dimanche, janvier 29, 2006

Hello Tourist!

C'est à 21h que je retrouve Clément, à la sortie du métro Florenc, gare routière de Prague. Gabor nous rejoint sans gant, ce que je trouve aventureux par -15°C, puis nous nous dirigeons vers le car qui doit nous emmener à Komarno, une espèce de ville-frontière mieux connue par les Hongrois sous le nom de Komarom.
De là, à 4h du matin, nous traversons le Danube plein de glaçons, pour ensuite arriver en Hongrie, prendre le train pour Budapest, et, après quelques heures à pas dormir, poser nos affaires chez Gabor, et faire une sieste profonde de Juste.
A 10h30 c'est le réveil, début de ballade, premières impressions. J'étais pas venu depuis 5 ans et quelques, et quand j'y étais, on avait perdu une journée à la Police et au Consulat, donc l'esprit n'était pas totalement à la jouissance des lieux. D'ailleurs, avec Gabor je m'aperçois finalement que je n'avais pas vu beaucoup de Budapest, si ce n'est le café Gerbeaud très cher, le château, le Parlement de loin, et le Pavillon des Pêcheurs.
Donc pas grand chose, oui, parce que avec Gabor, on monte, on escalade, on marche, on boit, on écoute de la musique, on mange et on visite.
Dans l'ordre, on monte en escaladant à moitié la colline de Buda qui mène à l'ancienne place forte dominant la ville, notamment des Tatares qui auraient traversé le Danube gelé sur leurs chevaux, on déambule le long du quai du Danube, puis dans les rues du centre de Pest, entre le Parlement et la Place Oktogon, on marche pour aller prendre le plus vieux métro d'Europe Centrale, on écoute de le Hot Jazz Band dans le Bar Alcatraz, où le Fox Trot est endiablé, on mange au Fatàl ("assiette en bois"), un repas gargantuesque, où Manu et moi avons partagé une espèce de montagne de bouffe puis une montagne de glace, qui m'a donné l'impression de m'être explosé la panse.
Puis on visite, le Parlement, de l'intérieur, justement, après avoir proféré des Gauloiseries devant une guide francophone (je vous rassure, nous ignorions qu'elle l'était), le Musée de la Terreur, Nazie et Communiste, subie entre 1940 et 1956, et qui est de loin l'endroit le plus marquant du souvenir du Communisme, et l'on se rend compte que les Tchèques, avec leur PC non réformé à 20%, et l'extrême gauche française, entre autres, ont la mémoire courte et sélective, au vu des horreurs que montre ce musée extrêmement bien imaginé et mis en scène, qui se situe dans l'ancienne "Maison de la Terreur", où, dans les quatre étages, étaient les bureaux de la police politique des deux régimes, mais aussi où, au sous-sol, on s'amusait à électrocuter, enfermer dans des placards, ou encore pendre, des gens "suspects", qu'on allait chercher chez eux au volant d'une grosse berline noire dont l'intérieur de velours rouge était frappé d'une fauscille et d'un marteau dorés.
On en ressort tout retourné, et rien de mieux qu'un bon bout de temps dans les bains d'eau thermale, pour oublier l'inoubliable: Les tortionnaires n'ont jamais été inquiétés, et certains doivent jouir d'une retraite paisible au bord du Balaton. Heureusement, ce musée donne les noms et le têtes: c'est un moindre mal.
Pour le reste, je vous décevrai: en raison d'un manque de temps évident (vous comprendrez que entre Budapest, Paris, Lyon, le resto de Bocuse, Dijon, et Prague, je n'ai pas le temps de me poser et réfléchir à écrire quelque chose qui puisse réellement retranscrire la beauté de ces trois jours que Gabor nous avait organisé aux petits oignons.
Que dire, sinon que le sus-nommé est un mec en or, aussi doré que sa barbichette, et que pour mon premier voyage conséquent hors de Prague, c'était rêvé.
Les photos bientôt.

lundi, janvier 23, 2006

Un français c'est sexy

Un Français, c'est sexy. Enfin, c'est ce qu'on dit ici. Je sais pas si c'est la réputation, l'accent, inimitable et bourré d'un sex-appeal certain, ou la mode Française, mais le Français est sexy.
Surtout quand il n'est pas au sauna.

Je n'étais donc pas au sauna aujourd'hui, mais bien au bureau Eurolines pour acheter tout plein de billets Dijon-Prague / Prague-Dijon etc. Surprise, l'employée d'Eurolines a changé, et, au lieu de la porte de prison avec un sourire à peine plus sympathique que celui d'un bacille de Coque, je trouve une charmante demoiselle toute blonde avec des yeux tout ce qu'il y a de plus grand, vert, et brillant. Elle s'appelle Zdenka, c'est écrit sur son badge, négligemment accroché à sa poitrine, mouahahahah.

