février, à 18h51, qu'une énorme saisie de shit (résine de cannabis, obtenue à partir du pollen de la fleur de cannabis), de 3,850 tonnes, a été faite par la douane sur l'autoroute A2, à la frontière franco-belge.

Nous sommes ravis.

Cependant, la dépêche nous informe que ces 3,850 tonnes de résine cannabis auraient une valeur de 7 millions d'Euros.
Soit 0,55 cts d'euro le gramme.

Pas la peine de dépénaliser, si c'est déjà si peu cher...


mercredi, février 01, 2006

Ty vole, jdi do pici! Hovno, curaku!

C'est arrivé à tout le monde.

Plein de gens, un jour, ont eu envie de déverser un flot d'insultes à la gueule de quelqu'un, genre "mais bordel tu fais chier j'vais t'éclater la gueule à coup de savate dans le pif!"

Mais parfois, ça vient pas. On a beau essayer, le mot magique, le comble de l'insulte super-puissante ne vient pas. Que faire? Surtout, ne pas chercher: c'est s'exposer au ridicule le plus assuré.

Grâce à un site que tonton Petre a dégotté pour vous, plus de problème!
Si c'est une engueulade par internet, rien de plus fastoche: cliquez ici et allez essayer l'INSULTRON!
Si c'est une engueulade mode face to face, ne perdez pas votre sang froid. Calmez le jeu, allumez votre ordinateur, ouvrez une page ouèbe, et cliquez ici. Il ne vous restera plus qu'à passer pour un malade mental sanguin qui insulte tout le monde sans raison.

Moi, quoi.

PS: avec le nombre de possibilités de l'Insultron, je sens que je vais péter le record de comments sur un post, moi.

"Saint-Lazare"

"Saint Lazare"
Déjà?
"Saint-Lazare". "Terminus, tous les voyageurs sont invités à descendre"

Non, Pierre, c'est la ligne 3 cette fois... Non, Pierre, pas vers Pont De Sèvres, pas la ligne 9, pas vers la maison. Ligne 3. Gambetta. Gare routière.

Prague.

Accompagné de Schmitt et sa "Part de l'Autre", je continue mes pérégrinations souterraines. Je suis arrivé Gare de Lyon, et je n'ai toujours pas vu le ciel parisien. J'arrive à Gambetta, et j'enregistre mes bagages dans le grand hall souterrain, pour monter ensuite sur la plateforme souterraine où les gens attendent le car qui leur fera quitter cette cave. On voit des bouts de dehors au bout de la plateforme: il a l'air de faire couvert mais pas trop mal.

Le car arrive finalement presque à l'heure, à 19h05, et lorsque nous partons, il fait déjà nuit. A moitié vide, le car nous mène tranquillement vers Prague. Un peu trop tranquillement, d'ailleurs, puisqu'il arrive à 10h20, ce qui fait plus de 15h de route, sans le moindre problème. Je peux attester, j'ai pas dormi.

Puis arrivé à la maison, c'est le boulot pour le Cefres, et mon examen de US & UK special relationships.

Le premier est "précieux" selon Christian Lequesne, la seconde prend 5 minutes, oui c'est bien, merci, y a la queue, faut que tout le monde soutienne son mémoire.

Pendant le voyage Eurolines, j'avais mis au point toute une stratégie pour soutenir le mini-mémoire, commencer crescendo, tenir en haleine le prof en esquissant par petites touches le désaccord grandissant entre les Churchill et Roosevelt de la Charte de l'Altlantique, et ceux de Yalta... Mais non, "it is a good work, thank you."

Pendant le voyage Eurolines, je me disais que c'est cruel de ne passer qu'une journée, pourrie par la SNCF avec un train qui a un retard d'1h45, avec ses parents, et à peu près le même temps avec sa soeur.
Je me disais aussi que Max avait bien raison de m'avertir dès lundi matin dans la salle BDE "t'arrives à la pire période, là".

Deux jours avec un bout d'Olga, tous les autres bouts occupés à travailler. Une soirée avec Di Caprio et Cameron Diaz à regarder le nullissime "Gangs of New-York". Dijon avait un côté grisaille cette fois-ci. La prochaine j'oblige le port des couleurs!

Pendant le voyage, je me disais enfin que je devrais corriger ces papiers pour le CEFRES, mais comme j'avais acheté Fluide Glacial, Le Point, et que j'avais Schmitt et le Canard Enchaîné dans mon sac, ça n'est venu qu'en dernière position.

Pendant le voyage, je me disais aussi que je devrais m'inscrire à une compétition du mec qui voyage le plus.
Je me disais aussi que Budapest avait un charme fou. Mais que vivre à Prague était plus simple.
Je me disais enfin qu'il allait falloir que je voyage un peu avec Olga, parce que c'est pas juste qu'on le fasse pas.

Et puis j'ai reçu un mail d'Antos, "loin des yeux, loin du coeur" mon cul! Antos, le mail il m'a fait bien plaisir, et je trouve que tu devrais faire un blog avec tes mails. Et oui, je veux aller à Wroclaw, didjuuu!
Mais toi, tu reviendrais pas à Prague, dis?

Dans le car Eurolines, je me disais aussi que les Dijonnais avait de la chance, Macek leur a payé un piano dans la salle BDE, il y a le frigo donné par Laurent, les machines de Patouillet ne servent à rien, et Girollet est revenue donner plein de cours.
D'ailleurs, les Dijonnais décorent la salle BDE. Enfin, une partie d'entre eux, qui a le bon goût de ne surtout pas mettre les étudiants extérieur à leur groupe sur les photos qu'ils affichent.

Dans le car Eurolines, je me suis dit donc que tout de même, Dijon avait un super esprit de groupe, hyper travaillé tout ça.

Et, à un moment, dans le car Eurolines, j'ai trouvé que je réflichissais trop. Alors je me suis remis à lire "Le Point".


L'article?

"Ces Français qui partent réussir ailleurs."