Moi: "Dobry den, chtel bych koupit listek od Dijonu do Prahy..."
Zdenka: "Vous pouvez parler Français si vous voulez"
Moi: "Ah... Bon. Alors budeme mluvit pul Francouzsky et moitié tchèque, d'accord?"
Zdenka: "Oui, très bonne idée pour la pratique. Vous voulez aller?"
Moi: "A Prague, de Dijon. Le lundi 30 Janvier."
Zdenka (qui cherche sur l'ordinateur): "bien, bien... Ah, mais il n'y a pas de trajet le lundi!"
Moi: "flûte alors! Le mardi?"
Zdenka: "Non plus. Seulement le dimanche, le mercredi, et le vendredi."
Moi: "ah, mais c'est que ça ne m'arrange pas du tout ça!"
Zdenka: "..."
Moi: "Bon, je vais prendre un aller-retour Prague-Dijon, aller le 8 février, retour le 17. Vous pensez qu'il y aura de la place?"
Zdenka: "Oui, oui le 17 il reste 13 places."
Moi: "une seule me suffira."
Zdenka: "Vous faites du patinage artistique?"
Moi: "Euh... Non, pas vraiment non"
Zdenka: "Parce que vous ressemblez à Stéphane Lambiel, un patineur Suisse"
Moi: "Tiens donc! Il est beau au moins?"
Zdenka: "Evidemment!" (là, je lui décoche le sourire B32, primé au festival de Kahn)
Moi: "Oui, mais il doit être plus grand"
Zdenka: "ça c'est sûr, combien faites vous?"
Moi: "1m70. J'aurais pu être jockey." (rires)
Zdenka: "Voici vos billets, vous payez par carte?"
Moi: "Naturellement, je fait du patinage artistique tout de même!" (là elle ne comprend pas)
Zdenka: "pas moi, je ne fais que regarder."
Moi: "Voilà qui nous fait un demi point commun. Je ne regarde pas. Je voudrais savoir si je peux partir de Paris pour Prague le mardi 31 Janvier?"
Zdenka: "Naturellement: à 19h".
Moi: "Je prends, chouette."

Zdenka imprime les billets.

Zdenka: "Et alors, vous habitez à Paris ou à Dijon?"
Moi: "A Prague"
Zdenka: "Ah, vous êtes étudiant!"
Moi: "Oui, mais je pense sérieusement à me mettre au patinage artistique en ce moment."
Zdenka: "et vous étudiez quoi?"
Moi: "les sciences sociales."
Zdenka: "ah."
Moi: "Ale mluvim Cesky! A jsem se ucil cesky dva roky!"
Zdenka: "C'est incroyable! Mais pourquoi?"
Moi: "Euh... je sais pas. Je crois que je trouvais ça mieux que le Polonais."
Zdenka: "et qu'est-ce qui vous fait revenir aussi souvent à Dijon?"
Moi: "J'y ai laissé quelqu'un, que je reviens voir souvent."
Zdenka: "vous viendrez donc souvent acheter vos billets ici?"
Moi: "Naturellement, environ une fois par mois.

Là, tenez-vous bien:

Zdenka: "J'attendrai donc beaucoup le mois prochain."

Je n'ai pas osé lui dire l'une des deux réponses qui me sont passées par la tête:
- option 1, style sans pitié: "J'ai déjà acheté mon billé pour Février. Le mois prochain, je ne viendrai pas"
- option 2, style gros connard: "Oui, moi aussi, j'ai hâte d'acheter mon prochain billet pour Dijon."

J'ai donc répondu que moi aussi, mais que ça dépendrai quand même des Jeux Olympiques d'hiver, savoir si je les ferai ou non.

Et, ayant déboursé 4000Kc pour mes billets, je repars en marche arrière, en faisant des courbettes pour faire rigoler la demoiselle.


Et maintenant, voyons si elle est physionomiste, ce que je laisse à votre jugement:




Ouais, la dernière me ressemble un peu.


Même pas mort

Alors que les nouvelles se font terribles dans le monde, je suis à Prague et il fait -15°C.

Pourquoi terribles les nouvelles du monde? Enfin, du Monde, le journal?
La possibilité qu'il n'y ait plus de caviar bientôt dans le monde me sinistre
L'idée que la Russie puisse contrôler le gaz européen et fermer les vannes quand elle veut me glace.


Mais les -15°C de Prague me gèlent. Dimanche, il a fait allègrement -10°C pendant la journée, avec un vent perfide, du genre à s'infilter partout. Mon nouveau manteau tout beau a résisté aux attaques, mais le jean était trop fin, j'ai mes jambes à pleurer sur le champ de bataille.
Plus tard, dans la soirée, pour se remettre de ce coup de froid, Clément et moi (ah, oui, Clément est revenu à Prague samedi matin), décidons d'aller au sauna.
Arrêtons-nous deux minutes sur le sauna un dimanche à 19h30.

C'est plein d'hommes, tous nus, tous assis les jambes écartés, se frottant qui à la main, qui avec une espèce gant en pierre ponce, pour enlever les peaux mortes que la vapeur décolle, en parlant très fort, sans avoir l'air de sentir qu'un sauna, c'est chaud.
Clément et moi entrons dans le sauna, et nous asseyons. Ils sont alors deux, jambes écartées et conversation pas captable. Puis en arrive un autre, puis encore un. Que des hommes vous dis-je! Puis encore deux, puis un gros tout tatoué, puis une fille, qui ouvre la porte, et la referme sans entrer.
Il s'asseyent tous loin de nous. ça m'a rappelé un film où des gangsters viendraient faire des négociations dans un sauna avec d'autres gangsters. Sauf que là, la French Connection est petite, avec serviette soigneusement fixée autour des hanches, et les Tchèques ont tous l'air de sortir d'un match de hockey, 1m90 de moyenne, pleins de muscles et de poils.

Le rapport de force est pas complètement égal, en sommes.

Mais revenons à eux. Les hommes du sauna sortent parfois, pour prendre l'air. Généralement, à ce moment-là, ils vont prendre une douche, rideau pas tiré, histoire qu'on puisse admirer leurs fesses puis leur zizi, puis il vont littéralement plonger dans le bassin d'eau glacée en éclaboussant tout et tout le monde, en faisant des bruits d'éléphant faisant ses ablutions.
Puis ils vont se vautrer dans un siège de repos, jambes écartés et berlingot à l'air.

Parfois, quand une fille entre dans le sauna, ils ouvrent les jambes un peu plus. Enfin, ceux qui en sont fiers.
Parfois, un garçon est gêné, alors il serre beaucoup les jambes, ce qui doit faire mal
Parfois, une fille décide de faire comme les garçons, et alors tous les garçons serrent très fort les jambes.

Bref, le sauna, c'est une histoire d'aducteurs. Mais ça fait du bien aux poumons, et, finalement, quand on a une serviette, on a l'air moins con.

Puis vient le temps d'en sortir. Le froid se fait moins "brûlant", et pourtant à 21h, le thermomètre a encore franchit 3°C de plus en moins. Il fait -15°C. Après quelques pas, à peu près 38 secondes, peut-être 40, je touche à mes cheveux.

Ils sont tout durs, ils ont gelé. Et quand je les tripote, ça fait crrrrâck.
Affolant, j'vous dis.

jeudi, janvier 19, 2006

Ici Dieu, ne quittez pas...

Salut les amis!
Msn messenger, Yahoo messenger, Skype, ICQ, ou que sais-je encore, c'est bien. Ces programmes permettent de parler à sa famille, ses amis, et même aux gens qu'on aime pas.

Mais si on connaît personne mais qu'on veut quand même parler?
Si on veut manier le ROFL, LOL, PTDR, MDR, le kikoo et le DTC, mais que personne ne veut faire kikoo-lol avec vous?

La solution est simple: parlez avec Dieu.

En effet, Dieu est in, il est maintenant connecté sous ADSL et répondra à vos questionnements les plus profonds, vos interrogations les plus anxieuses, etc.
Pour rencontrer Dieu, cliquez là.

Si Dieu ne vous intéresse pas, mais que vous voulez quand même chater jusqu'à la fin de la nuit, voire plus si affinités, allez discuter avec Anna, de Ikea, en bas à droite de cette page.

Au-delà du fait que c'est rigolo, je commence à me demander si internet c'est pas un truc pour névrosé.

Je veux un hamac.

Et un sabre de Yakuza.

Et une poupée qui parle.

mercredi, janvier 18, 2006

Coup de mou

Aujourd'hui, j'ai un coup de mou. J'ai pas envie de me mettre à continuer mon mémoire de US/UK special relationships, je suis pas motivé pour relire les manuscrits du CEFRES, je passe mon temps entre flâner 4 fois sur les même 4 sites dans la même minute, voir que rien n'est nouveau, trouver le temps long, voir que rien n'est nouveau, trouver que les gens sont pas dynamiques, puisqu'ils n'écrivent rien, puisqu'il n'y a rien de nouveau.
Et le temps est long.
Alors je me prélasse aussi sur mon lit, avec le manuscrit de Bafoil à côté pour me donner bonne consciences, mais je ne le touche pas.
Je voudrais avoir un hamac, le fixer aux murs, me foutre dessus et regarder doucement le soleil descendre derrière l'horizon, jusqu'à ce que ses rayons cessent de me réchauffer.


Aujourd'hui, c'est coup de mou.

Mais c'était pareil hier, et aussi avant-hier. Je suis quand même content d'avoir acheté Kill Bill Vol. 1 et 2, pour 350 couronnes, ça m'a fait passer le temps hier soir.

Je veux un hamac. Et un sabre de Yakuza.


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Si vous vous emmerdez vraiment, comme moi, voici quelques sites rigolos.
1) le Blog D'Alise Rupka, lettone de son état, et tout en letton: http://bogdarama.blogspot.com/
2) Le Blog de Kate, Australienne de Tasmanie en vrai: http://www.livejournal.com/users/letavice/
3) Le forum des cycles délocalisés où on tape sur Paris : http://sc-po-ndpm.cultureforum.net/

lundi, janvier 16, 2006

Bratislava, et bien...

Quelques constatations sur la Belgique d'Europe Centrale, telle qu'on l'appelle avec tant de gentillesse.
C'était pourtant clair, en arrivant par bus en passant par les feaubourgs, puis le centre-ville, qu'on ne peut pas appeler la Slovaquie la Suisse d'Europe Centrale...

1) Tandis que les garçons tchèques ont tous plus ou moins les cheveux longs et des chaussettes dans leurs sandales, les garçons slovaques sont tous plus ou moins rasés de la tête avec un regard pleu azur et des grosses bottes en cuir.

2) Alors que les billets de banque tchèques, ainsi que les pièces de monnaie (sauf celle de 10 couronnes qui est toute pourrie), sont plutôt beaux et agréables au toucher, les billets slovaques sont aussi attirants qu'une serpillère plastifiée.

3) Alors qu'on croit que la gare de bus et loin du centre, au vu des bâtiments autour, on se trompe, on EST au centre.

4) Y a t-il une blanlieue de Bratislava?

5) Le Château de Bratislava est rigolo, il a quatre faces différentes les unes des autres qui font penser qu'il a été construit en torchis avec les restes de Trabant pour faire croire à un château du Moyen-Age.

6) Le Palais présidentiel est joli. Il y a une grande façade blanche, de grands volets, et des drapeaux slovaques partout. Et une belle grille.

7) A Bratislava les rues sont froides. C'est parce qu'il n'y a personne pour les chauffer. Même pas un chat.

8) Quand on croise un Bratislavien, il parle le tchèque sympa, celui qu'on comprend, qui s'emmerde pas à foutre "sti" à la fin de 200, mais bien "sto", comme tout le monde devrait le faire.

9) Le Bratislavien moyen est plutôt cool. Sauf quand il est rasé avec un manteau et des grosses bottes en cuir, parce que là on lui parle pas.

10) La Bratislavienne moyenne est pas tellement plus jolie que la Pragoise moyenne. La seule différence c'est qu'on est sûre qu'elle est Bratislavienne, et pas touriste.

J'arrive donc à 12h40 dans la gare de bus de Bratislava. Je m'étais levé à 6h50, sans réveil, ce dernier m'ayant fait la blague de "ce matin je te réveille pas". Franchement j'étais impressionné de me réveiller aussi vite.
Je sors du bus, contemplé par une assemblée de Roms qui ont l'air plus ou moins de se demander ce que je cache dans ma sacoche. Un téléphone portable, pour envoyer un texto à Laura, la demoiselle qui accompagne Arthur à Bratislava, un appareil photo numérique, que j'ai oublié de recharger et qui arrête pas de me dire qu'il a plus de pile, et un portefeuille avec quelques cartes, notamment celle qui décline mon identité.

La Gare est froide. Le samedi, toutes les gares sont froides, mais celle de Bratislava est à peine réchauffée par le sourire de la dame qui change mon beau billet de 500 couronnes tchèques en argent slovaques d'une couleur qui oscille entre le vert crapaud, le bleu délavé, le rouge passé, et l'orange pourri.

Les rues sont froides. Il y a du vent. Je n'ai pas de gant. Les femmes qui attendent le tramways sont pas mal. J'attends avec elles, avant de me rendre compte que je dois prendre mon tramway complètement ailleurs, pour aller au Palais Présidentiel.
D'ailleurs, c'est pas des tramways, mais des trolleybus.

Je monte dans le 208, qui me mène généreusement au Palais, où il me crache, non sans avoir à l'arrêt d'avant craché les deux clodos qui m'ont donné ma première sensation olfactive d'envergure de la ville.

Là, il est 13h30. Arthur et sa demoiselle sont arrivés il y a une demie heure à l'aéroport. Le temps qu'ils mettent leurs bagages à la consigne, j'en ai pour 1 heure à attendre, et je vais donc me poser dans un café complètement chic, où je décide de me réveiller avec deux cafés, servis par un serveur complètement sympa. En gros, les gens sont sympas.

Puis au troisième café je sors de l'établissement, histoire de me refroidir les roustons sur la place du palais, là où il y a le palais présidentiel. C'est un point de rendez-vous connu: s'y retrouvent les groupes de filles, les crânes rasés à bottes en cuir, les jeunes intrépides à vélo, et les touristes, mais ça j'en ai pas vu.

Arthur et Laura arrivent. Laura est le genre intellectuelle du New Jersey, et elle n'a pas di "sooooo cute" de toute la journée, ce que j'ai pris pour une marque d'intelligence.
Arthur est tout sourire, et moi aussi. Rendez-vous compte, comme la vie est drôle: ça faisait 6 mois jour pour jour que l'on ne s'était vus.

Déjeuner dans un restaurant de spécialités hongroises, où je fais essayer la slivovice à Arthur et Laura (qui voulais un whisky, beurk!), puis balade, courte, dans la ville, jusqu'à 17h où nous rejoignons le café du début de l'histoire, pour finir de nous voir.

En effet, à 19h ils doivent récupérer leurs bagages, pour courir à l'aéroport prendre un bus de la compagnie pour aller à Vienne.
Oui, parce que Bratislava c'est pas très joli, mais c'est près de Prague, Budapest, Vienne, et tout ça.

Je me retrouve seul avec 5 heures à tuer avant mon car, ce qui est pas sympa.

Je vais donc refaire le tour de pâté de maison du centre historique, puis me pose dans un café-chocolaterie, où je rebois du café, puis un autre, puis un autre, puis je décide, un peu avant 22 heures, de rejoindre la gare de bus à pied, puisque mon car part à 23h40.

Je me perds.

Mais la ville est toute petite, et il y a plein de panneaux partout.

Je me retrouve. Me prends par la main, et m'accompagne jusqu'à la gare de bus, où 3 pelés et un tondu (mais sans bottes en cuir) attendent.
Plus quelques clodos.

J'ai un peu moins de deux heures à attendre avec eux. Et le Courrier International, que j'ai acheté en chemin, histoire de pas avoir l'air trop seul.

Il fait froid. Il fait sombre. Le coeur du héros se serre en dévoilant ses faiblesses: ses orteils commencent à lui faire mal.
Il a froid.

Il lit avec une main qui tient le journal, l'autre dans son manteau, pour la conserver en bon état. Parfois, même, il change de main.

Heureusement, Olga, qui l'aime, Emma, qui est charitable, et Rapahella, qui veut déplacer son cours du dimanche, lui envoient des textos. Enfin, surtout Olga.

A 23h, le héros est viré de la gare, qui ferme. Encore 40 minutes à attendre, dehors. Il ne fait plus 4°C, mais bien -6°C.
Le héros pense à arracher des pages du Courrier International, et les mettres dans ses chaussures autour de ses pieds, ainsi que sous son pull, pour se protéger du froid.
Le héros a lu Primo Lévi.

Puis, avec 8 minutes de retard, pas plus, le car pour Prague vient le sauver. Il a sommeil.
Mais il a bu trop de cafés, et il ne peut pas dormir. Pire, les effets du café commencent à poindre.
Il a mal au ventre.

Il arrive à 5h à Florence. Prend le métro. S'échoue dans un Mc Do où il mange, ne l'ayant pas fait depuis 15h de l'après-midi.

Il arrive chez lui à 6h, a encore la force d'allumer son ordinateur, de regarder ses mails. Il voit que la campagne pour les élections syndicales continue d'enflamer le forum de Sciences Po Dijon, mais ça commence à le gonfler.
Il va s'abstenir de voter. Z'avaient qu'à penser à un vote par internet ces cons.

Puis Pierre se fout à poil, ce qui provoque l'émoi d'une mémère à chien qui promène sa merde à poils dans le parc, en face (qui est en hauteur, donc pile au niveau de la fenêtre du 4eme étage du héros). Pierre n'en a cure. Il éteint la lumière.

Et s'endort, du sommeil du juste, pour une nuit sans rêve qui commence alors que le soleil point à travers les nuages pastélisés qui décorent un Ciel bleu discret.

Le Héros ne se réveillera que 8 heures après.

Quelqu'un avait du droguer son café.

Cadeau bonus

mercredi, janvier 11, 2006

Igen Igen!

Me voilà Stagiaire au Centre Français de Recherche en Sciences Sociales!

Ce matin, Gabor m'a réveillé vers 8h30, c'éest à dire très tôt. Nous avons en effet rendez-vous à 11h15 à la Galerie Nationale pour aller voir une exposition sur le Futur de Prague, qui se terminait samedi, et que nous avions donc intérêt à ne pas remettre à la semaine prochaine.
L'exposition elle-même était en fait assez décevante: des projets pour 2100, 2088 ou 2055, de ponts, de constructions diverses... Des projets d'urbanisme teintés d'écologisme, du type de placer un filtre à un endroit de la Vltava pour rendre l'eau plus claire, dans la rivière aménager un passage souterrain éclairé par le prisme de l'ondée purifiée...

Mais le plus intéressant à la Narodni Galerie, c'est les expositions permanentes. Et même si les tableaux de Kupka ce sont faits la malle (sans doute pour une exposition extérieure...?), la Galerie compte quand même quelques Kokoschka, Miro, Picasso, Klimt, Schiele... Et le bâtiment lui-même, construit sur le modèle fonctionnaliste des années Bauhaus, est superbe, surtout de l'intérieur (qui en fait rappelle celui de la mairie de Boulogne, par Tony Garnier, un grand hall, du sol au plafond (qui en fait est une verrière), et des étages faisant le tour de ce périmètre entièrement ouvert.)

Sortis du musée 2 heures plus tard, nous mangeons vite fait dans un resto du coin, dont les pâtes troublent mon régime aux légumes. Ah, oui, parce que je vous ai pas dit, mais depuis 5 jours maintenant je mange des légumes à chaque repas. Toujours pas de riz, ni nouilles, si ce n'est ce petit écart de ce midi.

Et puis, ayant encore 1h et des à tuer avant mon rendez-vous avec Christian Lequesne, directeur du CEFRES à Prague, je décide, en partant de derrière le château, de me faire une petite balade dans la Mala Strana, avec mon appareil photo tout frais.
Le ciel est immaculé, pas un pet de vent, ce qui veut dire que le temps est parfaitement glacial, mais la lumière, au soleil déclinant (oui, il se couche à 16h, et alors?), est magnifique.

Puis arrivent 16h, et moi en même temps au siège du CEFRES. J'attends un peu, puis j'entre dans le bureau de Christian Lequesne, qui me donne le topo du stage.
"Relire et réécrire en bon Français, puis ensuite uniformiser les manuscrits de différents chercheurs en Sciences Sociales et en politologie pour un livre sur "La Citoyenneté démocratique en Europe" (qui fait échos à un colloque qui s'était tenu au CEFRES en Avril dernier), ça vous intéresserait?

Hum... Là, n'importe qui aurait dit oui. Moi aussi.

Me voilà donc de retour chez moi avec les premiers manuscrits, signés Hans Dieter Klingemann, François Bafoil, Jacques Rupnik, Christian Lequesne, Jan Hartl, Arthur Benz, Jiři Přiban, Olivier Costa, ou encore Antonella Capelle.

En gros, la crème de la crème. Mais il faut savoir que Rupnik "écrit trop vite", par exemple, et que, dans tout ça, y a plein de fautes de style, de Français, mais aussi des chiffres à actualiser, etc.

Mon stage commence ce soir, se termine le 30 juin 2006.

Je suis béat.








mardi, janvier 10, 2006

rentrée d'une heure et demie

Aujourd'hui, je dois présenter mon exposé qui doit me donner, ou non, mes crédits en "Media & Society". J'ai choisi de parler d'un sujet d'actualité, qui l'était au moment où le prof nous demandait de faire notre petit papier. Je parle du Sida dans les média Français. Français parce que c'est plus facile à trouver. Mais bon, comme je parle de fond, de méthode et d'objectifs, on peut penser que ça s'adapte à n'importe quel media de n'importe quel pays.

Je vais donc parler prévention, information, et perception du Sida dans les media, et j'espère bien que ça sera suffisament pas nul pour me permettre d'avoir mes crédits.
De toutes façons, après les présentations que j'ai vues sur "Comment Benoît XVI bénit les fidèles" ou encore "Pavel Nedved, l'homme parfait", je crois que je touche un sujet complètement abordable.

Il faut dire que le prof est pas non-plus un bourreau de travail et un mec super exigeant, donc voilà. Cette heure et demie de cours sera ma rentrée et aussi mon dernier cours du semestre, ensuite il fautdra que j'aille faire du porte à porte chez les profs pour qu'ils me donnent gracieusement mes crédits, puis que j'écrive encore ce mini-mémoire pourri sur "The Giraud/De Gaulle dilemma: illustration of the two conceptions of Europe by Churchill and Roosevelt?"

Enfin bon, une fois ceci achevé, je pourrai partir à Budapest l'esprit libre, ce que nous comptons faire au moins à trois, avec Gabor et Clément, du 25 au 30 janvier. Ce qui évidemment va me faire rater Arthur qui y sera JUSQU'AU 25. Bordel de m****!!

Bon, je me réconforte: j'ai acheté des Actimels, je vais peut-être réussir à imprimer cet exposé, j'ai vu hier un super Woody Allen (Melinda & Melinda), et je me suis levé hyper tôt, genre à 10h, ce matin.

On the road again!




lundi, janvier 09, 2006

Les Poulets, ça craint.


Ce petit animal, cette petite fiante à plumes, nous rend tous dingues. Ou en tout cas ne saurait tarder à nous rendre dingues.
8 personnes, officiellement, en Chine ont été lachement attaquées par des poules sous forme de virus au nom barbare, le H5N1. Les pauvres n'ont même pas eu le temps de se défendre.
En Turquie, 7 personnes ont été contaminées, et deux petits gnenfants sont morts du même virus H5N1. Et on parle pas de tous les endroits où y a pas de chiffre, y a pas de grippe, genre Russie, Iran, et tous le spays en -stan.

La grippe du Poulet, on en a peur.

En plus, ça fait rejaillir des débats à la con, style "Ouais, les Turcs ils veulent entrer en Europe, alors qu'ils ont plein de grippe du Poulet!" etc.

En fait, la grosse crainte du moment, c'est que les oiseaux qui sont allés passer leurs vacances dans le même coins que les ruraux poulets grippés ne reviennent dans nos vertes contrés pleins de miasmes passables à l'homme.
Surtout que le virus trouvé sur les poulets morts dans l'est de la Turquie est 99% comparable au virus trouvé en Chine il y a un an, ce qui accrédite la thèse des oiseaux migrateurs.

Que faire?

Appeler d'urgence Topper Harley!

dimanche, janvier 08, 2006

Essai micro 1, 2... 1, 2...


Hier soir, Olga et moi on a essayé pour la deuxième fois le cadeau de mon frère. Alors c'est rigolo, parce que ça donne une drôle de trogne les webcams. Par exemple, moi qui suis beau et grâcieux, j'ai l'air moche mais cro-mignon. Olga en revanche, se ressemble complètement.
La Webcam c'est donc plutôt sympa, sauf quand en fait on s'aperçoit qu'au bout de 5 minutes on arrête de se regarder, parce que c'est vraiment un effet bizarre. Mais surtout, dans la webcam, il y a la question cruciale de OU on doit placer la webcam.
Sur le côté? non, là elle n'aura qu'un profil...
Vers le haut, pour faire une contre plongée? Oui, mais je dois faire une montagne de livres d'abord.
sur la table? Oui, mais là elle va voir mes torus de nez.
Sur le clavier? Oui, mais comment écris-je?

Le problème est résolu: avec Skype branché, pas la peine d'écrire, on peut parler et avoir l'image. Mais ça exclut que je parle à qui que ce soit... Bref, comme disait Raphael, la webcam c'est surtout bien pour se laisser des petits messages.

Quoique quand j'ai essayé d'en laisser un, l'a taille du fichier (120000 ko) m'a dissuadé de l'envoyer à Olga.

Mais bon, ce screenshot est révélateur de plein d'autres trucs.
Allez dans la barre de tâches. Vous verrez que quand je parle à Olga, je ne fais que parler à Olga. Nulle page internet ouverte.
Vous verrez aussi, à droite, qu'il était tard. Que j'ai une connection wi-fi. Une webcam. Ainsi que des périphériques branchés sur mon ordinateur.
Vous pouvez aussi admirer mon rangement: des raccourcis vers mes documents et mes images, ainsi que vers plein d'autres dossiers.

Enfin, vous verrez, comme l'a souligné ma soeur, mon goût quelque peu caricatural en matière de fond d'écran msn. Mais je tiens à me disculper. C'est Olga qui m'avait demandé de le mettre, sachant qu'avant, il y avait un magnifique "Orange & Yellow" de Rothko.

Maintenant, j'ai mis le bleu Klein comme fond d'écran msn pour parler à Olga. Comme ça je pourrai la regarder dans les yeux même sans webcam.

for-the-birds-pixar


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Envoyé à l'origine par mr_bounty

ça fait aujourd'hui approximativement 10 ans que François Mitterrand est mort, et 5 que Mazarine Pingeot tient une rubrique dans "Elle", lettrée et tout. Je vous propose donc un dessin animé vachement plus rigolo que les cérémonies grotesque du souvenir, que franchement, ça nous fait une belle jambe.
Pour ceux qui veulent tout de même continuer à rigoler après ces minutes de pur bonheur de Pixar, à signaler ce magnifique canular sur la Pôv Mazarine.
Et je ne résiste pas à vous donner aussi le pastiche du "Premier Roman" de la dite "Fille de Dieu"

samedi, janvier 07, 2006

La solution au réchauffement de la planète

Dans les deux derniers posts, j'ai parlé de réchauffement de la planète, et de bouffe.

Un site donne une solution toute simple à laquelle je n'avais jamais pensé. Je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs, parce que c'est bête comme chou. Le calcul est simple. Nous sommes 6 milliards de gens sur Terre, au moins.

Sur ces 6 milliards, 250 millions sont américains. Ce n'est pas beaucoup. Mais ils contribuent à 55% des émissions de gaz à effet de serre (on m'a dit que les gaz à effet de serre c'était bon pour nous, parce que si on en avait pas il ferait au moins -18°C, ce qui ferait geler les bégognas). Et trop de gaz à effet de serre tue les effets de serre (hu, hu). En d'autres termes, si y a plein de gaz, ça fait que la terre se réchauffe beaucoup trop. Enfin, c'est pas calculable, mais j'ai vu "The Day after Tomorrow" y a pas longtemps, et du coup maintenant j'ai peur que l'Arctique fonde et que ça innonde l'Europe et modifie les courants marins, du coup que ça destabilise le climat entier et que ça fasse une grosse glaciation, le tout en 2 semaines.

Du coup, donc, il y a une solution. MANGEONS LES HUMAINS! En y réfléchissant, c'est pas si bête. Enfin, surtout si on mange ceux qui produisent le plus de gaz à effet de serre (en plus, par coincidence, ce sont aussi les plus dodus, miaaaam!)

Sinon, il nous reste la tentative désespérée de quelques chercheurs qui proposent que 600 millions d'humains sautent en même temps sur l'hémisphère Ouest de la planète Terre (rigolo, ça, mais c'est facile de dire qu'on est au Nord ou au Sud, mais à l'Ouest, concernant la planète, on est toujours plus à l'Ouest que l'autre, non?)

Je me suis inscrit. On m'enverra un mail pour me rappeler que le Grand Soir c'est, pour moi qui sauterai à Paris, le 20 juillet 2006, à 12h39 et 13 secondes. 600 millions d'humains sauteront ensemble, dans un hommage éternel aux supporters lyonnais et à la Baltic Way.

Youp!


vendredi, janvier 06, 2006

"J'étais mince et fier, comme un pied de micro"



J'ai découvert quel est mon problème:
Quand je suis chez mes parents, je mange trop.
Quand je suis avec Olga, je mange tout le temps.
Quand je suis tout seul, je mange mal.

Heureusement, le bon Docteur Chou est sur skype!

jeudi, janvier 05, 2006

Je ne suis pas un héros!

Votre Profil : Félicitations !!
Votre Score : 5941 kg de CO2. (comprendre, 5941 kg de CO2 expulsé par an)

Vous venez de vous engager avec nous à relever le Défi pour la Terre et nous vous en remercions.

Voici un récapitulatif des gestes que vous avez signé :


- Je m'engage, si la température de l'eau me semble trop élevée, a baisser le thermostat du chauffe-eau. Cela évitera une surconsommation d'énergie pour chauffer l'eau
- Je m'engage a aller deux fois par semaine au travail en transports en commun.
- Je m'engage a acheter plus de produits de format familial. Les produits de petit format et les produits jetables induisent des volumes d'emballages importants, dont la production et le transport sont source de gaz a effet de serre.
- Je m'engage a relier mes produits électriques (TV, chaîne Hi-Fi, lecteur de DVD, chargeur de batterie de portable,...) a une multiprise, et l'éteindre lorsque je quitte mon domincile. En veille, certains de ces appareils peuvent consommer autant voire plus que lorsqu'ils marchent.
- Je m'engage a équiper de trois lampes basse consommation mes pieces principales. Ces lampes consomment de 4 a 5 fois moins que des ampoules classiques.
- Je m'engage a un meilleur entretien de mon réfrigérateur et de mon congélateur, par le dégivrage et par le nettoyage des grilles. (réduction de 30% de leur consommation).
- Je m'engage a baisser la température de chauffage d'une piece quand je la quitte. Cela peut vous faire économiser entre 7% et 10% de votre consommation d'énergie pour le chauffage et donc de votre facture de chauffage.

- Je m'engage a ne pas utiliser la climatisation de façon systématique.
En moyenne, l'utilisation de la climatisation induit des surémissions pouvant aller de 16% a 40%.

Voilà, je ne suis pas un héros, mais rien qu'avec ces gestes là, simples et tout, j'en ai l'impression;

Le reste: www.defipourlaterre.org


dimanche, janvier 01, 2006